Vous vous sentez un peu plus bête qu'avant? Ça va passer.
Cela fait déjà plusieurs années que la question se posait: le Covid-19 rend-il idiot? De nombreuses personnes atteintes du virus ont fait part d'une sensation de fatigue cérébrale, d'un déclin cognitif marqué, bien résumé par les anglophones sous le nom de «brain fog», ou «brouillard cérébral».
Une étude au long cours vient confirmer et chiffrer concrètement ce ressenti observé scientifiquement depuis le début de la pandémie en mars 2020. Le Covid, même sous ses formes les moins graves, peut faire perdre entre trois et six points de quotient intellectuel (QI) pendant près d'un an après la contamination, nous apprend New Atlas.
«Les effets potentiels à long terme du Covid-19 sur la fonction cognitive ont été une préoccupation pour le public, pour les professionnels de santé et pour les décideurs politiques. Mais jusqu'à présent, il était difficile de les mesurer de manière objective dans un échantillon de population important», explique Adam Hampshire, neuroscientifique à l'Imperial College London et auteur principal de l'étude publiée dans le New England Journal of Medicine.
Hampshire et son équipe ont mené une des plus grandes et longues études sur le Covid au monde. Lancée en avril 2020, elle a suivi près de 3 millions de personnes en Angleterre pour mieux étudier et comprendre les symptômes du virus à long terme.
Baptisée «REACT» pour «Real-Time Assessment of Community Transmission» (que l'on pourrait traduire par «Évaluation en temps réel de la transmission communautaire» en français), l'étude s'est focalisée sur 112.000 personnes et les différentes manifestations cognitives qu'elles auraient pu ressentir. Entre 3% et 4% de ce groupe souffraient de ce qu'on appelle un «Covid long», avec des symptômes persistant pendant plus de douze semaines. La majorité de ces patients affirmaient souffrir encore de certains effets un an après la contamination.
Les chercheurs ont quantifié ces derniers: il s'agirait d'une baisse d'environ six points de QI, notamment dans les domaines de la mémoire, de la planification ou du raisonnement verbal. Plus les personnes touchées se rétablissaient vite, moins elles étaient atteintes durement par ces déficits cognitifs.
«Même si les déficits cognitifs après le Covid-19 sont de faible magnitude en moyenne, une minorité substantielle de personnes ont des déficits plus importants qui sont susceptibles d'affecter leur capacité à travailler et à fonctionner, déclare Maxime Taquet, psychiatre à l'université d'Oxford, et qui n'a pas pris part à cette nouvelle étude. Étant donné l'ampleur de la pandémie et le nombre de personnes affectées, cela est particulièrement inquiétant.»
Si vous êtes fatigué, que vous avez du mal à trouver certains mots, ou tout simplement que vos proches vous font remarquer lourdement que vous êtes bête, blâmez le Covid et parlez-en à votre médecin.
Saisi en urgence par un particulier, le Conseil d’État précise que les préfets ne peuvent imposer le port du masque en extérieur qu’à certaines conditions : il doit être limité aux lieux et aux heures de forte circulation de population quand la distanciation physique n’est pas possible, et uniquement si la situation épidémiologique locale le justifie. Mais le préfet peut délimiter des zones suffisamment larges pour que la règle soit compréhensible et son application cohérente.
Un particulier a saisi le juge des référés du Conseil d’État pour qu’il ordonne la suspension de la décision par laquelle le Premier ministre a donné instruction aux préfets de mettre en œuvre l’obligation de port du masque en extérieur. Le juge des référés du Conseil d’État, statuant en formation collégiale, relève d’abord que la possibilité de mettre en œuvre cette obligation est prévue par le décret du 1er juin 2021.
Le juge des référés du Conseil d’État précise toutefois dans quelles conditions le masque peut être légalement imposé en extérieur. Tout d’abord, il faut que la situation épidémiologique locale le justifie. Ensuite, le port du masque doit être limité aux lieux et aux heures de forte circulation de population ne permettant pas d’assurer la distanciation physique, ainsi qu’aux lieux où les personnes sont amenées à se regrouper (tels que les marchés, les rassemblements sur la voie publique ou les centres-villes commerçants). Les périodes horaires doivent aussi être appropriées aux risques identifiés. En effet, bien que le risque de contamination au covid-19 soit plus faible en plein air, il n’est pas manifestement exclu par les recommandations scientifiques qu’une contamination se produise en extérieur lorsqu’il existe une forte concentration de personnes.
Cependant le préfet peut délimiter des zones d’obligation de port du masque suffisamment larges pour que sa mise en œuvre soit compréhensible et cohérente.
Le juge des référés du Conseil d’État rappelle que le Premier ministre devra tenir compte des éventuelles évolutions des connaissances scientifiques pour adapter si besoin ses instructions aux préfets, voire de mettre fin à cette obligation si l’utilité du port du masque n’était plus établie.
Compte tenu de ces éléments, le juge des référés du Conseil d’État rejette la demande de suspension de la décision du Premier ministre.
[Décision de justice]
Saisi en urgence par un particulier, le Conseil d’État précise que les préfets ne peuvent imposer le port du masque en extérieur qu’à certaines conditions : il doit être limité aux lieux et aux heures de forte circulation de population quand la distanciation physique n’est pas possible, et uniquement si la situation épidémiologique locale le justifie. Mais le préfet peut délimiter des zones suffisamment larges pour que la règle soit compréhensible et son application cohérente.
Un particulier a saisi le juge des référés du Conseil d’État pour qu’il ordonne la suspension de la décision par laquelle le Premier ministre a donné instruction aux préfets de mettre en œuvre l’obligation de port du masque en extérieur. Le juge des référés du Conseil d’État, statuant en formation collégiale, relève d’abord que la possibilité de mettre en œuvre cette obligation est prévue par le décret du 1er juin 2021.
Le juge des référés du Conseil d’État précise toutefois dans quelles conditions le masque peut être légalement imposé en extérieur. Tout d’abord, il faut que la situation épidémiologique locale le justifie. Ensuite, le port du masque doit être limité aux lieux et aux heures de forte circulation de population ne permettant pas d’assurer la distanciation physique, ainsi qu’aux lieux où les personnes sont amenées à se regrouper (tels que les marchés, les rassemblements sur la voie publique ou les centres-villes commerçants). Les périodes horaires doivent aussi être appropriées aux risques identifiés. En effet, bien que le risque de contamination au covid-19 soit plus faible en plein air, il n’est pas manifestement exclu par les recommandations scientifiques qu’une contamination se produise en extérieur lorsqu’il existe une forte concentration de personnes.
Cependant le préfet peut délimiter des zones d’obligation de port du masque suffisamment larges pour que sa mise en œuvre soit compréhensible et cohérente.
Le juge des référés du Conseil d’État rappelle que le Premier ministre devra tenir compte des éventuelles évolutions des connaissances scientifiques pour adapter si besoin ses instructions aux préfets, voire de mettre fin à cette obligation si l’utilité du port du masque n’était plus établie.
Compte tenu de ces éléments, le juge des référés du Conseil d’État rejette la demande de suspension de la décision du Premier ministre.
Décision n° 460002 du 11 janvier 2022
Dans la "ligne de mire" des autorités dans la lutte contre l'épidémie de Covid-19, les plus de 60 ans ne veulent pas être "infantilisés" et encore moins "placardisés", beaucoup exprimant leurs craintes d'un clivage intergénérationnel.
"Il y a une façon protectrice d'appeler les personnes qui sont à plus grand risque à se protéger avec plus de vigilance, et une façon clivante: c'est hélas la seconde qui a été choisie. C'est une faute psychologique et humaine dramatique", déplore le psychiatre Serge Tisseron.
Depuis quelques semaines, la tonalité des discours est la même, à la mesure de la progression de l'épidémie. Le 27 août, le Premier ministre Jean Castex suggérait d'éviter "que papi et mamie aillent chercher les enfants à l'école".
Le 10 septembre, le Pr Jean-François Delfraissy, qui préside le Conseil scientifique, indiquait que "deux populations sont sur notre ligne de mire", les personnes de plus de 60 ans qui sont "la cible de ce virus" avec les populations fragiles, et les 20-40 ans.
Jeudi, le ministre de la Santé Olivier Véran a dit "mesurer les sacrifices consentis" par les personnes âgées après "de longs mois de confinement", leur demandant néanmoins de "redoubler tous (leurs) efforts. Y compris celui, le plus difficile, de réduire encore le nombre de personnes que vous voyez chaque jour".
Joël, fringant sexagénaire francilien, pongiste émérite, respecte les précautions sanitaires et les fait respecter dans le club de tennis de table qu'il préside. Mais il est un point sur lequel il ne transigera pas: "continuer de garder mes petits-enfants".
Armelle Le Bigot-Macaux, présidente de l'Ecole des grands-parents européens, dénonce pour sa part "l'amalgame, l'infantilisation, la placardisation et le mépris de ce que l'on représente dans la société".
"Stratégie du bouc émissaire"
"Ce qui me fait bondir c'est l'amalgame "60 ans et plus" alors que cela recoupe deux générations", ajoute-t-elle, ulcérée également par un certain double discours.
"Personne ne s'est occupé de nous cet été où on a rempli notre rôle en gardant nos petits-enfants, en leur remontant le moral. Ça arrangeait tout le monde et personne n'a rien dit parce qu'on était bien utile", fait-elle remarquer.
"On a fait de cette génération des plus âgés une catégorie qu'il fallait protéger à tout prix, qui devait être isolée du reste de la population. On a clivé", analyse la psychologue clinicienne Béatrice Copper-Royer, auteur du livre "Grands-parents, le maillon fort" (Albin Michel, 2018).
Egalement dans le viseur, la jeunesse. Pour le sociologue du CNRS Olivier Galland, davantage encore que les autres classes d'âge, "les jeunes sont plus affectés par les conséquences économiques et sociales de la crise et dans leur mode de vie".
Même si après le déconfinement, "on a eu un certain relâchement", "ce n'est pas pour autant qu'il faut les stigmatiser et en faire les grands coupables. Ce serait absurde".
Le président du Forum français de la jeunesse, Anthony Ikni, regrette le "paternalisme" de certains discours, notamment médiatiques, "toujours très stéréotypés" à l'égard des jeunes.
"Il faut un peu raison garder dans ce débat et avoir en tête qu'on n'a pas énormément d'informations sur les chaînes de transmission" du virus.
"Pointer une catégorie de la population est extrêmement dangereux, surtout à l'heure des réseaux sociaux (qui) ont popularisé une culture de la dénonciation publique et de l'exacerbation des tensions entre groupes", met en garde le Dr Tisseron qui dénonce une "stratégie du bouc émissaire".
Le pire pour Béatrice Copper-Royer serait d'ériger "deux mondes avec une frontière qu'on voudrait de plus en plus étanche. Alors que cela fait un bien fou de se mélanger entre générations, cela maintient la bonne santé psychique aussi bien des jeunes que des plus âgés".