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La loi européenne sur le contrôle des conversations (chats) interdit les systèmes d'exploitation open source. - Blog | Mullvad VPN

Wed 1 Feb 2023 - 12:57

1er février 2023 VIE PRIVÉE

La proposition de loi européenne sur le contrôle du chat ne se contentera pas de prendre le contrôle totalitaire de toutes les communications privées. Elle aura également pour conséquence involontaire d'interdire les systèmes d'exploitation open source.

L'UE est actuellement en train de promulguer la loi sur le contrôle du chat. Elle a été critiquée pour avoir créé un système centralisé de surveillance et de censure de masse à l'échelle de l'UE et pour avoir permis aux gouvernements d'écouter toutes les communications privées. Mais une conséquence peu évoquée de la loi proposée est qu'elle rend illégaux pratiquement tous les systèmes d'exploitation à code source ouvert existants, y compris les principales distributions Linux. Elle interdirait également l'archive d'applications Android open source F-Droid.

L'article 6 de la loi impose à tous les "magasins d'applications logicielles" de :

Évaluer si chaque service fourni par chaque application logicielle permet une communication interhumaine.
vérifier si chaque utilisateur est âgé de plus ou moins de 17 ans
empêcher les utilisateurs de moins de 17 ans d'installer de tels logiciels de communication.

En laissant de côté la folie des intentions déclarées ou les détails des logiciels qui seraient visés, examinons les implications pour les systèmes de logiciels libres.

Un "magasin d'applications logicielles" est défini par l'article 2[*] comme étant "un type de services d'intermédiation en ligne, qui se concentre sur les applications logicielles en tant que produit ou service intermédié".

Cela couvre clairement les archives logicielles en ligne presque universellement utilisées par les systèmes d'exploitation à source ouverte depuis les années 1990 comme principale méthode de distribution des applications et des mises à jour de sécurité. Ces archives sont souvent créées et maintenues par de petites entreprises ou des associations de bénévoles. Elles sont hébergées par des centaines d'organisations telles que des universités et des fournisseurs d'accès à Internet dans le monde entier. L'une des principales, l'archive de paquets Debian gérée par des bénévoles, contient actuellement plus de 170 000 paquets logiciels.

Ces services d'archivage de logiciels ne sont pas construits autour du concept d'un utilisateur humain individuel avec une identité ou un compte. Ils desservent des machines anonymes, comme un ordinateur portable, un serveur ou un appareil. Ces machines peuvent ensuite être utilisées ou non par des utilisateurs humains individuels pour installer des applications, ce qui échappe totalement au contrôle des services d'archives.

Pour être en mesure, ne serait-ce que conceptuellement et théoriquement, de respecter cette loi, il faudrait revoir totalement l'installation des logiciels, leur approvisionnement et les mises à jour de sécurité, procéder à une restructuration organisationnelle majeure et mettre au rebut, centraliser et reconstruire l'infrastructure de distribution des logiciels.

Ceci n'est bien sûr que théorique car les coûts et les problèmes pratiques seraient insurmontables.

Si et quand cette loi entre en vigueur, elle rendra illégaux les services de logiciels libres qui sous-tendent la majorité des services et des infrastructures sur l'internet, un nombre incalculable d'appareils et les ordinateurs utilisés par les développeurs de logiciels, parmi beaucoup d'autres choses. Pour se conformer à la loi, il faudrait tout arrêter, au niveau mondial, car les serveurs qui fournissent les logiciels et les mises à jour de sécurité ne font pas la différence entre un serveur web, un développeur de logiciels japonais, un réfrigérateur et un adolescent européen.

Il peut sembler incroyable que les auteurs de la loi n'aient pas pensé à cela, mais ce n'est pas si surprenant si l'on considère qu'il ne s'agit là que de l'une des nombreuses conséquences gigantesques de cette loi mal conçue et rédigée.

[Pour définir un magasin d'applications logicielles, la loi fait référence à la loi européenne sur les marchés numériques, article 2, point 12, qui définit l'"assistant virtuel". Ce qu'ils veulent dire en réalité est le point 14, qui définit le "magasin d'applications logicielles".
Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

Europe Libre Vie-privée
https://mullvad.net/en/blog/2023/2/1/eu-chat-control-law-will-ban-open-source-operating-systems/

Kits ADN: les géants du secteur arrêtent leurs livraisons en France

Sun 29 Jan 2023 - 21:43

Bien qu'ils soient illégaux en France, entre 100.000 et 200.000 Français ont recours chaque année à des tests ADN vendus par MyHeritage ou 23andMe pour connaître ses origines ethniques. Désormais, les principales entreprises du secteur exigent des adresses de livraison hors de France.

Il est désormais plus compliqué de se faire livrer des kits ADN en France. Depuis 2014, plusieurs entreprises américaines ou israéliennes proposent des tests ADN "récréatifs", comme MyHeritage, 23AndMe ou encore My Ancestry, pour une somme ne dépassant pas les 100 euros.

Sauf qu'en France, où entre 100.000 et 200.000 personnes font appel chaque année à leurs services selon l'association DNA PASS, la pratique est illégale et peut être sanctionnée d'une amende de 3.750 euros. En 2020, l'Inserm expliquait qu'il était interdit "de réaliser, et même de solliciter, un test génétique sans ordonnance médicale, injonction judiciaire ou projet de recherche strictement défini".

Comme l'ont repéré nos confrères du Parisien, depuis quelques jours, les géants du secteur, MyHeritage, basée à Tel-Aviv et l'entreprise américaine 23andMe exigent désormais une adresse de livraison hors de France.

Selon le généalogiste Loïc Duchamp, cité par nos confrères, seules deux entreprises acceptent encore de livrer en France. "Cela devait finir par arriver. Ils profitaient d’un vide juridique. Mais ils se savaient clairement hors-la-loi", explique-t-il dans les colonnes du quotidien.

Une décision "catastrophique" pour les associations

Les autorités françaises auraient-elles tapé du poing sur la table? La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) n'a pas souhaité répondre à nos confrères, tandis que la Cnil affirme avoir reçu "plusieurs plaintes au sujet des kits salivaires", mais "aucune action répressive n’a été engagée à ce stade".

Pour les associations de défense du droit à la connaissance de ses origines, cette décision de MyHeritage et 23andMe inquiète. Arthur Kermalvezen, de l'association Origines, explique que "pour des personnes nées sous X ou abandonnées, l’arrivée de ces tests a été un énorme soulagement", regrettant une décision "catastrophique".

De son côté, Loïc Duchamp, qui dénonce une interdiction "complètement rétrograde", assure que cette volte-face va "sérieusement" "compliquer la tâche" des spécialistes.

généalogie génétique
https://www.bfmtv.com/societe/kits-adn-les-geants-du-secteur-arretent-leurs-livraisons-en-france_AN-202301290204.html#xtor=AL-68

Pourquoi ChatGPT n’est pas qu’une intéressante curiosité | Hashtable

Fri 6 Jan 2023 - 10:04

Le 30 novembre 2022 est une date à garder en tête : c’est ce jour que ChatGPT est officiellement devenu accessible à tous.

ChatGPT a été produit par OpenAI, une société créée en 2015 et qui s’est lancée dans l’intelligence artificielle. En janvier 2021, elle proposait déjà Dall-E, un modèle de traitement du langage entraîné sur un corpus de textes issus d’internet et capable de générer des images à partir de descriptions textuelles. À sa sortie, Dall-E a suscité beaucoup d’intérêt dans les médias et a été salué comme une avancée importante dans le domaine de la génération de contenu par ordinateur. Depuis, Dall-E a été rejoint par MidJourney ou StableDiffusion que j’ai déjà évoqués dans ces colonnes.

Avec ChatGPT, la société fait, là encore, un bond en avant : basé sur un moteur précédent (GPT3.0) dont l’entraînement a été réalisé avec des millions de documents en ligne, cette nouvelle version (aussi appelée GPT3.5) est, elle, entraîné sur un corpus de conversations – avec évaluation active des réponses par des humains – et elle est maintenant capable de générer du texte de manière fluide et naturelle à même de simuler une conversation humaine. Le modèle est utilisé dans un certain nombre d’applications, notamment la génération de réponses automatiques pour les chatbots et la création de contenu pour les réseaux sociaux.

Une application d’une puissance stupéfiante

Ceux qui ont testé l’application (en s’inscrivant ici par exemple) ne pourront qu’admettre l’écart maintenant stupéfiant qu’il y a entre ChatGPT et les précédents robots d’interaction fournis par certaines entreprises pour s’éviter un service clientèle coûteux. Non seulement, la conversation semble fluide, mais les réponses sont pertinentes et, à l’occasion, le robot peut même faire preuve d’humour.

Pour le moment, l’application n’est pas en réseau ouvert : les connaissances se basent sur des textes récupérés jusqu’en 2021, et le moteur n’a pas la possibilité d’aller directement sur internet pour accroître son savoir. On comprend qu’il s’agit d’une limitation arbitraire, même si les coûts de fonctionnement de cette application rendent impossible pour le moment une mise à l’échelle comme pour Google (qui offre une recherche pour des milliards d’utilisateurs tous les jours) ; on estime en effet que pour concurrencer Google de façon réaliste, ChatGPT devrait mobiliser des ressources informatiques avoisinant les 400 millions de dollars… par jour.

Ceci posé, compte-tenu du rythme actuel de développement de l’intelligence artificielle (rappelez-vous qu’une conversation cohérente et pertinente avec un programme informatique n’était pas envisageable il y a seulement 5 ans), il est raisonnable d’imaginer que peu d’années (moins d’une poignée) seront nécessaire pour atteindre ce niveau d’efficacité et d’optimisation : il est probable qu’en 2025, la classe moyenne dispose, au travers de son téléphone portable par exemple, d’un assistant personnel autrement plus malin qu’Alexa ou Siri, dans des proportions qui imposent la réflexion.

Et 2025 arrive très vite. À tel point que peu mesurent la vitesse et l’impact de cette technologie sur notre vie quotidienne.

Le précédent billet sur la réalisation d’images à partir d’une description sommaire avait déjà mentionné l’inquiétude grandissante des artistes devant ce qui apparaît maintenant comme un changement tectonique majeur. L’étape suivante, la production de vidéos à la volée, est déjà en cours de réalisation.

Couplée avec d’autres techniques comme le deep-fake qui permettent de recréer intégralement des acteurs connus (attitude, jeu, intonation, visage), il ne fait aucun doute que le Hollywood des années 2030 n’aura absolument rien à voir avec l’actuel dont on sent qu’il vit ses derniers mois : les acteurs célèbres vont de moins en moins tourner, et de plus en plus se contenter de négocier des droits sur leur visage, leur voix, leur personnalité s’ils en ont une, et ce jusqu’au moment où ils seront retirés de l’équation. Après tout, à quoi bon payer des fortunes et supporter parfois les caprices de celui qui peut être remplacé avantageusement par quelques grappes de serveurs loués à tarif fixe en fonction des besoins ?

Au-delà de cet aspect, d’autres professions vont devoir furieusement se remettre en question : comme on l’a vu, les modèles de traitement du langage actuels peuvent être utilisés de manière efficace pour générer du contenu de base ou pour effectuer certaines tâches de rédaction répétitives, mais ils ont encore du mal à comprendre le contexte et à produire du contenu original et créatif.

Cela ne va pas durer et le journalisme actuel, majoritairement fait de dépêches recrachées par les médias de grand chemin, n’aura bientôt plus aucune valeur tant la production de ce genre d’articulets comme des saucisses industrielles est simple pour un moteur comme chatGPT (au passage, certains paragraphes de ce billet ont d’ailleurs été générés par le moteur, les deux premiers).

Que peut-on attendre de cette technologie ?

Petit-à-petit, des sociétés vont proposer de gros moteurs fournissant une base capable de comprendre 95% des requêtes des utilisateurs, le contexte humain indispensable (la plupart des concepts que nous utilisons tous les jours de façon naturelle, et qui permettent à nos conversations et nos besoins de s’exprimer de façon efficace), et d’autres entreprises se chargeront de fournir des briques adaptées à des traitements spécifiques : actualité, droit, mathématique, physique, médecine, biologie, etc. Ces briques seront probablement spécialisées à des niveaux plus fins encore pour correspondre à des besoins toujours plus pointus (depuis le droit civil ou le droit commercial en passant par la médecine nucléaire ou la médecine du sport, jusqu’aux différents domaines de mathématiques).

Vraisemblablement, certaines professions (très nombreuses, surtout intellectuelles au début) vont avoir du souci à se faire très rapidement (et on parle ici d’un horizon à 5 ans, peut-être 10 mais pas plus) et il n’y a aucun doute que les gouvernements seront de toute façon bien trop lents pour comprendre et réagir à ce qui va arriver.

Le 30 novembre dernier, le monde a complètement changé.

Intelligence-artificielle
https://h16free.com/2023/01/06/73030-pourquoi-chatgpt-nest-pas-quune-interessante-curiosite

30 décembre 1922, naissance de l'URSS: d'un impérialisme l'autre - RFI

Fri 16 Dec 2022 - 18:02

État le plus vaste du monde, l’URSS a occupé un sixième des terres émergées du globe. Du point de vue géopolitique, cette construction fédérale a permis à la Russie de s’assurer un glacis conséquent face à l’Europe, le Proche et le Moyen-Orient. Sous l’influence de Staline et de ses successeurs, elle a inscrit la politique soviétique dans la continuité géopolitique de la Russie des tsars, un rêve d’expansion qui refait surface un siècle après sa création.

Au début de l’année 1917, alors que le conflit dure depuis bientôt trois ans, l’absurdité et l’horreur de la guerre associées à la famine qui touche les grandes villes du pays poussent de nouveau la Russie dans la Révolution. La précédente, en 1905, a mené à la création d’une assemblée, la Douma, dont la création se présente comme une promesse de changement pour la plus grande autocratie européenne. Dans les faits, elle n’est qu’une vitrine sans pouvoir, qui ne trouve de véritable fonction que douze ans plus tard, après les troubles de février.

Le régime tsariste s’effondre en quelques jours, forçant le tsar à abdiquer. Le nouvel homme fort du gouvernement provisoire est un socialiste révolutionnaire, Alexandre Kerenski, ministre de la Justice puis de la Guerre et, enfin, ministre-président. Si les réformes sont nombreuses et spectaculaires, le gouvernement ne veut pas mettre fin au conflit, par peur de trahir ses alliés, mais aussi de devoir faire des concessions territoriales à l’Allemagne. Le mécontentement grandit et les bolcheviks, menés par Lénine, rentré de son exil suisse en avril avec la bénédiction de Berlin, prennent le contrôle des conseils d’ouvriers, les soviets.
Les soviets au cœur de la fiction d’une démocratie populaire

« Tout le pouvoir aux soviets », le mot d’ordre de Lénine repris aux anarchistes, est une formule purement rhétorique. Il s’agit de s’appuyer sur le mécontentement ouvrier face à un gouvernement défini comme « bourgeois ». Dans un pays dévasté, les bolcheviks n’ont aucun mal à déclencher une seconde révolution en octobre et à s’emparer du pouvoir. Les soviets sont désormais sous le contrôle des commissaires du peuple. Le pouvoir qui se veut soviétique – tenu par les conseils représentants du peuple – est en fait tout entier entre les mains d’une poignée de révolutionnaires professionnels, secondée par une police politique omniprésente, la Tchéka.

En mars 1917, des congrès nationaux ont pris le pouvoir dans les pays baltes, en Finlande, en Ukraine, en Géorgie, en Arménie, au Turkestan, qui tous étaient jusque-là sous le contrôle direct de la Russie. Lorsque le nouveau pouvoir proclame le droit à l’autodétermination des peuples, Finlande, Pologne, pays baltes, Ukraine, Géorgie et Arménie choisissent aussitôt l’indépendance. Les nouveaux pays sont reconnus par la Société des nations. En mars 1918, le gouvernement bolchevik signe une paix séparée à Brest-Litovsk qui s’avère désastreuse. Mais une autre guerre, civile cette fois, est déjà en cours, où s’invitent dès l’armistice de novembre 1918 les anciens alliés du tsar, comme la France et le Royaume-Uni.

Dès lors, il n’est plus question de la liberté des peuples. Et en août 1920, il s’en faut de peu pour que le nouveau régime n’inclue la Pologne dans ses conquêtes. En Finlande, les bolcheviks sont durement réprimés. En Russie, Trotski, chef de la nouvelle Armée rouge, s’exclame « Vive la guerre civile ! » Depuis septembre 1918, règne la « Terreur rouge ». On parle d’anéantir les dix millions de Russes hostiles à la révolution. S’ajoute à cela une famine qui fait des millions de morts. En mars 1921, les marins de Kronstadt se révoltent au cri de « Vive les soviets sans les communistes ! » La répression menée par Trotski est implacable.
Carte de l'expansion de la Russie et de l'URSS de 1812 à 1945
Carte de l'expansion de la Russie et de l'URSS de 1812 à 1945 © Pline Wikimedia Creative Commons
Une construction fédérale purement formelle

Les frontières de la Russie sont désormais assurées. Politiquement est instauré le « centralisme démocratique » qui nie jusqu’au droit de tendance dans l’appareil bolchevik. Économiquement, en revanche, le régime fait machine arrière sur la collectivisation et propose la Nouvelle politique économique (la NEP), pour une période de sept ans. Même après la mort de Lénine en 1924, Staline attendra 1928 pour assurer le contrôle absolu de l’État sur l’économie.

Très vite donc, les principes ont cédé face à ce qui est perçu comme la nécessité de maintenir un cadre idéologique conforme à la révolution bolchevik. En 1920 déjà, l’Armée rouge crée une République soviétique en Ukraine, où une large majorité des forces politiques en présence sont vigoureusement anti-bolcheviks. Et pour s’assurer le contrôle de ce régime fantoche, elle met en place en juillet un traité d’union ouvrière et paysanne non seulement avec elle, mais aussi avec l’Azerbaïdjan, l’Arménie et la Géorgie. Lénine, dont la santé et l’influence déclinent rapidement, cherche à maintenir un cadre fédéral qui permettrait à la fois un semblant de pluralisme politique – un accord avec l’autre courant communiste en Géorgie, les mencheviks – et surtout un dialogue entre toutes les nations en présence. C’est le sens du terme Union des républiques socialistes soviétiques, d’où toute référence explicite à la Russie a été effacée.

Staline, lui, se positionne constamment au centre des différentes tendances bolcheviks, renvoyant dos à dos les oppositions de droite et de gauche – cette dernière menée par Trotski. Il entend asseoir de manière explicite l’hégémonie de Moscou. Il a donc proposé, dans un premier temps, la création d’une République socialiste fédérative soviétique de Russie. Formellement pourtant, c’est bien le terme d’URSS qui est choisi lors du premier congrès des soviets le 30 décembre 1922. Dans les faits, la Russie a repris possession de son Empire et l’internationalisme communiste a débouché sur une aporie.
De gauche à droite: les dirigeants révolutionnaires russes Joseph Staline (1879-1953), Vladimir Lénine (1870-1924) et Mikhaïl Kalinine (1875-1946), lors du 8e congrès du parti communiste russe à Moscou, le 23 mars 1919.
De gauche à droite: les dirigeants révolutionnaires russes Joseph Staline (1879-1953), Vladimir Lénine (1870-1924) et Mikhaïl Kalinine (1875-1946), lors du 8e congrès du parti communiste russe à Moscou, le 23 mars 1919. © Universal History Archive/Getty Images
La continuité d’une logique impériale

Deux ans plus tard, Staline fera du « socialisme dans un seul pays » le slogan officiel de l’URSS, montrant par là que les diversités internes de l’État fédéral n’ont plus cours. Sept ans après la Révolution d’octobre, il offre surtout un cadre rassurant pour les puissances occidentales : le but des bolcheviks n’est plus dès lors d’étendre la révolution communiste au monde entier. De fait, les extensions territoriales de 1945 resteront mineures et dans la constitution du bloc de l’Est, l’URSS cherchera presque exclusivement à étendre son glacis protecteur. Pour ne pas effrayer, elle n’apportera qu’un soutien purement formel aux puissantes forces communistes en Grèce qui perdront la guerre civile – comme elle l’avait fait, avant-guerre, en Espagne – mais n’hésitera pas à imposer ses vues, à la seule fin de défendre ses intérêts géostratégiques, dans des pays où le communisme est réduit à la portion congrue, en Pologne par exemple.

Le 21 décembre 1991, l’URSS laisse place à la CEI (Communauté des États indépendants) qui rassemble aujourd’hui neuf des quinze ex-républiques soviétiques : la Russie et la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Moldavie, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan ainsi que l’Arménie et l’Azerbaïdjan pourtant régulièrement en conflit depuis 1988. Le Turkménistan n’est plus depuis 2007 qu’un État associé, la Mongolie est un État observateur dans certaines instances. La Géorgie et l’Ukraine ont quitté la CEI respectivement en 2009 et en 2018, après la guerre d’Ossétie du Sud (2008) et la révolution de Maïdan (2014).

L’Ukraine était, avec la Russie et la Biélorussie, l’un des trois membres fondateurs de la CEI. État continuateur de l’URSS, héritière de son siège de membre permanent au Conseil de sécurité des Nations unies, la Fédération de Russie demeure le plus vaste pays de la planète et aussi l’un des moins denses. Elle compte encore plus de 120 nationalités, dont beaucoup ont été intégrées par la politique coloniale de la Russie tsariste, consolidée au XIXe siècle.

Russie URSS
https://www.rfi.fr/fr/connaissances/20221216-30-d%C3%A9cembre-1922-naissance-de-l-urss-d-un-imp%C3%A9rialisme-%C3%A0-l-autre

Drôme : les chasseurs se plaignent de la diminution des sangliers causée par… les loups - La Relève et La Peste

Mon 12 Dec 2022 - 08:56

« Les loups s’attaquent aux proies les plus faciles, ce qui permet à la nature de se régénérer et de permettre aux espèces d’être plus fortes. Le loup est la meilleure chose qui puisse arriver à un écosystème. »
9 décembre 2022 - Laurie Debove

C’est ce qu’on appelle « l’arroseur arrosé ». Alors que certaines fédérations de chasse refusent désormais de payer les dégâts causés par la prolifération des sangliers dans d’autres départements, celle de la Drôme se plaint de ne plus en avoir assez à chasser à cause du loup. Revenu en force sur le territoire, ce canidé sauvage régule bien mieux les populations d’herbivores que les humains armés.

L’ingérence des chasseurs

En quarante-cinq ans, le nombre de sangliers en France a été multiplié par vingt. Il y en aurait aujourd’hui entre 1 et 2 millions dans l’Hexagone. Dans les vignes, les prairies ou les champs de maïs, leur prolifération entraîne chaque année 20 à 30 millions d’euros de dommages agricoles en France.

Dans les années 1960, les chasseurs avaient demandé à payer eux-mêmes le montant des dégâts causés par « le grand gibier » pour devenir les « régulateurs officiels » des herbivores des forêts. Seulement en 2019, l’indemnisation de ces dégâts a représenté un budget de 77,3 millions d’euros ce qui fait que les chasseurs ne veulent plus payer. Une demande rejetée en début d’année par le Conseil Constitutionnel.

« Les chasseurs ont fait tellement de choses pour gonfler les populations en les croisant avec des cochons domestiques, le fameux cochonglier qui est une pratique aujourd’hui interdite sauf en enclos, ou en les nourrissant. Face aux dérives, un décret a été promulgué il y a un mois pour interdire aux chasseurs de nourrir artificiellement les sangliers pour les maintenir à un endroit fixe, preuve que même l’Etat cherche à reprendre la main sur cette situation catastrophique » explique Richard HOLDING, naturaliste et chargé de communication à l’ASPAS.

En plus d’interdire les tirs sélectifs épargnant les laies reproductives et les lâchers de sangliers, ce nouveau décret punit désormais le nourrissage des sangliers (betteraves, patates et baguettes de pain) par une amende de 750 euros. L’agrainage reste paradoxalement toujours autorisé, sauf dans certains départements qui prennent les choses en main comme l’Indre-et-Loire.

Dans la Drôme, au contraire, le nombre de sangliers a diminué de plus de la moitié depuis 2018 grâce aux loups qui sont de plus en plus présents dans le département. Mais au lieu d’accueillir avec plaisir cette aide inattendue, les chasseurs se plaignent d’avoir moins de sangliers à disposition : alors qu’ils ont tué 20 000 sangliers en 2018, ils en ont abattu deux fois moins en 2021 et ne devrait en tuer « que » 7000 à 8000 cette année.

« Les chasseurs considèrent les loups comme des concurrents directs puisqu’eux ont besoin de chasser pour se nourrir et vont s’attaquer aux chevreuils, cerfs, chamois, mouflons ou sangliers. Leur prédation se voit clairement : j’ai moi-même eu l’occasion de l’observer en trouvant des crottes de loup pleines de poils de sangliers dans la nature. Les chasseurs sont de plus en plus mobiles avec le prix du permis de chasse divisé par deux en 2018 (de 400€ à 200€, ndlr).

Ce cadeau de Macron a eu un impact assez énorme : avant, les chasseurs se contentaient de rester dans leur département car le permis national était beaucoup plus cher ; aujourd’hui, ils viennent de très loin pour chasser à la journée. On n’est plus du tout dans cette chasse à l’ancienne où les locaux chassent autour de chez eux, je croise partout des grands pick-ups de chasseurs avec des immatriculations d’autres départements. S’ils n’ont plus autant de gibier à disposition, cela casse le business de la chasse et rend les chasseurs en colère » analyse Richard HOLDING.

Le rôle essentiel des prédateurs naturels dans les écosystèmes

L’argument avancé par les chasseurs n’est pourtant pas d’ordre économique mais écologique. Pour eux, la « présence excessive » du loup, soit environ 250 individus selon leurs estimations, serait une menace pour la faune sauvage qui risquerait de disparaître.

« Clairement, la Drôme a de plus en plus de loups mais les loups ne connaissent pas les limites administratives et les meutes évoluent certainement à cheval entre plusieurs départements. Ils se déplacent de plusieurs dizaines de kilomètres par nuit, ce sont des animaux très mobiles. Quand ils chassent, ils vont rester plusieurs jours sur un secteur puis partir ailleurs pour se faire oublier et tromper la vigilance des animaux sauvages. Chaque meute a son propre territoire, donc une population de loups ne peut pas pulluler sur un secteur car ils sont vraiment dépendants de la quantité de gibier disponible. Même les naissances s’adaptent à ce facteur, un phénomène courant chez les renards et d’autres prédateurs » détaille Richard HOLDING.

Pour les chasseurs, les loups seraient notamment responsables de la diminution des mouflons, qui seraient passés de 900 individus il y a 20 ans à seulement une quinzaine de nos jours. Or, le mouflon n’est pas originaire des Alpes. Il a été introduit petit à petit au milieu du XXe siècle, sans aucune étude préalable, pour des raisons cynégétiques.

« L’espèce a été importée par les chasseurs, pour leur plaisir. Alors que le chamois, lui, est une espèce endémique qui souffre beaucoup du changement climatique et de la sur-chasse humaine. » rappelle Richard HOLDING.
Pourtant, Michel Sanjuan, vice-président des chasseurs de la Drôme en charge du loup et du grand gibier, explique à FranceBleu que « si on ne change pas le statut d’animal protégé du loup, on court à la catastrophe » et aimerait avoir l’autorisation d’abattre ce prédateur naturel.

« Les loups s’attaquent aux proies les plus faciles, ce qui permet à la nature de se régénérer et de permettre aux espèces d’être plus fortes. Le loup est la meilleure chose qui puisse arriver à un écosystème. Ils ont ce rôle de régulation qui les assainit et profite à la végétation car les cervidés et les ongulés deviennent plus méfiants et plus mobiles, ce qui laisse plus de marge aux forêts pour se régénérer. Le problème, c’est qu’en France on ne laisse pas assez de temps et d’espace à la régulation naturelle. Clairement dans les zones où les loups sont présents il faudrait arrêter tout type de chasse et voir le résultat » plaide à l’inverse Richard Holding

On dénombrait entre 10 000 et 20 000 loups en France à la fin du 18ème siècle, contre 920 aujourd’hui. Malgré cela, des abattages légaux et illégaux de loups continuent d’avoir lieu dans le pays. Pour l’ASPAS, la solution n’est pas de les tuer, une bonne coexistence avec les éleveurs inquiets passe par le triptyque présence du berger, clôtures électrifiées et surtout chiens de protection.

Les études le prouvent, il n’y a aucun risque les loups fassent mourir toute la faune sauvage dont ils dépendent. Il n’y a que l’espèce humaine qui soit assez stupide pour se condamner toute seule.

chasse loup sanglier
https://lareleveetlapeste.fr/drome-les-chasseurs-se-plaignent-de-la-diminution-des-sangliers-causee-par-les-loups/
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