Souvent, lorsque l'on veut se porter chance nous touchons du bois, mais d'où vient cette croyance ?
Pour comprendre ce phénomène, il y a trois possibilités, à vous de trouver celle qui est juste :
1) Les Grecs pensaient que les chênes étaient l’arbre préféré du dieu Zeus, car il attirait beaucoup la foudre, le “tonnerre de Zeus”.
2) Les arbres ont des vertus apaisantes, c’est le concept de la sylvothérapie.
3) Vieux truc de marin : si le bois sonnait creux, la coque était pourrie, le bateau risquait de couler.
Réponse : la solution est la première proposition. C’est une vieille histoire, qui remonte à nos ancêtres gaulois, aux Grecs. Les Hellènes croyaient en des dieux logés dans les cieux, ce qui n’a en soi rien de bien original. Mais à la différence des tenants d’autres traditions et d’autres religions polythéistes comme monothéistes, ils étaient persuadés que les éléments, et en particulier les éclairs et la foudre, étaient la manifestation de l’irritation divine. Et dans le cas des Grecs, bien évidemment, du dieu des dieux, Zeus. Et le bois dans tout ça ?
Observateurs, ils avaient également remarqué que la foudre, Zeus donc, frappait en particulier les chênes, souvent plus gros et plus hauts que les autres arbres, à la ramure la plus large, donc plus "attractifs" pour les éclairs. Éclairs qui, rappelons-le, cherchent le chemin le plus court entre les nuages, où ils prennent forme, et la terre, dans laquelle le trop-plein d’énergie va se déverser.
Au milieu, quand ce n’est pas vous seul debout au milieu d’un champ, c’est un arbre à défaut de pylône électrique, et souvent, un chêne. Mais alors, pourquoi toucher du bois ? Tout bonnement parce que nos amis grecs, ne connaissant pas le chemin parcouru par la foudre, pensaient que l’éclair naissait dans le chêne et non l’inverse, et en avaient fait le siège social de la Zeus SARL. Toucher le chêne revenait à flatter le dieu pour qu’il ne s’irrite pas, pour lui être agréable. De facto, le chêne devient également sacré chez les Gaulois, et le gui que cueillent Panoramix et ses collègues de la Druide Corp, une plante divine.
Bien sûr, il y a d’autres explications. Les Perses et les Égyptiens aussi touchaient du bois. La religion pratiquée par les premiers, le mazdéisme, prétendait que le fait de toucher du bois permettait de se mettre sous la puissance protectrice d’Atar, le génie du feu. Pas loin des Grecs. Les Égyptiens, eux, pensaient que le bois diffusait un magnétisme bénéfique et protecteur.
On dit encore que pour les chrétiens, au Moyen Âge, on touchait du bois en souvenir de la croix sur laquelle Jésus-Christ avait été sacrifié. Toucher du bois ressemblait alors à une forme de prière silencieuse. À noter que l’expression touchons du bois existe dans la plupart des langues, avec des variantes, comme taper sur du bois aux États-Unis, en Grèce ou encore en Allemagne (trois fois) et en Serbie. Mais, chose curieuse, les Italiens, pourtant héritiers directs de la civilisation romaine, disent... toucher du fer.