Or d’oncques, ce soir, je suis partie en pays d'hypothèques. Sur le site des archives du Var.
Comme j'avais déjà travaillé sur les Meiffret des Olivières, j'ai essayé de trouver quelque chose à leur sujet.
Sur cette page , je choisis Tables et répertoires des hypothèques.
Je sélectionne Conservation de Toulon
Je cherche Meiffret dans la table des noms.
Ça me dit Volume 29, folio 2 de la table Nom-Prénom pour les Meiffret.
Je vais dans la 2e liste de liens, en-dessous et en fait c'était dans 29bis et pas 29.
J'enregistre les images des pages qui concernent les Meiffret (14 à 19). Les pages sont doubles, les hommes à gauche, les femmes à droite, comme à l'église. Plusieurs possibilités sont données dans la case prénoms, en fonction je suppose de rédactions différentes dans les actes. Ex. "Marie Claire Geneviève ou Claire Marie ou Marie Louise Geneviève".
Page 15, je repère Colette ép. Meiffret Laurent, Le Revest. C'est la 2e épouse de Laurent André Meiffret, celui de la photo et des 21 enfants. Je sais que Meiffret est aussi le nom de naissance de Colette, mais je n'ai pas encore trouvé si elle était apparentée à son mari. C'est elle que je vais pister.
Donc, page 15, ça me dit que je vais trouver des infos sur Colette Meiffret dans le volume 192, case 553 du relevé des formalités.
Dans les relevés de formalités, j'ouvre le volume 192 (c'est noté : 1798-1955). Il y a 3 cases par double page, je trouve le n°553 (j'en fait une copie d'écran). Je constate que Colette Meiffret a vendu un bien immobilier pour 16000 Francs le 25 octobre 1873. Et que je trouverai la transcription de cet acte dans le registre des formalités de la conservation de Toulon, volume 826 article N°88. Ah ! Il est noté sur la fiche de Colette que son mari était CARRIER au Revest, alors que dans tous les actes d'état civil et les recensements, il était noté cultivateur, il me semble.
On file donc vers les registres de formalité. Bien vérifier qu'on est dans la section Conservation de Toulon. J'ai perdu un peu de temps avec une erreur d'aiguillage à ce niveau-là. Afficher 100 volumes par page pour mieux repérer le volume. Toulon volume 826 : l'article 88 va de la page 198 à la page 202 et reprend dans le volume 828 pages 2 à 8. Ce sont des doubles pages et la retranscription intégrale de l'acte de vente comporte donc 22 pages. Il y a une foultitude de détails (à déchiffrer) qui vont intéresser les généalogistes et on trouve aussi bien sûr la liste des parcelles objet de la vente entre la section B des Amendes et la section C de Tourris.
La date du 6 juin 1944 qui vit la destruction totale des collections et du bâtiment des Archives départementales de la Manche, scindera toujours en deux leur histoire.
Avant 1944 : un dépôt d'archives, dont l'importance (plus de 85000 articles) n'était connue ou plutôt soupçonnée que des initiés, dont deux séries étaient fort belles : la série A (Domaine royal et domaines engagés) et la série E (état civil, familles, notaires), mais dont la série H (Clergé régulier) écrasait les prétentions en ce domaine de tous les autres dépôts départementaux par sa splendeur numériquement et quantitativement inimaginable :
Abbayes de Blanchelande : 1300 articles ; de Cerisy : 550 articles ; de Cherbourg : 2300 articles ; de Hambye : 300 articles ; de Lessay : plus de 3400 articles ; de Montebourg : 5000 articles ; de Montmorel : 1500 articles ; du Mont Saint-Michel : 3000 articles et 1500 sceaux ; de Saint-Lô : 750 articles ; de Saint-Sauveur-le-Vicomte : 2200 articles ; de Savigny : 2200 articles ; de Torigni : 250 articles ; Abbaye blanche : 615 articles ; etc ...
De multiples instruments de travail, inventaires et répertoires, en facilitaient l'accès. La majorité, manuscrits, ont péri, à l'exception de quelques notes de travail de Dubosc et de Doblet.
Après 1944 : Mise en place d'une dynamique politique de reconstitution (à l'identique parfois, grâce à des copies d'avant 1944 ; à l'"équivalence" le plus souvent) des collections afin de restituer aux Manchois, par tous les moyens possibles, une part de la mémoire perdue. Celle-ci est multiforme : campagnes de microfilmages, relayées maintenant par la numérisation, reconstitutions de corpus documentaires et indexation systématique de ces collections, collecte tous azimuts des archives antérieures aux désastres de la guerre, actions multiples auprès des particuliers pour faire déposer leurs papiers familiaux ou professionnels, classements et inventaires.
Peu de gens savent ce qui se cache derrière les murs du musée des Archives nationales. Pour les Journées européennes du patrimoine, l'artiste Ami Karim ouvre un tiroir insolite de l'histoire de France.
par Elodie Palasse-Leroux
J'ai plus de souvenirs que si j'avais 1.000 ans.
gros meuble à tiroirs encombré de bilans,
De vers, de billets doux, de procès, de romances.
Charles Baudelaire surgit à l'esprit quand s'ouvrent les lourds battants de «l'armoire de fer». Mais Karim Zaïdi, slameur connu sous le nom de scène Ami Karim, n'éprouve aucun spleen en se remémorant ce jour de 2009 durant lequel il a fait une entrée inattendue –et littérale– dans l'histoire de France. Il est le «défricheur de rimes, détrousseur de quatrains» du chanteur Renaud, le sujet de son morceau «Pour Karim, pour Fabien» (Fabien, alias Grand Corps malade, ami et complice des débuts de Karim), sorti en 2016.
À l'approche du musée des Archives nationales, on aperçoit, au croisement des rues Rambuteau, des Archives et des Francs-Bourgeois, à la limite des IIIe et IVe arrondissements de Paris, les tourelles érigées au-dessus de la porte fortifiée de l'ex-hôtel de Clisson (désormais hôtel de Soubise), qui date de la fin du XIVe siècle. Il y a trois minutes à peine, la silhouette radicale du Centre Pompidou nous propulsait dans les années 1970. Quelques centaines de mètres plus loin, nous voilà de retour en 1371. Levez le nez: cette éruption médiévale dans le mur d'enceinte de l'hôtel de Soubise (construit, lui, entre 1705 et 1709) constitue l'unique vestige de l'architecture privée de l'époque à Paris.
Les pas de promeneurs pressés claquent sur les pavés. Rares sont ceux qui jettent un regard, au-delà de l'immense portail laissé ouvert, à l'imposant hôtel particulier qui abrite le musée des Archives nationales. Il leur aurait suffi de s'y engouffrer pour être happés par cette machine à remonter le temps. Savent-ils seulement ce qui s'y cache? «J'adore l'histoire, mais moi non plus je n'avais jamais entendu parler des Archives avant 2009», confie Ami Karim.
Il a rattrapé son retard. Sa connaissance de l'histoire des lieux ferait rougir Stéphane Bern. En 1808, un décret impérial affecte l'hôtel de Soubise aux Archives de l'Empire. Napoléon Ier y fait regrouper les documents jusque-là éparpillés dans divers dépôts parisiens.
Le musée des Archives nationales ouvre ensuite en 1867 pour offrir aux visiteurs «un abrégé des preuves de l'histoire de France» à travers les «monuments écrits de la patrie». Aujourd'hui, l'hôtel abrite un musée des documents français, depuis les Mérovingiens jusqu'au Premier Empire (1804-1814-1815), dont l'interrogatoire des Templiers en 1307 ou la révocation de l'édit de Nantes en 1685. Le musée des documents étrangers rassemble quant à lui des traités et documents diplomatiques.
L'hôtel de Soubise fait aussi office de conservatoire de «pièces à conviction et objets saisis» (attentat contre Louis XV en 1757, procès contre l'Organisation de l'armée secrète de 1959 à 1965) et d'objets historiques (l'étalon des poids et mesures ou les clefs de villes prises à l'ennemi). Sans oublier la fameuse «armoire de fer». Coffre-fort composé de deux monumentaux caissons de métal de 2,60 mètres de largeur sur 2,60 mètres de hauteur, enchâssés l'un dans l'autre, il est considéré comme un chef-d'œuvre de l'ingénierie du XVIIIe siècle.
Sa serrure est pourvue de six molettes, chacune permettant d'encoder toutes les lettres de l'alphabet, pour une infinité de combinaisons. En plus du code, elle s'ouvre au moyen de clés à quatre tours (faites d'acier massif et dépourvues de soudure). Peu de meubles ont été produits pendant la Révolution, ce qui renforce encore le caractère exceptionnel de l'armoire construite en 1790-1791. Elle conservait à l'Assemblée nationale les prototypes des étalons du système métrique, la Constitution ou les minutes des lois et décrets révolutionnaires.
Derrière ses portes se cachent l'ensemble des constitutions de la France et une variété hétéroclite de documents historiques: le journal de Louis XVI y côtoie la gazette des atours de Marie-Antoinette, les mètre et kilogramme étalon jouxtent le serment du Jeu de paume, les testaments de Louis XIV et de Napoléon Ier. «Et puis, il y a mon texte, s'étonne encore Ami Karim. Le seul document émanant d'un civil.»
En 2009, pour parer à la saturation des deux sites des Archives nationales à Paris et à Fontainebleau (ils reçoivent plus de quatre kilomètres linéaires de documents chaque année), a commencé la construction d'un nouveau bâtiment à Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis). Il a ouvert en 2013 pour accueillir les documents post-période révolutionnaire. L'architecture a été confiée au controversé Massimiliano Fuksas, et la première pierre posée en septembre 2009 en présence du Premier ministre de l'époque, François Fillon, et du ministre de la Culture Frédéric Mitterrand.
Le premier album d'Ami Karim, sorti en 2008, avait alors fait grand bruit et l'artiste venait d'achever une tournée de 150 concerts en France et en Amérique du Nord. C'est à lui qu'on propose d'écrire un texte, lu en 2009 lors de la cérémonie de la pose de la première pierre. «Pour l'occasion, ils voulaient quelque chose de moins conventionnel. J'ai grandi à Saint-Denis, ils m'ont appelé pour me demander ce que représentait pour moi l'implantation des Archives dans le 93.»
Pour Ami Karim, «fan d'histoire de France», les Archives nationales organisent une immersion dans leurs coulisses. «Je conserve un souvenir extraordinaire de ce moment, au cours duquel j'ai parcouru des documents vieux de plusieurs siècles, souvent manuscrits, signés des rois de France…» Il impose cependant une condition: «Je ne voulais pas de récupération politique. J'étais d'accord pour leur soumettre mon texte, mais ils ne pouvaient en changer le moindre mot.»
Il en faut de la place pour garder le temps, texte que vous pouvez lire en intégralité à la fin de cet article, décrypte «la différence entre un musée et les Archives nationales: décider que l'histoire est importante jusque dans ses moindres détails, soigner avec la même tendresse une lettre d'amour et les rapports de Napoléon, imaginer une vie changer dans une demande de naturalisation».
Le Journal des arts s'étonne à l'époque du peu de médiatisation de l'événement: «C'est l'un des chantiers les plus ambitieux portés à l'heure actuelle par le ministère de la Culture. Il est le seul à être financé à 100% par l'État, […] pour un budget global de 242 millions d'euros.» Le média souligne également la justesse des propos tenus par Ami Karim. Il n'est ni «universitaire ni responsable politique», mais «résume parfaitement l'importance de cette institution. Point de convergence entre histoire, identité et mémoire, celle-ci reste garante de la transmission des sources majeures de l'histoire de France.»
En dépit d'un patrimoine culturel costaud, on nous renvoyait l'image d'enfants de nulle part.» - Ami Karim, artiste
Raconter le 93, «ça prendrait du temps. Et aussi pas mal de statistiques, pas très glorieuses évidemment, parce qu'un département né sur les cendres d'une révolution, déclare le slameur en septembre 2009. Mais ça crée aussi des hommes, qui survivront aux bidonvilles, des ouvriers aux doigts calleux, aux rides profondes, indélébiles.»
Des questions d'histoire, d'identité et de mémoire, Ami Karim s'en pose depuis toujours. «J'ai grandi à cheval entre deux mondes auxquels, enfant, je n'appartenais jamais complètement. Il faut devenir un jeune adulte pour mesurer qu'il s'agit aussi d'une richesse»: celle d'une double culture et des leçons tirées de l'histoire du couple formé par ses parents.
Tout a commencé à l'hiver 1954
«Mon père est arrivé d'Algérie en hiver 1954.» Celui, particulièrement cruel, de l'appel de l'Abbé Pierre. «Il a grandi à Stains [Seine-Saint-Denis, ndlr], dans une cité d'urgence, une cité de transit. Ce devait être éphémère, mais il y est resté quinze ans. Ce sont aussi les réalités d'une période de l'histoire de France. Ma mère, elle, vivait à Paris, dans le VIIe [Cliquer et glisser pour déplacer] arrondissement. Mon grand-père maternel était polytechnicien. À 20 ans, elle s'est engagée dans une association caritative –pour laquelle elle allait travailler toute sa vie. Une de ses premières missions l'a amenée à Stains.»
Cinquante ans et quatre enfants plus tard, ils font toujours mentir les prévisions. Karim est né en 1976. «Mais rien n'a été facile, jamais.» Il reconnaît toutefois que l'expérience lui a permis, ainsi qu'à ses deux sœurs et à son frère, de «devenir des caméléons»: «Nous sommes aussi à l'aise à Pierrefitte dans la cité qu'en visite chez notre grand-mère dans sa maison de retraite du XVe arrondissement. Pourtant, en dépit d'un patrimoine culturel costaud, on nous renvoyait l'image d'enfants de nulle part.»
En «protégeant son passé on en devient fier», écrit-il pour l'inauguration des Archives de Pierrefitte. «Imaginer demain, c'est plus facile quand on a fait la paix avec hier.» La suite va prendre des allures de «pied de nez à ces discours d'intégration qui [l]e hérissent parfois».
Dans son texte, Ami Karim remercie les employés des Archives «pour faire de la connaissance bien plus qu'un droit, un devoir». «Par chez nous, ça manque souvent d'attaches, de racines. Merci de venir combler les blancs de nos origines.» Cette attention lui vaut un traitement particulier: «Je ne devais pourtant que lire ce texte.» Mais «les Archives nationales sont avant tout un lieu républicain», rappelait Isabelle Neuschwander, alors directrice des Archives nationales. C'est elle, conjointement avec la directrice de l'atelier de restauration, qui décide de faire entrer Ami Karim dans l'histoire.
«Elles ont tellement apprécié que je rende à la fois hommage à la France et à leur travail d'archivage et de conservation qu'elles ont décidé que mon texte avait sa place aux Archives.» Il est ainsi relié dans les règles de l'art, en deux exemplaires. «J'en garde un, le deuxième est conservé aux Archives nationales. Le jour de la cérémonie, toute ma famille était réunie pour observer le livre être rangé dans “l'armoire de fer”. Mes mots, les seuls d'un civil, rejoignaient ceux de personnages qui ont fait l'histoire de France. Quelle fierté, quel bonheur ils ont ressenti!»
Il est ensuite invité par le ministère de la Culture à prendre part à une mission de terminologie et de néologisme. Ses vers ont même résonné outre-Atlantique: en 2017, Ami Karim a appris avec stupéfaction qu'une professeure de la prestigieuse Université de Georgetown, à Washington, «faisait étudier [s]es textes à ses élèves».
Ils échangent et l'artiste est invité à donner plusieurs conférences sur les banlieues françaises, dont une portant sur «les discriminations liées aux lieux d'habitations, pour le département d'anthropologie». Il y tient aussi une masterclass et des ateliers d'écriture. Une autre consécration pour lui, qui a dédié un de ses morceaux à son ancienne professeure de français. Avec son troisième album, dont le premier extrait («Jamais content, toujours fâché») doit sortir en octobre 2023, il espère y retourner.
Une question me brûle les lèvres: avec qui partage-t-il sa boîte d'archives au sein du coffre-fort de l'histoire de France? On y trouve aussi le testament signé de la main de Louis XIV, m'apprend-t-il. Mais le Roi-Soleil n'est pas son seul voisin: «Il paraît que je suis posé au-dessus d'un texte de Pétain!» La coïncidence l'amuse beaucoup. Très à propos, le tiroir est classé dans la catégorie «Mélanges». Cela ferait un beau titre d'album.
J'en avais jamais entendu parler.
Pour moi la mémoire collective, c'étaient les expos et les jours fériés,
C'était le Louvre, le musée de l'Homme et le samedi soir l'arc de Triomphe,
C'étaient aussi les cours d'histoire et la moitié de la classe qui ronfle.
Alors ça a beau être grand, ça a beau être symbolique,
C'est compliqué de s'identifier aux icônes de la République,
Et puis même si ce sont de grands hommes qui dessinent une nation,
Pour la construire on aura toujours besoin de juristes, de boulangers ou de maçons.
C'est là, la différence entre un musée et les Archives nationales,
Décider que l'histoire est importante jusque dans ses moindres détails,
Soigner avec la même tendresse une lettre d'amour et les rapports de Napoléon,
Imaginer une vie changer dans une demande de naturalisation.
Mais il en faut de la place pour garder le temps,
Et deux cents ans de détails, ça n'a pas l'air, mais c'est imposant,
Alors aujourd'hui le sentiment qui domine c'est la fierté,
Au moment de construire, la nouvelle armoire du passé.
S'il fallait raconter le 93... Ça prendrait du temps.
Et aussi pas mal de statistiques, pas très glorieuses évidemment,
Parce qu'un département né sur les cendres d'une révolution,
Ça fait des enfants turbulents souvent victime d'hypertension.
Mais ça crée aussi des hommes, qui survivront aux bidonvilles,
Des ouvriers aux doigts calleux, aux rides profondes, indélébiles,
Et puis des journalistes, des commerçants, des artistes, des avocats.
C'est peut-être un petit peu prétentieux, mais y a que chez nous qu'on trouve tout ça.
Alors merci,
Merci de rendre hommage à notre histoire,
De faire de la connaissance bien plus qu'un droit, un devoir.
Par chez nous, ça manque souvent d'attaches, de racines,
Merci, de venir combler les blancs de nos origines.
Avec ce bâtiment, vous faites de la Seine-Saint-Denis un écrin.
Sacrée responsabilité, mais on en prendra soin.
Parce qu'en protégeant son passé on en devient fier,
Et qu'imaginer demain c'est plus facile quand on a fait la paix avec hier.
Merci, enfin, de nous rappeler que ce terrain a eu une vie avant,
Et que d'ici à Pantin, pour alimenter Paris, il y avait du blé, il y avait des champs.
C'est pas seulement un terrain vague, des hommes ont cultivé ici,
Et maintenant que le corps est rassasié, on va nourrir l'esprit.
Ami Karim, 11 septembre 2009
In our posts on what archivists do and on what it’s like to visit the archives, we promised you a closer look at how archivists organize collections. Here it is: we hope this post demystifies some of the terminology and techniques archivists use. But most of all, we hope to convince you that what makes archival research a bit slower is also what makes it so rich.
Libraries vs. Archives
As a new archival researcher you might assume that archivists group documents together based on the topics they cover. So, you might ask us where we store all our information on a particular subject; say, railway stations, aboriginal history, agricultural fairs, or shoe factories.
What you’ll find is that archivists may send you off in multiple directions to comb through sometimes unlikely and unrelated groups of records. For example, to research aboriginal history here at the Peel Archives, we might suggest looking through the 1930s papers of a wealthy industrialist, the 1840s letters of an Irish settler, and government land records; to research 1920s railway stations, we might recommend regional planning records and the papers of a town seamstress. All these groups of records will be listed and stored separately; they’ll also need to be searched separately. And they’ll cover all kinds of topics beyond your own main focus.
side-by-side
Search results for the term “horse” from a library catalogue (left) and an archival database (right). The library catalogue shows you items (books) directly related to your topic. The archival database shows you record groups (“fonds”) that might have documents relating to horses in them, among other material. See below for more about fonds. (Database views courtesy of Mississauga Library System and Archeion.ca respectively.)
So unlike libraries, archives don’t organize individual items by subject matter. But why not? Wouldn’t that make things easier to find? And if we archivists don’t organize records by topic, in what sense are we organizing them at all?
To answer these questions, let’s think about what archives collect.
Records: Documentary footprints
Archives primarily collect records. Acting individually or together, people produce records simply in the course of living their lives and conducting their business. Without even being aware of it, every time you scribble a grocery list, type an email, snap a photograph, or take meeting minutes, you’re documenting all kinds of information about you and the world you live in.
When this farmer recorded the tasks completed by his farmhands, he didn't know he was also recording for posterity information about labour practices, the cost of living, and even climate change.
When this farmer recorded the tasks completed by his farmhands, he didn’t know he was also recording for posterity information about labour practices, the cost of living, and even climate change.
By fixing information on physical media, like paper, film, or hard drives, you’re creating firsthand evidence of your activities. Records are the documentary footprints people leave on the world.
As the tangible direct traces of past activity, records are the primary sources – the raw material – that we use to understand the past and to plan for the future. (Secondary sources, like the books historians write, are produced by examining and drawing conclusions from primary sources.) Archivists need to decide what records should be kept to document our shared past.
Groups of records: Documentary trails
Records accumulated over a person’s life, or over the period an organization functions, reveal even more about human activity. Patterns and interconnections between records shed light on how a person lived, or on how an organization carried out its business. For example, the return addresses on a group of someone’s letters can reveal his itinerary; government records stored together can show how an important decision was made.20150826_-500px
The whole body of records is more than the sum of its parts. In fact, a lot of what we can learn from an individual record is actually related to other records around it. If individual records are footprints, groups of records are like trails of footprints showing routes and detours.
So records are closely linked to why and how they were created, used, and collected. And this is why archivists keep records together based on who created and collected them – if we didn’t, all that extra information found only in the whole group of records would be lost, even if all the individual items were kept. This is also why, when you look up archival material, you’ll notice that it’s listed under the name of that creator.
Some terminology explained
The seeds of the idea of the archival fonds originated in the French Revolution as French archivists grappled with maintaining official records at a time of immense political and social upheaval.
Many archivists around the world, including here in Canada, refer to the accumulated body of the records of a person or organization as the fonds of that person or organization. This word is taken from the French phrase respect des fonds, an archival principle which tells us to acknowledge the source, or provenance, of records when we organize them. Records have so much more to say to us when we know why, how, and by whom they were used and gathered.
You might be surprised to learn that in the archival world, a fonds is technically different from a collection. Collections are materials that are deliberately gathered and artificially organized by somebody, based on a theme or topic. Some examples would be a postcard collection of waterfalls, or a set of newspaper clippings about local history; such groupings aren’t usually created incidentally as the natural result of the collector’s daily activities or business.
Archivists still associate collections with the name of the collector, since, again, who they are and why they collected things adds information to the collection. (Archivists use the word “collection” loosely too, to refer to any group of records.)
Besides the concepts of fonds and provenance, another important guiding principle we keep in mind is that of original order. We try not to disturb the way creators arrange their own records because that order tells us so much more about creators and about the records themselves.
Original Order: Example 1
Perkins-Bull-Giants-Causeway-collageThis file of mixed record types from the William Perkins Bull fonds demonstrates the importance of keeping related records together. It contains documents concerning William Perkins Bull’s mysteriously aborted attempt to erect a monument dedicated to the Irish Regiment of Canada in Toronto’s Armoury using imported stones from Ireland’s Giant’s Causeway.
The documents in this file include many letters, together with some blueprints, photographs, and sketches.
We can see how important it is not to separate these records by imagining what would happen if we did. How much less might we know about Perkins Bull and his project if we
took out the blueprint and put it in a general collection called “blueprints”?
took out the photograph and stored it with other “photographs of Ireland” in our collection?
removed this whole file from the body of Perkins Bull’s fonds and put it in a general collection of “monument planning records” or “Irish-related records”?
You also may notice that groups of records are subdivided into series, and series are further subdivided into files. Not only does this hierarchical organization make things easier to find, but it also often reflects the way people structure their lives and business.
The art of archival arrangement
So if archivists don’t want to disturb the way records were originally organized, what are we doing when we arrange records to make them useable?
processing table
The task of arranging archival collections can take up a lot of space – it’s a physical as well as an intellectual exercise.
A lot, it turns out. You’ve probably already thought of several ways real life might be messier than the above principles and definitions. The skill of the archivist comes in dealing with the messiness of life as it’s represented in records and documents.
You may have had to sort through a relative’s personal papers at one time, and struggled to figure out why certain things were kept together. Archivists not only make sense of records, but they also help other people make sense of them. Here’s just a handful of the problems archivists may face:
It’s not always easy to determine why records were originally organized the way they were or even where they come from. How else can we seek informative context?
A group of records may have been created by one person and then added to and re-organized by another. Whose records – whose “fonds” – are these? How can we tell the work, and so the lives, of different people apart?
What about collections that are found within fonds? What does the habit of collecting tell us about a person or group’s life and about collections?
What happens – and it frequently does – if a fonds gets split up over the years as people remove parts of it? If multiple archival institutions inherit different parts, how can we present a cohesive picture to researchers?
What happens – and it frequently does – if an original order (if it ever existed) is barely or no longer discernible? How do we impose one that isn’t misleading?
How do we balance original order with trying to make things easy to find?
Juggling all these factors means archivists need to draw on heavy doses of informed judgement, a fine balance of analysis and synthesis, a good depth of general knowledge, and honed research skills. And yes, many times we have to create order out of chaos.
Original Order: Example 2
20150725_103353GordonSometimes the relationships between documents are subtle. The records shown on the left were stored together by the person who collected them: somebody’s will; an unfinished letter to this person dated a few months before her death; a draft of her death notice; a letter written to her many years after her death in apparent ignorance of her death. Might these documents, taken together, tell a story? Or is their juxtaposition a coincidence? The archivist will ask these questions as she arranges the collection this material was found in.
The archival journey
Here’s another thing to think about. Human beings are unique; this means every group of records is unique too. While archivists use the concepts mentioned above to guide them, every collection they work on will present its own challenges and rewards.
It’s no wonder that organizing archival records can be a time-consuming process. However, once archivists have arranged and described records, they become an accessible part of the human story.
What else do the principles of archival arrangement mean for archival researchers? Because records are parts of collections, every individual item you access is surrounded by other records thatPicture1 you get to encounter as a result. Who knows what else you might discover?
And – going back to the beginning of this post – this is why at the Peel Archives, you’ll find information about aboriginal peoples in such different collections: Perkins Bull, the industrialist mentioned above was personally interested in Canada’s indigenous people and collected accounts of them whenever he could; the Magrath family from Ireland who settled in Erindale in Peel wrote about meeting these people in their letters to Dublin; and land records show the evidence of the dwindling reserve areas of the native people. As to why you’ll find information on railway stations in the papers of a town seamstress: she collected old phone directories complete with station timetables.
by Samantha Thompson, Archivist
Laissez parler les p'tis papiers.. Pour qu’ils puissent parler, ils doivent être bien conservés. Nous sommes souvent perdus face à nos archives familiales. Comment les préserver ? Comment les exploiter ? Micro-Archives a peut-être une solution pour vous.