Le mot de Kat - Votre attention, s'il vous plait : c'est pas faux, ce que raconte ce long article que je viens donc de traduire., mais pensez à le mettre en perspective, sachant qu'il est publié sur et par Proton, qui fournit un service de mail très beaucoup plus sécurisé et respectueux de la vie privée. Le service Proton mail gratuit est très basique, mais devient un petit peu payant si on en veut un peu plus. C'est donc une société commerciale qui, après avoir dézingué Gmail s'en prend à son autre concurrent Outlook. J'ai pas mis les images, ce sont des copies d'écran en anglais. Pas les liens non plus. Si vous y tenez, retrouvez l'article original (en anglais) en cliquant sur le titre.
Publié le 5 janvier2024 par Edward Komenda
Avec le lancement de la nouvelle version d'Outlook pour Windows, Microsoft semble avoir transformé son application de messagerie en un outil de surveillance pour la publicité ciblée.
Tout le monde parle des campagnes de protection de la vie privée de Google et d'Apple, qui exploitent vos données en ligne pour générer des revenus publicitaires. Mais il semble maintenant qu'Outlook ne soit plus simplement un service de courrier électronique ; c'est un mécanisme de collecte de données pour les 772 partenaires externes de Microsoft et un système de diffusion de publicités pour Microsoft elle-même.
Voici comment et pourquoi Microsoft partage vos données avec 772 tierces parties.
Certains utilisateurs européens qui téléchargent le nouveau logiciel Outlook pour Windows verront apparaître une fenêtre modale contenant des informations troublantes sur la manière dont Microsoft et plusieurs centaines de tiers traitent leurs données : la fenêtre informe les utilisateurs que Microsoft et ces 772 tiers utilisent leurs données pour un certain nombre de raisons, notamment pour.. :
Stocker et/ou accéder à des informations sur l'appareil de l'utilisateur
Développer et améliorer les produits
Personnaliser les publicités et le contenu
Mesurer les publicités et le contenu
Obtenir des informations sur l'audience
Obtenir des données de géolocalisation précises
Identifier les utilisateurs grâce à l'analyse des appareils
Cette dernière version d'Outlook confirme que les marges de profit des grandes entreprises technologiques dépendent de plus en plus de la collecte de vos données personnelles. Outlook vous invite également à choisir la manière dont les publicités s'affichent sur votre écran, ce qui montre clairement que la publicité est un élément clé de l'accord.
Les utilisateurs de Mac connectés à la nouvelle version d'Outlook verront même des publicités apparaître dans les messages de la boîte de réception. Certaines publicités concernent des applications Microsoft, tandis que d'autres proviennent de tiers qui vendent des produits..
Grâce au règlement général sur la protection des données de l'UE, les Européens sont au moins informés qu'un petit village de tiers pourra consulter leurs données. Les Américains, grâce au refus de leur gouvernement d'adopter une législation sur la protection de la vie privée, ne sont même pas informés de ce qui se passe.
Dans les paramètres d'Outlook, les utilisateurs britanniques peuvent explorer une "Liste des partenaires publicitaires", qui indique le nombre inquiétant de sociétés publicitaires travaillant avec Microsoft. Ces sociétés tierces - appelées partenaires - portent des noms tels que "ADMAX" et "ADSOCY". Cette liste n'est pas disponible dans les paramètres pour les utilisateurs américains et suisses.
Dans une certaine mesure, le nouvel Outlook vous permet de choisir comment vos données sont utilisées, mais ce n'est pas aussi simple que de cliquer sur un simple bouton.
"En fonction du type de données qu'ils collectent, utilisent et traitent et ainsi que d'autres facteurs, notamment la protection de la vie privée dès la conception, certains partenaires s'appuient sur votre consentement, tandis que d'autres vous demandent de vous désinscrire", peut-on lire sur la page des préférences destinée aux utilisateurs britanniques. "Cliquez sur chaque société de publicité listée ci-dessous pour consulter sa politique de confidentialité et exercer vos choix."
Tous les partenaires n'ont pas les mêmes règles. Les utilisateurs peuvent lire chaque politique de confidentialité avant de prendre une décision, mais cette lecture n'est pas obligatoire.
Ces politiques sont généralement longues, décousues et notoirement difficiles à comprendre. Mais pour de nombreuses entreprises, c'est justement l'idée. Ces politiques sont intentionnellement rédigées de cette manière afin de donner aux entreprises la plus grande liberté possible pour faire ce qu'elles veulent de vos données. Cela signifie souvent qu'elles vendent vos données personnelles à des annonceurs tiers et à des courtiers en données, tout en vous empêchant de vous y opposer.
Avec le nouvel Outlook, Microsoft oblige les utilisateurs à entrer dans un labyrinthe de déclarations de confidentialité pour reprendre le contrôle de leurs données. Bien entendu, Microsoft sait que presque personne ne lit les politiques de confidentialité. Si tout le monde comprenait ces politiques, les revenus seraient compromis
L'intégration par Microsoft d'Outlook dans les services en ligne a déclenché une alarme en matière de protection de la vie privée.
Lorsque vous synchronisez des comptes de messagerie tiers provenant de services tels que Yahoo ou Gmail avec le nouvel Outlook, vous risquez d'accorder à Microsoft l'accès aux identifiants IMAP et SMTP, aux courriels, aux contacts et aux événements associés à ces comptes, selon le blog informatique allemand Heise Online.
"Bien que Microsoft explique qu'il est possible de revenir à tout moment aux applications précédentes, les données seront déjà stockées par l'entreprise", rapporte M. Heise. "Cela permet à Microsoft de lire les courriels.
Il est impossible d'utiliser le nouvel Outlook sans synchroniser toutes ces informations avec Microsoft Cloud - il n'y a qu'une option d'annulation, selon le forum de développeurs XDA. Il est également configuré pour envoyer les données de connexion - y compris les noms d'utilisateur et les mots de passe - directement aux serveurs de Microsoft.
Bien que ce transfert soit sécurisé par Transport Layer Security (TLS), selon Heise Online, votre nom d'utilisateur et votre mot de passe IMAP et SMTP sont transmis à Microsoft en texte clair. XDA a pu montrer ses identifiants de test pour un fournisseur de services de messagerie tiers sur les serveurs de Microsoft.
Microsoft s'autorise à accéder à votre compte de messagerie à tout moment et à votre insu, ce qui lui permet de scanner et d'analyser vos courriels - et de les partager avec des tiers.
Pour les utilisateurs qui ne sont pas conscients des implications en matière de protection de la vie privée, l'utilisation du nouvel Outlook peut sembler inoffensive. Mais cela pourrait signifier que vous accueillez Microsoft dans votre coffre-fort de données et que vous lui donnez la liberté totale d'en faire l'usage qu'il souhaite.
Le professeur Ulrich Kelber, commissaire fédéral allemand à la protection des données et à la liberté d'information, s'est dit préoccupé par les capacités de traitement des données du nouvel Outlook. Il a annoncé sur Mastodon son intention de demander un rapport au commissaire irlandais à la protection des données, qui est chargé de veiller à ce que des entreprises comme Microsoft respectent les normes en matière de protection des données et de la vie privée.
Microsoft n'a pas répondu publiquement aux critiques concernant sa dernière capture de données. Mais le géant du logiciel a été franc quant à sa volonté d'utiliser la publicité ciblée pour atteindre de nouveaux sommets en termes de revenus. En 2021, Microsoft Advertising a rapporté 10 milliards de dollars. Mais Microsoft veut doubler ce chiffre.
Conformément à sa politique publicitaire, Microsoft n'utilise pas les données personnelles contenues dans les courriers électroniques, les chats ou les documents pour cibler les publicités. En revanche, les publicités qui s'affichent peuvent être sélectionnées en fonction d'autres données qui ont permis à l'entreprise de mieux vous connaître, telles que "vos centres d'intérêt et vos favoris, votre localisation, vos transactions, la manière dont vous utilisez nos produits, vos requêtes de recherche ou le contenu que vous visualisez".
Un examen plus approfondi de la politique de confidentialité de Microsoft montre quelles données personnelles peuvent être extraites :
Nom et coordonnées
Mots de passe
Données démographiques
Données de paiement
Données relatives aux abonnements et aux licences
Requêtes de recherche
Données relatives à l'appareil et à l'utilisation
Rapports d'erreurs et données de performance
Données vocales
Texte, encrage et données dactylographiques
Images
Données de localisation
Contenu
Retour d'information et évaluations
Données sur le trafic
Les termes du contrat donne un aperçu de l'endroit où vos données peuvent se retrouver:
Fournisseurs de services
Entités gérées par les utilisateurs
Prestataires de services de paiement
Tiers exécutant des services de publicité en ligne pour le compte de Microsoft
Lorsque Google a mis en place une politique de confidentialité élargissant ses pouvoirs de collecte de données, l'entreprise s'est attiré les critiques des régulateurs et de ses rivaux, notamment Microsoft, qui a publié des pages entières de publicité dans les journaux pour informer les utilisateurs de Google que l'entreprise ne respectait pas leur vie privée.
Peu de temps après, cependant, Microsoft a dévoilé une politique de confidentialité lui permettant d'utiliser des informations personnelles pour vendre de la publicité ciblée, s'engageant ainsi de manière agressive dans une voie qu'elle avait autrefois décriée.
Depuis, Microsoft a pris des mesures importantes pour générer des revenus de surveillance, suivant les traces de Google, de Facebook et, plus récemment, d'Apple. Comme d'autres grandes entreprises technologiques, Microsoft a compris qu'elle pouvait générer d'importants flux de revenus en collectant et en analysant les données des utilisateurs. Cet état d'esprit centré sur les données s'inscrit dans une tendance plus large d'entreprises établies qui se disputent une part du gâteau de la surveillance.
La nomination de Satya Nadella au poste de PDG en 2014 a marqué un tournant pour Microsoft, qui a fait l'objet d'un examen minutieux la même année après avoir admis avoir lu des courriels provenant du compte Hotmail d'un journaliste, ce qui a contraint l'entreprise à renforcer sa politique de protection de la vie privéey.
Trois mois après sa prise de fonction, M. Nadella a publié une étude d'un cabinet d'intelligence économique qui concluait que "les entreprises qui tirent parti de leurs données ont le potentiel de générer un chiffre d'affaires supplémentaire de 1,6 billion de dollars par rapport aux entreprises qui ne le font pas", écrit l'auteur Shoshana Zuboff dans son livre The Age of Surveillance Capitalism (L'ère du capitalisme de surveillance).
Les développements clés qui ont suivi comprennent le moteur de recherche Bing et l'assistant numérique Cortana, tous deux conçus pour capturer et analyser les données des utilisateurs. La sortie de Windows 10 en 2015 a encore souligné l'engagement de Microsoft dans cette nouvelle direction. Les critiques de la communauté de la protection de la vie privée n'ont pas tardé à fuser.
Windows 10 "est actuellement un marasme en matière de protection de la vie privée qui a grand besoin d'être réformé", écrit l'ingénieur logiciel David Auerbach dans Slate, décrivant comment le nouveau système d'exploitation "se donne le droit de transmettre une grande quantité de vos données aux serveurs de Microsoft, d'utiliser votre bande passante à des fins propres à Microsoft et d'établir un profil de votre utilisation de Windows".
L'orientation de Microsoft vers la publicité s'est poursuivie avec l'achat de Xandr en 2021, mais l'entreprise a ensuite décidé de capitaliser sur la base d'utilisateurs captifs créée par son jardin clos et s'est concentrée sur l'affichage de publicités de première main dans ses services.
Compte tenu de cette orientation, le nouveau format d'Outlook fait sens.
Dans une interview accordée à Business Insider en 2022, Rob Wilk, responsable de la publicité chez Microsoft, a évoqué les possibilités offertes par des propriétés telles que la Xbox, qui comprend une activité liée aux consoles ainsi qu'aux comptes de connexion - "l'un des domaines dans lesquels nous allons jouer", a-t-il déclaré.
"Imaginez un monde, pas si lointain, où toutes ces pièces sont assemblées pour proposer une offre plus claire et plus nette à nos annonceurs", a déclaré M. Wilk. "N'oublions pas que nous disposons également d'informations et de données sur la navigation dans les jeux et sur les activités de Microsoft Windows, avec des milliards d'utilisateurs, ce qui nous donne un avantage unique pour comprendre les intentions.
M. Wilk a qualifié la campagne publicitaire de Microsoft de "nouvelle religion".
Microsoft affirme que la collecte de vos données a pour but de "vous offrir des expériences riches et interactives" Pourtant, dans le domaine de la Big Tech, la publicité et les recettes publicitaires sont devenues des fins en soi, justifiant un modèle commercial fondé sur la surveillance de vos données privées au nom du profit.
En présentant le nouvel Outlook comme un service de collecte de données et de diffusion de publicités, Microsoft a montré qu'elle n'était pas différente des Google et des Meta du monde entier. Pour ces entreprises, faire de la protection de la vie privée une option par défaut signifierait perdre les revenus dont elles sont devenues dépendantes.
(NDLR : ce titre et ce sous-titre sont de Kat, ce qui vient ensuite est la conclusion de l'article original, je vous avais prévenus, c'est un article de promotion de Proton Mail)
Il existe d'autres modèles commerciaux déployés par des entreprises qui se concentrent avant tout sur la sécurité et la protection de la vie privée en ligne.
Proton est l'un d'entre eux.
Proton utilise le cryptage de bout en bout pour protéger vos courriels, votre calendrier, vos fichiers stockés dans le nuage, vos mots de passe et vos identifiants de connexion, ainsi que votre connexion internet). Notre architecture de sécurité est conçue pour que vos données restent invisibles, même pour nous, car notre modèle d'entreprise vous offre plus de confidentialité, pas moins.
Proton fournit une technologie gratuite et open-source pour étendre l'accès à la vie privée, à la sécurité et à la liberté en ligne. Mais vous pouvez toujours passer à des plans payants pour accéder à des fonctionnalités supplémentaires, ce qui vous permet de payer avec de l'argent plutôt qu'avec des données sensibles.
Proton facilite le passage à sa plateforme. En quelques étapes simples, vous pouvez migrer vers un service de messagerie en lequel vous pouvez avoir confiance.
Nous croyons en la construction d'un internet qui fonctionne pour les gens et pas seulement pour le profit. La violation de la vie privée à laquelle se livrent régulièrement des entreprises comme Microsoft et Google au nom de leur chiffre d'affaires n'est qu'un obstacle de plus à l'avènement d'un meilleur internet, où la protection de la vie privée serait la règle par défaut.
C’est par l’intermédiaire d’une réponse à une question écrite du député Modem Philippe Latombe que le ministère de l’Éducation Nationale officialise publiquement l’arrêt dans les établissements scolaires du déploiement ou extension de Microsoft Office 365, « ainsi que celle de Google, qui seraient contraires au RGPD ».
À l’origine, Philippe Latombe pointait dans sa question que l’offre gratuite de Microsoft « s'apparente à une forme ultime de dumping et à de la concurrence déloyale. Il semble par ailleurs qu'aucun appel d'offres n'ait eu lieu ».
Dans sa réponse, le ministère explique que les offres gratuites sont «exclues du champ de la commande publique » même s’il concède qu' « il est vraisemblable que la mise à disposition gratuite des établissements scolaires d'une suite bureautique vise à inciter un public qui aurait été accoutumé à l'utilisation de ces outils à souscrire par la suite à la version payante de son offre ». Mais il affirme avoir informé en octobre 2021 les recteurs de région académique et d'académie de la doctrine « cloud au centre » du gouvernement et des positions de la Dinum et de la CNIL sur le sujet.
Perfidement, la réponse du ministère souligne aussi que le code de l’éducation prévoit que ce sont les collectivités territoriales (les communes pour les écoles, les départements pour les collèges et les régions pour les lycées) qui doivent assurer « l'acquisition et la maintenance des infrastructures et des équipements, dont les matériels informatiques et les logiciels prévus pour leur mise en service, nécessaires à l'enseignement et aux échanges entre les membres de la communauté éducative sont à [leur] charge ».
La gestion des données (personnelles ou économiques) est une affaire sensible qui ne peut pas être confiée à n'importe qui. C'est en substance le message adressé le 15 septembre dernier aux secrétaires généraux des ministères par le directeur interministériel du numérique (Dinum), Nadi Bou Hanna. En pratique, selon ce document diffusé sur le site Acteurs Publics, cela signifie que l'État a décidé d'interdire à ses administrations (et donc à ses collaborateurs) de recourir à l'offre Office 365, proposée par Microsoft sur ses propres infrastructures cloud (Azure), en remplacement des solutions bureautiques et de messagerie (MS Exchange notamment) déployées sur ses serveurs. En clair, les collaborateurs de l'État pourront encore utiliser la suite Office de Microsoft, mais pas dans sa version cloud, c'est-à-dire hébergée à distance.
Le problème? C'est celui de la protection et de la confidentialité des données et en l'espèce ce qu'autorisent certaines législations étrangères, à commencer par celles des États-Unis. En effet, selon le Cloud Act, les États-Unis s'arrogent le droit de consulter toutes les données stockées en Europe par des entreprises américaines et ce, quel que soit l'endroit où ces données sont hébergées. Une pratique qui vaut tant pour les activités professionnelles que personnelles, publiques que privées. Longtemps apathiques sur ce sujet, les autorités françaises ne l'entendent plus aujourd'hui de cette oreille. En mai 2021, le Gouvernement a présenté sa nouvelle doctrine. Baptisée "Cloud au centre", celle-ci oblige désormais les ministères et les administrations à utiliser uniquement des clouds sécurisés et immunisés contre les réglementations extra-communautaires (hors UE).
L'interdiction édictée par l'État concerne l'offre cloud Microsoft 365 (ex-Office 365). Cependant cette décision souffre quelques exceptions (temporaires) et laisse entrevoir des perspectives de solutions pour les utilisateurs qui ne souhaiteraient vraiment pas se passer de Microsoft 365. Tout d'abord, cette interdiction ne concerne pas les projets de migration qui étaient déjà "très avancés" au 5 juillet 2021 (date de parution de la circulaire n° 6282-SG, texte auquel se réfère la note du 15 septembre). Dans ce cas, une demande de dérogation pourra être adressée au ministre de l'administration concernée. Cependant, cette demande ne pourra porter que sur les "seuls services de messagerie et de drive personnel". Ces fonctions ne sont en effet pas encore intégrées à l'offre interministérielle Snap (le sac à dos numérique de l'agent public). Un environnement de travail numérique construit autour de solutions françaises et open-source, conforme à la doctrine "Cloud au centre", et qui comprend d'ores et déjà des services documentaires, collaboratifs, de messagerie instantanée, d'audioconférence, de visioconférence et de webinaire. Ensuite, pour les utilisateurs "accros" à Microsoft 365, il est recommandé d'attendre le déploiement du cloud issu du consortium Bleu.
S'il est bâti sur les technologies cloud de Microsoft (Azure et Office 365), Bleu est un projet créé, géré et opéré par Orange et Capgemini qui a vocation à être conforme à la doctrine "Cloud au centre" et à obtenir la précieuse certification SecNumCloud. Cette certification dite de "cloud de confiance" est délivrée par l'ANSSI (l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information). Aujourd'hui, seules trois entreprises, (Oodrive, OVHcloud et 3DS Outscale) sont détentrices de ce label. A défaut, les utilisateurs de Microsoft 365, contraints de délaisser leur suite logicielle préférée, pourront (devront) se rabattre sur une solution cloud interne de l'État. Si elles peuvent sembler complexes, ces circonvolutions réglementaires ont le mérite de souligner les enjeux stratégiques, et donc très importants, liés à ce qu'il est convenu d'appeler "la souveraineté numérique".
Cette notion, de plus en plus revendiquée en Europe et en France, désigne l'application des principes de souveraineté au domaine des technologies de l'information et de la communication. Ainsi, dans un contexte similaire à l'interdiction qui vise aujourd'hui Microsoft 365, le Gouvernement a-t-il signifié en novembre 2020 son intention de se désengager du Health Data Hub (un hub de données sensibles que sont les données de santé) hébergé par... Microsoft. Malgré tout, à la lecture de la note diffusée le 15 septembre dernier et centrée sur Microsoft, il est permis de s'étonner de l'absence d'autres services qui, comme Google Workspace, Salesforce, Zoom ou Box, ne brillent pas non plus par leur conformité à la doctrine "Cloud au centre" établie par le Gouvernement français…
Le 15 septembre, Nadi Bou Hanna a envoyé une note aux secrétaires généraux des différents ministères pour rappeler la non-conformité d'Office365.
Ce n'est pas une surprise mais, cette fois, la clarté est totale. Plusieurs fois, Nadi Bou Hanna, directeur interministériel du numérique (directeur de la DINUM), avait expliqué que l'offre Office365 opérée par Microsoft sur son propre cloud Azure ne pouvait pas être déployée dans les administrations d'État. Malgré la circulaire Ayrault sur l'usage du logiciel libre dans les administration, le directeur ne s'était cependant jamais opposé à l'usage de la suite Office en version on premises. Après la publication début juillet de la politique de cloud de l'État, « Cloud au centre », la DINUM revient à la charge. Nadi Bou Hanna a en effet envoyé le 15 septembre 2021 une note de service formelle aux secrétaires généraux des ministères avec copie au secrétariat général du gouvernement, à l'ANSSI et aux différents directeurs du numérique des ministères. Dans celle-ci, il rappelle qu'un déploiement d'Office365 est prohibé dans les administrations.
Certains projets étaient de toute évidence bien lancés. De manière transitoire, la DINUM accepte d'accorder des dérogations pour la messagerie et les services de partage de fichiers mais exclut toute dérogation pour les autres fonctions. Le recours à l'offre utilisant les technologies Office365 mais opérée par le consortium Bleu (Capgemini et Orange) et certifiée SecNumCloud est par contre possible. Mais la DINUM recommande plutôt d'opter pour des solutions alternatives de bureautique collaborative, notamment autour de la plateforme interministérielle SNAP. Enfin, il semble surtout urgent d'attendre une plus grande maturité des offres collaboratives.
Dans deux ans, votre ordinateur portable équipé de Windows 11 devra disposer d'une webcam. Ce n'est pas une prédiction, c'est un fait, car Microsoft l'exige. Dans le cadre de l'afflux d'actualités concernant son nouveau système d'exploitation, Microsoft a déclaré qu'à partir du 1er janvier 2023, tous les NOUVEAUX ordinateurs portables fonctionnant sous Windows 11 devront avoir une caméra frontale. Pour le moment, la caméra frontale est encore optionnelle.
Cette exigence matérielle semble être obligatoire pour tous les ordinateurs portables Windows 11 et non pour les ordinateurs de bureau à partir du 1er janvier 2023. Dans le document d'exigences matérielles relatives à Windows 11, Microsoft note que la caméra frontale doit avoir une résolution au moins HD (1280 × 720 pixels) avec un minimum de 15 fps. Dans des conditions de faible luminosité, la caméra doit maintenir 10 images par seconde. Elle doit également prendre en charge l'exposition automatique et la balance des blancs automatique, note le document. Plus loin nous pouvons lire que Windows 11 pourrait ne pas prendre en charge ou fonctionner sur les ordinateurs portables sans caméras ou avec des caméras qui ne sont pas au moins HD à partir de 2023.
Bien que la société n'ait pas fourni de commentaire concernant ses motivations, il semble que Microsoft force les webcams dans tous les ordinateurs portables Windows 11 pour s'assurer que les fabricants à petit budget n'ignoreront pas la webcam HD comme mesure de réduction des coûts (cela dit, les modules webcam HD ne sont pas vraiment chers, vous pouvez acheter une unité individuelle pour un peu plus d'un dollar sur des sites comme AliExpress). Il est également possible que Microsoft s'efforce d'exiger la prise en charge de Windows Hello sur les ordinateurs portables, une fonctionnalité qui améliorerait l'expérience utilisateur et la sécurité des appareils. Mais tout cela n'est que spéculation.
Microsoft déclare que « si un bouton de caméra dédié est implémenté, il peut s'agir d'un bouton de caméra à double action avec la possibilité de détecter "une demi-pression" et "une*pression complète" en tant qu'actions distinctes ou un bouton de caméra à action unique qui ne ne prend pas en charge une fonctionnalité "demi-presse" ». Les raisons exactes de la configuration matérielle requise pour Windows 11 restent floues dans le document, bien qu'elles soient susceptibles d'activer Windows Hello, qui est le système de reconnaissance faciale de Microsoft pour une connexion pratique sans mot de passe.
La nouvelle exigence pourrait provoquer un tollé parmi les défenseurs de la vie privée dans un contexte de craintes que les géants de la technologie aient un accès non sollicité aux caméras ou aux microphones des ordinateurs portables (ou de tout matériel).De même, cela pourrait également donner aux OEM une chance de présenter leurs ordinateurs portables avec un bouton de sourdine dédié pour le microphone et une caméra avec obturateur de caméra pour couvrir l'objectif. Notamment, le document de Microsoft recommande aux OEM d'ajouter des « contrôles physiques sous la forme d'obturateurs de confidentialité de la caméra » et « d'inclure éventuellement des LED de notification (NLED) ou un indicateur LED à l'antenne qui fournit une notification visuelle lorsque la caméra est en cours d'utilisation ». Apple avait résolu ce problème avec iOS 14 avec des indicateurs lumineux LED qui alertent essentiellement un utilisateur lorsque des applications ou des programmes accèdent à la caméra ou au micro.
L'icône pour la fonctionnalité Meet Now (réunion) s'incruste dans la barre des tâches de Windows 10.
En septembre dernier, Microsoft a commencé à déployer auprès de certains Windows Insiders une fonctionnalité Meet Now, avec l'apparition d'une icône idoine à droite de la barre des tâches de Windows 10, dans la zone de notification.
Le déploiement a pris de l'ampleur avec une mise à jour récente de Windows 10 et ne concerne plus seulement les Windows Insiders, mais le commun des utilisateurs du système d'exploitation.
L'icône en forme de caméra est en lien avec l'introduction de Meet Now dans Skype pour organiser ou participer à une réunion. C'est une fonctionnalité de conférence pour des appels vidéo gratuits pour laquelle il est précisé qu'aucune inscription ou téléchargement n'est nécessaire.
En l'occurrence, il est possible de créer ou rejoindre une réunion Skype directement depuis la barre des tâches de Windows 10 sans la nécessité d'un compte Skype. Le cas échéant, cela passe par une ouverture de Skype sur le Web dans le navigateur.
Lors de son lancement au printemps dernier, la solution Meet Now basée sur le service Skype a été largement perçue comme une réponse à Zoom. Reste que le déploiement massif de la fonctionnalité via la barre des tâches de Windows 10 peut irriter.
Quoi qu'il en soit, il est tout à fait possible de supprimer l'icône. Il suffit de se rendre dans les paramètres de la barre des tâches et zone de notification. Deux possibilités, avec la sélection des icônes à afficher dans la barre des tâches, l'activation ou la désactivation d'icônes système.
L’Association Interhop.org est une initiative de professionnels de santé spécialisés dans l’usage et la gestion des données de santé, ainsi que la recherche en machine learning dans de multiples domaines médicaux. Aujourd’hui, en leur donnant la parole sur ce blog, nous publions à la fois une alerte et une présentation de leur initiative.
En effet, promouvant un usage éthique, solidaire et intelligent des données de santé, Interhop s’interroge au sujet du récent projet Health Data Hub annoncé par le gouvernement français pour le 1er décembre prochain. Devons-nous sacrifier le bon usage des données de santé sur l’autel de la « valorisation » et sous l’œil bienveillant de Microsoft ? Tout comme dans l’Éducation Nationale des milliers d’enseignants tentent chaque jour de ne pas laisser le cerveaux de nos enfants en proie au logiciels fermés et addictifs, il nous appartient à tous de ne pas laisser nos données de santé à la merci de la recherche de la rentabilité au mépris de l’éthique et de la science.
Hold-up sur les données de santé, patients et soignants unissons-nous Par Interhop.org
La plateforme nationale des données de santé ou Health Data Hub, pour les plus américains d’entre nous, doit voir le jour d’ici la fin de l’année. Il s’agit d’un projet qui, selon le Ministère de la Santé, vise à « favoriser l’utilisation et de multiplier les possibilités d’exploitation des données de santé » en créant notamment « une plateforme technologique de mise à disposition des données de santé ».
Or, à la lecture du rapport d’étude qui en détermine les contours, le projet n’est pas sans rappeler de mauvais souvenirs. Vous rappelez-vous, par exemple, du contexte conduisant à la création de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) en 1978 en France ? L’affaire a éclaté en mars 1974, dans les pages du journal Le Monde. Il s’agissait de la tentative plus ou moins contrecarrée du projet SAFARI (Système Automatisé pour les Fichiers Administratifs et le Répertoire des Individus) visant à créer une banque de données de tous les citoyens français en interconnectant les bases de plusieurs institutions grâce à un numéro unique d’identification du citoyen : le numéro de Sécurité Sociale.
Ce scandale n’était pourtant pas inédit, et il ne fut pas le dernier… À travers l’histoire, toutes les tentatives montrent que la centralisation des données correspond à la fois à un besoin de gouvernement et de rentabilité tout en entamant toujours un peu plus le respect de nos vies privées et la liberté. L’histoire de la CNIL est jalonnée d’exemples. Quant aux motifs, ils relèvent toujours d’une très mauvaise habitude, celle de (faire) croire que la centralisation d’un maximum d’informations permet de les valoriser au mieux, par la « magie » de l’informatique, et donc d’être source de « progrès » grâce aux « entreprises innovantes ».
Concernant le « Health Data Hub », il s’agit d’un point d’accès unique à l’ensemble du Système National des Données de Santé (SNDS) issu de la solidarité nationale (cabinets de médecins généralistes, pharmacies, hôpitaux, Dossier Médical Partagé, registres divers et variés…). L’évènement semble si important qu’il a même été annoncé par le Président Macron en mars 2018. Par ailleurs, il est important de pointer que le SNDS avait été épinglé pour l´obsolescence de son système de chiffrement en 2017 par la CNIL.
De plus, l’infrastructure technique du Health Data Hub est dépendante de Microsoft Azure. Et ce point à lui seul soulève de grandes problématiques d’ordre éthique et réglementaire.
Alors que le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) protège les citoyens européens d’un envoi de leurs données en dehors du territoire européen, la loi Américaine (Cloud Act) permet de contraindre tout fournisseur de service américain à transférer aux autorités les données qu’il héberge, que celles-ci soient stockées aux États-Unis ou à l’étranger.
Entre les deux textes, lequel aura le dernier mot ?
Les citoyens et patients français sont donc soumis à un risque fort de rupture du secret professionnel. La symbolique est vertigineuse puisque l’on parle d’un reniement du millénaire serment d’Hippocrate.
Le risque sanitaire d’une telle démarche est énorme. Les patients acceptent de se faire soigner dans les hôpitaux français et ils ont confiance dans ce système. La perte de confiance est difficilement réparable et risque d’être désastreuse en terme de santé publique.
C’est sous couvert de l’expertise et du « progrès » que le pouvoir choisit le Health Data Hub, solution centralisatrice, alors même que des solutions fédérées peuvent d’ores et déjà mutualiser les données de santé des citoyens Français et permettre des recherches de pointe. Bien que les hôpitaux français et leurs chercheurs œuvrent dans les règles de l’art depuis des années, il apparaît subitement que les données de santé ne sauraient être mieux valorisées que sous l’égide d’un système central, rassemblant un maximum de données, surveillant les flux et dont la gestion ne saurait être mieux maîtrisée qu’avec l’aide d’un géant de l’informatique : Microsoft.
Il est à noter que d’une part, il n’a jamais été démontré que le développement d’un bon algorithme (méthode générale pour résoudre un type de problèmes) nécessite une grande quantité de données, et que d’autre part, on attend toujours les essais cliniques qui démontreraient les bénéfices d’une application sur la santé des patients.
Pour aller plus loin, le réseau d’éducation populaire Framasoft, créé en 2001 et consacré principalement au développement de logiciels libres, veut montrer qu’il est possible d’impacter le monde en faisant et en décentralisant. C’est cette voie qu’il faut suivre.
La loi pour une République numérique fournit un cadre légal parfait pour initier des collaborations et du partage. La diffusion libre du savoir s’inscrit totalement dans la mission de service publique des hôpitaux telle qu’imaginée il y a des décennies par le Conseil National de la Résistance, puis par Ambroise Croizat lors de la création de la Sécurité Sociale.
On ne s’étonne pas que le site Médiapart ait alerté le 22 novembre dernier sur les conditions de l’exploitation des données de santé. Il est rappelé à juste titre que si la CNIL s’inquiète ouvertement à ce sujet, c’est surtout quant à la finalité de l’exploitation des données. Or, la récente Loi Santé a fait disparaître le motif d’intérêt scientifique pour ne garder que celui de l’intérêt général…
Quant à la confidentialité des données, confier cette responsabilité à une entreprise américaine semble être une grande erreur tant la ré-identification d’une personne sur la base du recoupement de données médicales anonymisées est en réalité plutôt simple, comme le montre un article récent dans Nature.
Ainsi, aujourd’hui en France se développe toute une stratégie visant à valoriser les données publiques de santé, en permettant à des entreprises (non seulement des start-up du secteur médical, mais aussi des assureurs, par exemple) d’y avoir accès, dans la droite ligne d’une idéologie de la privatisation des communs. En plus, dans le cas de Microsoft, il s’agit de les héberger, et de conditionner les technologies employées. Quant aux promesses scientifiques, elles disparaissent derrière des boîtes noires d’algorithmes plus ou moins fiables ou, disons plutôt, derrière les discours qui sous le « noble » prétexte de guérir le cancer, cherchent en fait à lever des fonds.
Le monde médical et hospitalier est loin de plier entièrement sous le poids des injonctions.
Depuis plusieurs années, les hôpitaux s’organisent avec la création d’Entrepôts de Données de Santé (EDS). Ceux-ci visent à collecter l’ensemble des données des dossiers des patients pour promouvoir une recherche éthique en santé. Par exemple, le projet eHop a réussi à fédérer plusieurs hôpitaux de la Région Grand Ouest (Angers, Brest, Nantes, Poitiers, Rennes, Tours). Le partage en réseau au sein des hôpitaux est au cœur de ce projet.
Par aller plus loin dans le partage, les professionnels dans les hôpitaux français reprennent l’initiative de Framasoft et l’appliquent au domaine de la santé. Ils ont donc créé Interhop.org, association loi 1901 pour promouvoir l’interopérabilité et « le libre » en santé.
L’interopérabilité des systèmes informatisés est le moteur du partage des connaissances et des compétences ainsi que le moyen de lutter contre l’emprisonnement technologique. En santé, l’interopérabilité est gage de la reproductibilité de la recherche, du partage et de la comparaison des pratiques pour une recherche performante et transparente.
L’interopérabilité est effective grâce aux standards ouverts d’échange définis pour la santé (OMOP et FHIR)
Comme dans le cas des logiciels libres, la décentralisation est non seulement une alternative mais aussi un gage d’efficacité dans le machine learning (ou « apprentissage automatique »), l’objectif visé étant de rendre la machine ou l’ordinateur capable d’apporter des solutions à des problèmes compliqués, par le traitement d’une quantité astronomique d’informations.
La décentralisation associée à l’apprentissage fédéré permet de promouvoir la recherche en santé en préservant, d’une part la confidentialité des données, d’autre part la sécurité de leur stockage. Cette technique permet de faire voyager les algorithmes dans chaque centre partenaire sans mobiliser les données. La décentralisation maintient localement les compétences (ingénieurs, soignants) nécessaires à la qualification des données de santé.
La solidarité, le partage et l’entraide entre les différents acteurs d’Interhop.org sont les valeurs centrales de l’association. Au même titre qu’Internet est un bien commun, le savoir en informatique médical doit être disponible et accessible à tous. Interhop.org veut promouvoir la dimension éthique particulière que reflète l’ouverture de l’innovation dans le domaine médical et veut prendre des mesures actives pour empêcher la privatisation de la médecine.
Les membres d’Interhop.org s’engagent à partager librement plateforme technique d’analyse big data, algorithmes et logiciels produits par les membres. Les standards ouverts d’échange sont les moyens exclusifs par lesquels ils travaillent et exposent leurs travaux dans le milieu de la santé. Les centres hospitaliers au sein d’Interhop.org décident de se coordonner pour faciliter et agir en synergie.
L’interconnexion entre le soin et la recherche est de plus en plus forte. Les technologies développées au sein des hôpitaux sont facilement disponibles pour le patient.
L’Association Interhop.org veut prévenir les risques de vassalisation aux géants du numériques en facilitant la recherche pour une santé toujours améliorée. L’expertise des centres hospitaliers sur leurs données, dans la compréhension des modèles et de l’utilisation des nouvelles technologies au chevet des patients, est très importante. Le tissu d’enseignants-chercheurs est majeur. Ainsi en promouvant le Libre, les membres d’Interhop.org s’engagent pour une santé innovante, locale, à faible coût et protectrice de l’intérêt général.
Les données de santé sont tout à la fois le bien accessible et propre à chaque patient et le patrimoine inaliénable et transparent de la collectivité. Il est important de garder la main sur les technologies employées. Cela passe par des solutions qui privilégient l’interopérabilité et le logiciel libre mais aussi le contrôle des contenus par les patients.
Vous ne le savez peut être pas, mais un événement majeur est en train de se jouer sur les datas santé françaises. À côté les enjeux et risques du DMP, c'est une partie de billes dans une cour de récréation. De quoi s'agit-il ?
"Health Data Hub", c'est le petit nom sympa de ce nouveau monstre issu d'une volonté du sommet de l'état. Et comme avec toute volonté idéologique venant de personnes qui n'y connaissent rien et qui sont sous influences, le risque d'aller à la casse est souvent plus grand que les bénéfices.
De quoi parle-t-on ici ? Ce hub est une grande marmite numérique connectée dans laquelle on va déverser toutes, TOUTES, les datas santé françaises disponibles. Et par le saint miracle de l'IA on pense qu'il va en sortir quelque chose.
Comme toujours dans ce genre de choses, les promesses vont pleuvoir : "n'ayez pas peur, on s'occupe de tout, il n'y aura pas de problème de piratage, d'anonymisation ratée, de surveillance ... Pensez donc aux bénéfices que la santé va tirer de tout ça, l'IA c'est l'avenir !".
Comme toujours on va mettre en avant des bénéfices dont l'existence même reste à prouver et négliger les risques. Comme toujours, pour faire plaisir au roi qui a pointé une date sur un calendrier, on va se précipiter, faire n'importe quoi pour tenir les délais.
Et donc comme trop souvent, on risque de voir le politique signer des ardoises conséquentes aux entreprises techno qui vont lui proposer une solution pré digérée (avec promesse implicite d'embauche pour les signataires et petites mains 3 ans plus tard).
Mais attendez, on a gardé le meilleur pour la fin : devinez chers amis, chers confrères quelle entreprise est présentie pour héberger ce nouveau joujou idéologique ? OVH, boite française ? Perdu. Scaleway, branche de Online (Free) ? Perdu. Cherchez un peu quoi !
Allez, on est sympa on vous le dit : une boite américaine qui a un grand cloud couleur ciel sur lequel l'administration US a TOUS les droits (et on a bien compris après avoir lu Snowden que détenir l'autorisation légale n'était plus vraiment la préoccupation là bas, à plus forte raison quand on parle des datas qui ne concernent pas les citoyens US) . Boite qui s'illustre déjà par sa présence dans l'éducation nationale et la défense française. Oui vous ne rêvez pas : Microsoft.
Source, entre autres : Soignons nos données de santé par Pierre-Alain Raphan, député LREM de l'Essonne.
Les risques actuels du cloud computing par Greg Kroah-Hartman, l’un des principaux développeurs du noyau Linux : Greg Kroah-Hartman : à l’heure de Spectre et Zombieload « vous devez choisir entre la sécurité et les performances »
Avec la décision de Microsoft de passer à Chromium pour son navigateur Edge, Firefox de Mozilla reste le seul navigateur majeur à conserver son propre moteur alternatif. Dans un monde dominé par Google, Firefox peut-il rester compétitif ?
La semaine dernière, Microsoft a annoncé qu'il jetait l'éponge sur son effort de développement EdgeHTML et passait au moteur open source Chromium. C'est une grande victoire pour Google, qui maintient cette base de code et l'utilise comme noyau de Google Chrome. C'est sans doute une grande victoire pour les entreprises clientes de Microsoft, qui peuvent désormais compter sur un navigateur conforme aux standards et fonctionnant avec toutes leurs applications Web modernes.
Vous savez qui ne figurait pas parmi les gagnants ? Mozilla, créateur du navigateur Firefox.
Un web pensé uniquement pour Google, comme à l'ère IE
Dans un billet sombre et pessimiste sur le blog de Mozilla, le PDG Chris Beard a critiqué la décision de Microsoft, même s'il a reconnu qu'elle "peut avoir un sens" d'un point de vue business, tout en représentant une menace existentielle pour l'association Mozilla :
"Nous sommes en concurrence avec Google, non pas parce que c'est une bonne opportunité commerciale. Nous sommes en concurrence avec Google parce que la santé d'Internet et de la vie en ligne dépendent de la concurrence et du choix. Elles dépendent de la capacité des consommateurs à décider que nous voulons quelque chose de mieux et à agir.
[...]
Si un produit comme Chromium dispose d'une suffisamment grande part de marché, il devient alors plus facile pour les développeurs web et les entreprises de décider de ne pas se préoccuper que leurs services et sites fonctionnent avec autre chose que Chromium. C'est ce qui s'est passé lorsque Microsoft avait le monopole des navigateurs au début des années 2000, avant la sortie de Firefox. Et cela pourrait se reproduire."
Malheureusement, la relation de Mozilla avec Google est.... Disons que c'est compliqué. Oui, Firefox est en concurrence avec Google sur le marché des navigateurs, mais Google paie aussi littéralement pour la survie de Mozilla.
Il y a deux semaines, Mozilla a publié son rapport annuel, dont ses comptes pour 2017. Dans ce rapport, il reconnaît que "[a]ujourd'hui, la majorité des revenus de Mozilla Corporation provient de partenariats mondiaux de recherche pour le navigateur, y compris l'accord négocié avec Google en 2017 à la suite de la résiliation par Mozilla de son accord de recherche avec Yahoo/Oath....".
Firefox sous perfusion de Google
En fait, plus de 89% des 562 millions de dollars de revenus de Mozilla Corporation en 2017 provenaient des redevances sur les moteurs de recherche, et presque toutes ces recettes semblent provenir de Google. (Yandex est le moteur de recherche par défaut de Firefox en Russie et Baidu est le moteur par défaut en Chine. Google est activé par défaut aux États-Unis et dans d'autres marchés développés.)
C'est ce qui ressort de la rubrique "Concentration du risque" de l'état financier de Mozilla 2017 (PDF), ce qui est révélateur de la situation de l'éditeur indépendant.
Les contrats actuels avec les moteurs de recherche arrivent à échéance en novembre 2020, dans moins de deux ans. Si Google décide de mettre fin à ce partenariat rémunéré de recherche ou de modifier ses termes de manière significative, l'impact financier serait dévastateur pour Mozilla.
Avec 514 millions de dollars en numéraire et 421 millions de dollars en dépenses annuelles, il ne pourrait fonctionner que pendant une quinzaine de mois environ sans devoir conclure un autre contrat de recherche.
Malheureusement pour Mozilla, la plupart des forces du marché qui ont contraint Microsoft Edge à abandonner son moteur de navigation indépendant s'appliquent également à Firefox.
Malgré d'excellentes critiques, le navigateur Firefox Quantum, sorti fin 2017, n'a pas été en mesure de voler une part significative de l'utilisation des plateformes de bureau. Selon la source, Firefox continue de stagner sous les 10% de l'utilisation globale des navigateurs.
Dans les derniers chiffres du US Government Digital Analytics Program, par exemple, Firefox représentait exactement 8% du trafic des PC et Mac Windows, contre 8,44% pour Microsoft Edge et 7,9% pour Safari. Cette comparaison est encore pire qu'il n'y paraît, car Edge ne peut même pas être installé sur des appareils fonctionnant sous MacOS ou des versions de Windows autres que Windows 10, et la version de bureau de Safari fonctionne uniquement sur Mac.
Dernière alternative à la monoculture Google
Si vous regardez seulement les systèmes d'exploitation mobiles, Firefox est tout bonnement invisible avec tout juste 0,5% du trafic web tel que mesuré par DAP, soit légèrement moins que le navigateur Silk d'Amazon. Une partie du problème pourrait être que Google traite Firefox comme un citoyen de seconde catégorie, comme l'a rapporté Chris Duckett de ZDNet en juillet 2018 :
"Nous nous efforçons d'offrir une expérience de recherche exceptionnelle sur l'ensemble des navigateurs, et nous continuons de travailler à l'améliorer pour tous les utilisateurs" déclarait un porte-parole de Google à ZDNet.
"Firefox utilise le moteur Gecko, ce qui nous oblige à faire des tests approfondis sur toutes nos fonctionnalités pour assurer la compatibilité, car il est différent de WebKit (qui est utilisé par Chrome, Safari, UC, Opera). Nous l'avons fait pour le bureau Firefox, mais nous n'avons pas fait le même niveau de test pour mobile."
C'est le même problème que celui cité par les ingénieurs de Microsoft pour expliquer l'abandon de EdgeHTML. J'ai entendu dire que l'écrasante majorité du temps et de l'énergie consacrée par les développeurs d'EdgeHTML au cours des trois dernières années l'a été à résoudre des problèmes de compatibilité avec des sites qui ne fonctionnaient pas correctement car testés uniquement sur des navigateurs WebKit et Chromium.
Mozilla peut-il prendre en charge les coûts techniques de maintenance du seul moteur de rendu et de la seule base de code de navigateur qui ne soit pas basée sur WebKit ou Blink (le fork de WebKit pour Chromium de Google) ?
La nature brutale de la concurrence dans le monde technologique moderne suggère que la mission de Mozilla de fournir une alternative à la monoculture Google est admirable et probablement vouée à l'échec. La grande question est de savoir si Google continuera à payer des royalties pour maintenir Mozilla à flot après 2020. Cela pourrait se produire, comme une assurance contre une éventuelle action antitrust.
Si vous possédez une adresse de courrier électronique @hotmail.fr, @hotmail.com, @outlook.com, etc. sachez que certains internautes ne peuvent pas vous envoyer de mails. Pourquoi ? Parce que Microsoft, l’entreprise qui gère votre boite mail, refuse les mails provenant de « petits » réseaux par peur du spam. […]
Internet a été conçu pour être un réseau décentralisé. C’est une de ses forces et une des raisons de la diversité de ses contenus. Les « règles de circulation » sur Internet sont donc pensées pour permettre cette diversité d’acteurs. Malheureusement, aujourd’hui quelques grosses multinationales (les GAFAM notamment) gèrent une partie significative des services en ligne, il y a donc un risque pour que ces grosses entreprises tentent d’imposer leurs propres règles au détriment des petits. Le cas de Microsoft qui refuse les mails provenant de petits réseaux en est une illustration parfaite : en durcissant ses règles de tri du spam depuis une position de pouvoir (nombreuses boites mail gérées), Microsoft tente de faire passer en force des règles qui ne font pas consensus.
Microsoft continue de déployer des trésors d'imagination pour tenter de faire basculer les utilisateurs vers ses propres services dans Windows 10 et notamment son navigateur Edge.
Microsoft souffle le chaud et le froid concernant les tentatives d'imposer ses propres services aux utilisateurs de Windows 10. Après avoir tenté d'imposer Edge sur son OS, la firme était revenue sur certaines décisions suite à la gronde des utilisateurs, mais aussi des éditeurs d'autres navigateurs Internet.
Cela n'empêche pas la firme de Redmond de tenter d'autres manipulations (désespérées). Ainsi, un utilisateur de Reddit partage une capture d'écran étonnante.
Sur cette dernière, on voir la barre de menu de Windows 10 ouverte et une recherche amorcée dans la boite de saisie laissant entendre que l'utilisateur chercher à lancer le navigateur Firefox.
Sauf que Windows 10 lui présente comme "meilleur résultat" Microsoft Edge avant même Firefox. Microsoft est-il donc suffisamment désespérée pour penser qu'une fausse manipulation permette de doper le taux d'adoption de son navigateur ?
Notons que l'utilisateur ne précise pas la version de Windows 10 mise en avant dans le cliché. Nous n'avons pas pu reproduire la situation sur notre version et il se pourrait que Microsoft teste cette fonctionnalité auprès d'une poignée d'utilisateurs.
Sans se montrer mauvais, Edge n'a pas séduit les utilisateurs de par son retard à proposer des plug-ins et le peu de modules encore proposés. Par ailleurs, les tentatives de Microsoft d'imposer son logiciel passent toujours mal auprès des utilisateurs de plus en plus encouragés à boycotter ce dernier par esprit de contradiction et en signe de mécontentement face aux pratiques abusives de la marque.
Après une rumeur de courte durée, Microsoft a annoncé début juin l'acquisition de la plateforme web d'hébergement et de gestion de développement de logiciels GitHub, pour le montant de 7,5 milliards de dollars en actions. Mais comme il est coutume pour ce genre de transaction, la firme de Redmond devait se soumettre à un examen règlementaire de différentes autorités de régulation dans le monde afin de finaliser le rachat de GitHub.
La décision du régulateur européen de la concurrence devait être connue ce vendredi 19 octobre, et comme on s'y attendait, la Commission européenne a donné son feu vert pour la finalisation de cette opération, sans condition. Dans un communiqué, la Commission dit être arrivée à la conclusion que « l'opération n'entraverait pas l'exercice d'une concurrence effective sur les marchés en cause et que Microsoft n'aurait aucune raison de s'en prendre à la nature ouverte de la plateforme GitHub. »
L'annonce de l'opération de rachat de GitHub par Microsoft avait en effet immédiatement suscité des inquiétudes ; lesquelles inquiétudes semblent toutefois avoir disparu après quelques communications. Dans un communiqué juste après l'annonce, Microsoft a mis en avant quelques avantages qui pourraient découler de cette opération, pour la société elle-même, pour GitHub et pour les développeurs : « Ensemble, les deux sociétés permettront aux développeurs de faire plus à chaque étape du cycle de vie du développement », expliquait le géant du logiciel. Cet accord permettrait aussi « d'accélérer l'utilisation de GitHub en entreprise et d'apporter les outils et services de développement de Microsoft à de nouveaux publics. »
GitHub va en outre continuer à fonctionner de manière indépendante pour fournir une plateforme ouverte à tous les développeurs de tous les secteurs. « Les développeurs continueront à utiliser les langages de programmation, les outils et les systèmes d'exploitation de leur choix pour leurs projets, et pourront toujours déployer leur code sur n'importe quel système d'exploitation, n'importe quel cloud et n'importe quel appareil », a assuré Microsoft dans son communiqué. Nat Friedman, vétéran de l'open source et nouveau CEO de GitHub s'est également montré rassurant après un communiqué et une séance de questions et réponses sur l'opération.
Bref, Microsoft a mené une bonne communication pour rassurer la communauté et les régulateurs. Pour sa part, la Commission européenne dit en effet avoir constaté que « le regroupement des activités de Microsoft et de GitHub sur les marchés concernés [plateformes de collaboration sur du code source ; et éditeurs de code et environnements de développement, NDLR] ne poserait aucun problème de concurrence parce que l'entité issue de la concentration resterait confrontée à une concurrence importante de la part d'autres acteurs sur ces deux marchés. »
La Commission dit avoir également cherché à savoir s'il existait un risque d'affaiblissement de la concurrence si Microsoft devait tirer parti de la popularité de GitHub pour stimuler les ventes de ses propres outils DevOps et services cloud. « Plus particulièrement, la Commission a cherché à savoir si Microsoft serait en mesure de poursuivre le rapprochement de ses propres outils DevOps et services cloud avec GitHub et aurait un intérêt à le faire, tout en restreignant une intégration de ce type avec les outils DevOps et les services cloud tiers », peut-on lire dans le communiqué. Mais « il est ressorti de l'enquête sur le marché que Microsoft ne disposerait pas d'un pouvoir de marché suffisant pour porter préjudice à la nature ouverte de GitHub, au détriment d'outils DevOps et de services cloud concurrents. La raison en est qu'un tel comportement réduirait la valeur de GitHub aux yeux des développeurs désireux et en mesure de changer de plateforme », explique la Commission.
Sur cette base, la Commission est donc parvenue à la conclusion selon laquelle l'opération ne poserait des problèmes de concurrence sur aucun des marchés concernés et l'a autorisée sans condition. Microsoft obtient ainsi le feu vert du régulateur européen pour la finalisation du rachat de GitHub.
Microsoft vient de suspendre la mise à jour de Windows 10, à cause des problèmes rencontrés par ses utilisateurs.
(CCM) — Le déploiement de la mise à jour de Windows 10 est suspendu jusqu'à nouvel ordre. Microsoft plie face aux nombreuses réactions négatives des utilisateurs de l'October Update. Certains ont vu leurs données personnelles disparaître à cause de la mise à jour d'octobre.
Cela faisait moins d'une semaine que le déploiement avait été lancé. Mais très rapidement, la mise à jour de Windows 10 a commencé à poser problème. Notamment, des problèmes de compatibilité sont apparus entre la nouvelle version de l'OS et certains processeurs Intel non mis à jour. Résultat : des problèmes de consommation de ressources, ou la suppression de fichiers vidéos, audio ou images.
D'autres utilisateurs ont également rapporté avoir retrouvé sur OneDrive (dans le cloud) des données qu'ils n'avaient pas envoyées eux-mêmes. Et certains cas de disparition pure et simple de données personnelles sont même apparus. Devant tant d'interrogations, le support de Microsoft a annoncé la suspension de de la mise à jour October Update. Sans doute dans l'attente qu'une nouvelle version soit compilée et mise à disposition de tous les possesseurs de Windows 10.
Le Canard Enchaîné consacre son hors-série Les dossiers du Canard d'octobre 2018 à la question de la vie privée. Le journal revient à cette occasion sur l'emprise de Microsoft sur les ministères français, en particulier celui des Armées où le géant américain impose ses systèmes via un accord Open Bar renouvelé deux fois depuis 2009.
Pantouflage, marchés publics opaques, rapports opposés au contrat, enjeux de souveraineté et de sécurité, le Canard rappelle sur deux pages l'accumulation de couacs concernant l'Open Bar Microsoft au ministère des Armées. Une situation de dépendance que seule une commission d'enquête parlementaire, demandée par la Sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam, Secrétaire de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, depuis octobre 2017 et que l'April appelle à soutenir, pourra permettre d'adresser.
Comme le rappelle Frédéric Couchet, délégué général de l'April, interviewé pour cet article, « il est clair qu'il y a eu une commande politique de signer avec Microsoft malgré les rapports négatifs ». Il est indispensable que le Parlement joue son rôle de contrôle de l'action gouvernementale. Un constat sans appel après plusieurs années d'action de l'association pour que lumière soit faite sur ce dossier.
L'April a consacré une partie de sa première émission Libre à vous ! de mai 2018 à l'Open Bar, afin d'en expliquer les enjeux, les dangers et les parts d'ombre. Nous étions en compagnie de la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam et de Marc Rees, rédacteur en chef de Next INpact. Un podcast est disponible pour (ré)écouter ce segment de l'émission, ainsi qu'une transcription à (re)lire.
Extrait de l'article
Lors d'un déplacement le 1er octobre 2018 à la Direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information (DIRISI), la ministre de l'Armée Florence Parly a « appelé à une plus grande ouverture du ministère aux logiciels libres et annoncé que Qwant, moteur de recherche français qui s'engage à ne pas exploiter les données personnelles de ses utilisateurs, serait désormais le moteur de recherche par défaut du ministère des Armées. »
Recommandation qui aurait dû être suivie depuis longtemps : le ministère dispose depuis 2006 d'un rapport préconisant une migration vers le logiciel libre. L'April rappelle enfin qu'une « ouverture vers le logiciel libre » ne pourra réellement s'opérer sans une véritable politique de désintoxication du ministère aux logiciels Microsoft.