Après la Seconde Guerre mondiale, la Marine s’est lancée dans le creusement d’un arsenal souterrain afin de protéger certaines de ses installations sensibles. Mais le projet… a pris l’eau.
Par Matthieu Dalaine - Publié le 29/08/2023
En janvier2023, des spéléologues ont pu explorer la "galerie de la Marine" qui devait, en 1946, lancer le grand projet de "base industrielle protégée du Faron". Tout au bout de ce tunnel brut, qui succède à une première partie maçonnée, se trouvent deux vannes et un mur en béton. (Photos DR)
C’est une histoire méconnue. Documentée par quelques érudits et redécouverte récemment par un groupe de plongeurs spéléologues. C’est une histoire étonnante, comme le Toulon militaire en regorge, où subsistent encore de nombreuses zones d’ombre.
C’est une histoire qui prend racine à la fin de la guerre 1939-1945. Les bombardements ont alors lourdement endommagé la ville et la base navale. Marquée par les menaces venues du ciel, mue par de nécessaires ambitions de reconstruction, la Marine cherche à abriter certaines installations stratégiques.
Lesquelles? Mystère. Une chose est sûre: l’idée folle d’un arsenal souterrain qui serait caché à l’abri des bombes dans la masse calcaire du Faron fait son chemin dans les couloirs de l’amirauté.
"Une équipe d’ingénieurs se met à réfléchir à cette problématique, des plans sont dressés, des spécialistes consultés", raconte l’hydro-spéléologue Philippe Maurel, qui se passionne depuis plusieurs années pour ce sujet. "Le projet se veut pharaonique, avec des ramifications en sous-sol qui iraient du Jonquet à La Valette." Certains évoquent même des accès depuis le port.
Loin de rester à l’état de maquette, l’opération est mise en œuvre dès août 1945. Sans tambour ni trompette. "Ils attaquent une galerie d’exploration depuis les abords de la route des Moulins", poursuit André-Jean Tardy. Cet ancien directeur de la régie municipale des eaux a enquêté sur cette stupéfiante entreprise, dont il livre les moindres détails: "Sur la partie aval de cette route, pas très loin des actuels HLM du Jonquet, un ingénieur des travaux maritimes possédait un terrain. Aucune autorisation ne sera nécessaire…"
Problème: après un tir de mine, les techniciens tombent sur un os. Ou plutôt sur de l’eau, beaucoup d’eau. Début 1946, le boyau qui atteint maintenant la longueur de 162mètres est partiellement noyé sans que personne ne sache vraiment d’où provient le précieux liquide.
"Au même moment, une partie de Toulon se retrouve subitement à sec, explique Philippe Maurel. C’est le branle-bas de combat: les autorités civiles pressent alors les autorités militaires d’arrêter immédiatement leurs travaux."
La mairie envoie des agents contrôler le débit de cette rivière souterraine. "Mais cela leur est plusieurs fois interdit car la Marine considère son opération comme du secret-défense", précise André-Jean Tardy.
Un éminent professeur de Dumont d’Urville, par ailleurs président de la Société des sciences naturelles de Toulon, est missionné pour documenter les lieux. Après un début d’altercation avec un officier qui n’apprécie guère la présence de curieux sur un terrain militaire, ce dénommé Jean-Baptiste Gaignebet confirme le problème: la galerie a bien recoupé l’alimentation de la source Saint-Antoine, qui alimente Toulon.
L’affaire remonte jusqu’au ministère. L’armée n’a plus le choix. Le tunnel est obstrué par un solide mur en béton comportant deux vannes. Comme par enchantement, l’eau réapparaît aussitôt en ville. "Le projet de base est purement et simplement abandonné", relate Philippe Maurel.
À la place, les crédits de l’État seront fléchés vers… Mers el-Kébir, en Algérie, où quelque 15km de tunnels "antiatomiques" et autres hangars vont être creusés dans les années qui suivent. Casernements, hôpital, magasins à vivres, réservoirs à mazout, soutes à munitions, arsenal et même une centrale électrique sont enterrés sous la montagne. C’est la plus grande base militaire souterraine du monde!
Est-ce cela qui avait été imaginé pour la "base industrielle protégée du Faron", ainsi nommée sur un vieux plan de la DCAN? Peut-être.
A Toulon, le souvenir de "la galerie de la marine" s’estompe peu à peu. Il faudra attendre 1970 pour que des plongeurs, passant par le siphon de Saint-Antoine, redécouvrent le boyau.
En 1988, un discret acte administratif signé du ministère de la Défense national scelle le sort de l’endroit. "Pour la somme de 100 francs, à laquelle il fallait ajouter 480 francs de frais de publicité, la commune de Toulon devenait propriétaire d’une galerie de mine abandonnée", sourit André-Jean Tardy.
Ce qu’il en reste aujourd’hui? Philippe Maurel et ses camarades spéléologues y sont allés de leur exploration en début d’année. Ils en ont ramené de magnifiques photos du tunnel, pour partie maçonné, pour partie brut, qui garde les stigmates des explosions qui ont permis son creusement. Les vestiges d’un projet titanesque qui a tourné court.
Quelques rares plans de la direction des constructions et armes navales (DCAN) documentent le projet de l’époque. (Photo DR).
Qu’ont trouvé les archéologues du Département sur le site de l’ancienne prison Saint-Roch? Des merveilles antiques ou médiévales dorment-elles là où doit bientôt s’élever une grande cité judiciaire, extension de l’actuel tribunal? Pour l’instant, il semble trop tôt pour le dire.
Mathieu Dalaine Publié le 12/06/2023 à 09:50,
"Des tranchées ont été creusées fin avril dans le cadre d’un diagnostic d’archéologie préventive, confesse Corinne Landure, chargée de la gestion patrimoniale et scientifique du Var. Une fois le rapport finalisé, dans les prochaines semaines, il sera décidé si oui ou non il y a un intérêt à mener une fouille complémentaire."
D’après certaines sources, la balance pencherait en faveur d’un oui, "le site présentant du potentiel". Mais des engins de forages arrivés sur place ces derniers jours laissent aussi à penser que le BTP pourrait ne plus tarder à entrer en action.
Une chose est sûre, si un diagnostic a été prescrit à cet endroit, nul hasard là-dessous. Pister dans le secteur d’éventuelles traces d’anciennes occupations humaines a du sens, ainsi qu’il est précisé dans le dossier d’enquête publique de la future cité judiciaire. Lequel évoque "la proximité de sites répertoriés dans la carte archéologique nationale".
Le centre-ville de Toulon se trouve en effet en ZPPA: une Zone de présomption de prescription archéologique où tous les dossiers d’urbanisme sont examinés à la loupe. L’histoire des lieux et les découvertes effectuées dans les parages font ainsi des environs une possible mine d’or pour les chercheurs.
L’historiographie toulonnaise évoque par exemple la présence non loin d’ici du "béal de Bonafé", un aqueduc médiéval de grande dimension qui alimentait Toulon en eau depuis la source Saint-Antoine. Malgré ce, lors des fouilles réalisées à Chalucet en 2016, avant la construction de la médiathèque, les spécialistes n’étaient pas parvenus à retrouver des vestiges de cet édifice à la valeur patrimoniale incontestable.
A noter également qu’à 500m du site de l’ancienne prison Saint-Roch, en 1978, un ensemble de douze tombes datées du Ve et VIe siècles ap. J.-C. avaient été fouillées rue Charles Poncy. Avec des corps inhumés dans de grosses amphores africaines ou des tombes en bâtière (sous de grandes tuiles plates), cette nécropole avait permis d’obtenir de précieuses informations sur les sépultures dans l’antiquité tardive.
Est-ce à dire que le sous-sol de l’ancienne prison, construite en 1927 et détruite en 2010, sera lui aussi riche d’enseignements? Rien, à ce stade, ne permet de l’affirmer. En attendant le verdict des archéologues, le parking aménagé par la métropole TPM en 2020 n’est plus accessible.
La cité judiciaire, elle, projet porté par l’Agence publique pour l’immobilier de la justice (APIJ), est toujours attendue pour 2027. Si des fouilles d’ampleur ne viennent pas retarder le chantier d’ici là.
C’est un rendez-vous à ne pas manquer pour les amateurs d’histoire et de vieux objets enfouis dans la terre. Ce week-end, se tiendront les Journées européennes de l’archéologie avec, notamment, un programme d‘activités concoctées par le Centre archéologique du Var (CAV), à Toulon. Un archéologue et un historien se tiendront ainsi à disposition du public pour expliquer le fonctionnement et les coulisses de la structure (samedi et dimanche, de 10h à 12h). Une exposition montée par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) sera en outre présentée tout le week-end (samedi et dimanche, de 10h à 12h et de 14h à 18h).
Un diaporama présentera les résultats des dernières fouilles archéologiques menées en pays toulonnais (La Farlède, La Crau, Sanary). Thomas Navarro, archéologue à l’Inrap, sera présent pour commenter, échanger et répondre à toutes les questions au sujet de ces sites antiques découverts aux abords de Telo Martius (Toulon) ces dix dernières années (samedi de 14h à 18h).
Enfin, des démonstrations de taille de silex seront réalisées. Objectif: découvrir de quelle façon, du paléolithique à l’Âge du bronze, l’homme a fabriqué des outils très variés à partir de fragments de roche (dimanche 18 juin à 10h, 11h, 14h et 15h - inscriptions: contact@centrearcheologiqueduvar.fr).
Centre archéologique du Var, 335 avenue des Dardanelles, à Toulon.
De passage dans le Var ce jeudi, en tant que président de la Fondation agir contre l’exclusion, l’ancien Premier ministre a répondu à quelques questions politiques. Faisant une entorse à sa ligne de conduite depuis un an.
Propos recueillis par Michaël Zoltobroda Publié le 25/05/2023
A-t-il été accueilli par des casseroles à l’aéroport, comme le redoutait son entourage? La question fait rire Jean Castex: "Soyez sérieux, je ne suis plus dans le jeu!". En visite dans le Var ce jeudi, l’ancien Premier ministre enchaîne discours, photos, tapes sur le bras et blagues sur les accents. Tout en esquivant au maximum les sujets politiques. C’est en tant que président de la Fondation agir contre l’exclusion (Face) que le prédécesseur d’Élisabeth Borne, devenu P.-D.G. de la RATP, a fait le déplacement. Entre une rencontre avec des collégiens et une autre avec les dirigeants du Rugby Club de Toulon, il a tout de même accepté d’évoquer ses rapports avec Emmanuel Macron, la récente condamnation d’Hubert Falco ou encore son projet de livre sur ses deux ans à Matignon.
Vous avez pris la présidence de Fondation il y a presque un an. Quel bilan dressez-vous de la situation aujourd’hui, en matière d’exclusion?
On en aura jamais fini avec l’exclusion, toutes les formes d’exclusion. Il y a toujours des gens qui restent au bord du chemin. Voilà pourquoi cette fondation, qui regroupe des entreprises qui ont décidé de mettre des moyens humains, financiers et techniques, est plus que jamais utile. Le point fort de Face, c’est le retour vers l’activité de publics en précarité, synonyme également de retour à la dignité. Et la période actuelle, où les entreprises recrutent, est une vraie opportunité pour nous. Il faut mettre le paquet.
D’après le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc), 16% des Français déclaraient ne pas pouvoir manger à leur faim en fin d’année... Inquiétant?
Bien sûr. C’est la raison pour laquelle je me suis impliqué dans ce type de structure. Je voulais être utile à ma manière. Avec Face, le fait de pouvoir réinsérer certaines personnes dans l’activité professionnelle fait que leur pouvoir d’achat s’en trouve amélioré. Même si ce n’est pas mirobolant.
Pourquoi cet engagement (bénévole) contre l’exclusion vous tenait particulièrement à cœur?
C’est aussi un combat politique. Il y a une forme de constante, de cohérence avec moi-même. Dans le Var, j’ai été directeur de la DDASS de 1996 à 1999. J’ai notamment collaboré avec Gilles Robêche (secrétaire général de l’Union Diaconale du Var, à l’époque), à qui je remettrai ce vendredi la légion d’honneur. Ensemble, nous avons créé le Samu social à Toulon et distribué les premiers repas au SDF. Je me souviens du regard de ces gens.
Pensez-vous que le gouvernement actuel en fait assez en matière d’inclusion?
Non, non, non. C’est une question à laquelle je ne réponds pas. Je suis astreint à un devoir de réserve. Et je m’y tiens. Ce n’est pas la peine de me demander des trucs sur ceci ou cela. Vous pouvez tenter mais…
Pour connaître bien le Var, que vous inspire la montée du Rassemblement national dans le département, avec notamment l’élection de sept députés sur huit RN en juin dernier?
Pas de question politique. Je ne sais pas si ma parole est attendue ou légitime, mais je tiens à garder mes engagements. J’ai dit en sortant de Matignon que je quittais le champ politique. Résultat, vous ne m’avez pas entendu m’exprimer sur ces sujets-là depuis un an.
Un mot sur la récente condamnation d’Hubert Falco, à trois ans de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité avec effet immédiat pour recel de détournement de fonds publics dans l’affaire du frigo (décision dont il a fait appel)?
Je ne ferai pas de commentaire sur une décision de justice. Mais humainement, je connais très bien Monsieur Falco. Je l’ai vu chasser le Front national à la mairie de Toulon. Pardonnez-moi, j’ai vu comment il a transformé la ville. Je lui tire un coup de chapeau. Et je lui conserve toute mon estime.
Quid de votre projet de livre sur vos deux ans à Matignon?
(Il rit) Entre la RATP et Face, je n’ai pas assez de temps pour l’écrire, mais je n’y renonce pas. L’idée, c’est d’apporter une contribution à ce qui a été une période très particulière avec la gestion de crise sanitaire. J’aimerais raconter, de façon pédagogique, ce qu’on a fait ou pas fait pour que les dégâts soient les moins forts possible. C’est pas plus mal de laisser un peu de temps s’écouler. C’était une période marquante. Et puis, avant que ça sorte de ma mémoire…
Avez-vous parfois craqué? En privé, notamment?
On n’a pas le droit. Si le Premier ministre craque... Une des premières qualités pour être à ce poste, c’est la solidité psychologique. La résistance mentale. Mais bon, il y a eu des jours difficiles. Comme le 29 octobre 2020. Ce jour-là, je monte à la tribune de l’Assemblée nationale annoncer le deuxième confinement, pas forcément une bonne nouvelle, et là je vois des mouvements anormaux dans les travées. Je sens qu’il se passe quelque chose. Mais impossible de m’interrompre et d’allumer mon portable. Quand je redescends, un collaborateur m’informe du très grave attentat à Nice (à la basilique Notre-Dame, Ndlr), où trois personnes ont trouvé la mort. Là, vous vous dites: "Bon, il va falloir assurer". Mais c’est comme ça. Il ne faut pas que l’émotion prenne le pas.
Si Emmanuel Macron ne s’était pas rendu à Roubaix auprès des familles des trois gendarmes tués, vous auriez pu vous croiser dans le Var ce jeudi, où il avait prévu de participer à la fête de la nature. Quels sont vos rapports , aujourd’hui?
Épisodiques. Très épisodiques.
La politique, ça vous manque un peu?
Mon souhait, c’est de continuer à être utile à mon pays. On peut, la preuve aujourd’hui, l’être sans faire de politique. J’ai été un Premier ministre dans la tourmente, sous pression, mais un Premier ministre heureux. Maintenant, je suis utile autrement en étant patron de la RATP et président de la Face. Et j’en suis également heureux.
Peut-on être plus utile en étant en dehors de la politique?
Vous ne m’entendrez jamais dénigrer la politique. On a besoin de politiques, de gens qui prennent leurs responsabilités. C’est un rôle très dur. Alors que les critiques, les Y’a qu’à, faut qu’on, c’est à la portée de beaucoup de gens. Après, ne me demandez pas de commenter les empoignades à l’Assemblée nationale, je ne le ferai pas. Je vous vois venir...
Qu’est-ce qui pourrait vous faire revenir en politique? La présidentielle?
(Il éclate de rire) Je l’attendais celle-là... Écoutez, je n’y suis plus. Je n’y suis plus.
Construite en 1881, endommagée par les bombardements en 1944, rénovée dans les années 60 et rongée par la mer au fil des décennies, la grande jetée de Toulon avait besoin d’un petit lifting. En présence de plusieurs autorités militaires et civiles, comme le préfet maritime, M. Hubert Falco, la sous-préfète Mme Audrey Graffault ou encore M. Jean-Louis Masson, représentant du président du Conseil départemental du Var, la grande jetée a été inaugurée ce mardi.
Longue de 1 200 mètres et immergée par 11 mètres de fond, en moyenne, elle a été rénovée partiellement avec 600 mètres de linéaire restauré. Une opération importante car la digue occupe un rôle prépondérant en protégeant de la houle les infrastructures de la base navale et en permettant de développer les activités économiques et touristiques sur le plan d’eau et le littoral de la petite rade.
Pour financer l’opération de 21 millions d’euros, le ministère des Armées, la métropole Toulon Provence Méditerranée et le département du Var ont mis la main à la poche. L’armée, propriétaire de l’ouvrage, s’est acquittée de 60 % des coûts lorsque la métropole et le département se sont partagés les 40 % restants.
L’opération de réfection de la grande jetée a consisté à combler des brèches existantes en reconstituant la carapace de l’ouvrage à l’aide de blocs d’enrochement de 1 à 3 tonnes. Près de 122 000 tonnes ont été nécessaires pour restaurer la grande jetée, soit près de trois fois le poids du porte-avions Charles-de-Gaulle. Le sud de l’ouvrage, le musoir, a été totalement démoli et intégralement reconstruit afin d’accueillir le feu vert de navigation..
Sur le plan environnemental, les travaux ont été conduits en prenant en compte la présence de deux espèces protégées : les dattes de mer et la posidonie. Ainsi, une méthode de rideaux à bulles, formant une barrière anti-turbidités entre la zone de chantier et l’herbier a été mise en place pour minimiser l’impact du chantier sur les posidonies implantées.
Pour sa deuxième campagne, le candidat présente ses colistiers, 100 % écologistes et animalistes dont la majorité fait ses premiers pas en politique.
"Sagesse, beauté et force": trois mots, qui, pour Olivier Lesage, résument le mieux l’état d’esprit de l’équipe qui l’accompagne dans la campagne des municipales. Jeudi soir, le chef de file de "Oxygène Toulon, liste 100 % écologiste", s’est réjoui d’être entouré par des colistiers "dynamiques, indépendants" de tous âges - la benjamine a 23 ans et la doyenne 81 ans -, de tous horizons, apportant chacun leurs compétences notamment dans le monde de l’économie, du social, de la défense, de la sécurité, de l’éducation, du handicap, de la jeunesse, de l’environnement, ou encore du tissu associatif.
"Ces citoyens qui veulent un changement à Toulon, et dont 90 % s’engagent pour la première fois en politique", partagent cette même volonté d’ancrer en terre toulonnaise, mais aussi métropolitaine, "une écologie non pas intégriste, mais moderne qui peut s’adapter à Toulon, ici, et maintenant" loin de "la politique politicienne et partisane", a précisé Olivier Lesage.
Jeudi soir, au Pont-du-Las, dans le commerce d’une de ses colistières "une des permanences éphémères", le candidat qui brigue, pour la seconde fois, le fauteuil de maire, a présenté son équipe.
Soutenus par l’Alliance Écologiste Indépendante, le Mouvement citoyen pour la protection animale et le Mouvement citoyen Réconciliations, les 59 colistiers et les deux suppléants ont, chacun, réaffirmé leur engagement écologique, mais aussi animaliste.
Signataire de la charte avec l’association L214, Olivier Lesage, et ses colistiers ont fait de "l’amélioration des conditions de vie des animaux et du respect de ses derniers", un axe fort de leur programme. Il n’est pas le seul.
Pour "entrer dans un nouvel air", Olivier Lesage qui se glisse facilement dans la peau d’un "lanceur d’alerte" cible l’amélioration du cadre de vie en faisant de la lutte contre la pollution, notamment sonore et visuelle, son cheval de bataille avec "une diminution de 60%" et en faisant le choix des modes doux - tramway et création de quarante kilomètres de pistes cyclables.-
Une politique écologique intégrée comme le souhait de "récupérer sur l’espace public près de 20 hectares pour reverdir notre ville".
Le dernier jour des portes ouvertes a été l’occasion d’un afflux de visiteurs (lecteurs ou pas) dans la nouvelle médiathèque. Quelque 2.200 nouveaux inscrits en un seul week-end!
Temps gris ou pas, les Varois se sont déplacés en masse à Chalucet pour découvrir la nouvelle médiathèque et la chapelle voisine qui constituent l’épicentre du nouveau écoquartier.
Il est vrai que c’est un cas unique en France. Lorsqu’on quitte l’autel préservé du lieu de culte, on peut accéder directement, par une porte située sur le côté, à l’intérieur de la médiathèque.
Là, des milliers de visiteurs se sont éparpillés entre le café culturel (au rez-de-chaussée), le coin enfants (avec bandes dessinées à foison), la bulle des contes (à l’abri de la foule) et les immenses allées des étages avec des livres et documents à perte de vue.
"Il y en a 70.000 au total, rassemblés en un même lieu. Dix mille ouvrages étaient entreposés à l’école des Beaux Arts et, compte tenu du déménagement de l’école à Chalucet, le fond a été rapatrié ici", explique Laurence, chargée du rayon, dans la plus belle aile du bâtiment.
Tout l’art contemporain est là mais seuls les élèves toulonnais peuvent emprunter les livres. Mais, sur place, tout le monde peut les consulter, installé sous les poutres en bois magnifiques de l’ancien site Chalucet. Les poutres ont été conservées et intégrées à leur nouvel environnement. Riche idée!
Les ouvrages sont classés par auteurs et par thèmes.
Partout ailleurs c’est une fourmilière et chacun cherche son support culturel préféré: livres (romans, fiction, histoire...), image et son (CD ou DVD à découvrir dans des fauteuils de visionnage), cinérama, salle de jeux vidéo et auditorium de 122 places.
On entre et on sort par différentes portes. Sans contraintes et en toute sécurité.
A noter que la médiathèque Chalucet sera ouverte du mardi au samedi toute la journée, le vendredi jusqu’à 21 heures... et même le dimanche, de 14 à 18 heures.
Le pseudo-siège de Toulon en 1707
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