Si vous vous êtes déjà rendu sur un site d'Archives départementales, vous aurez probablement remarqué la rubrique "cadastre". Un grand nombre de départements la propose et tout le monde a jeté un oeil à la commune de ses ancêtres, pour voir à quoi ressemblait l'étendue des bâtiments à l'époque de nos ancêtres. On peut bien sûr aller plus loin et retrouver la maison de ses ancêtres, en voici un petit exemple.
“Connaître l’étendue et la nature des biens de chacun, en faire l’évaluation, se révèle très vite nécessaire afin de répartir équitablement la contribution foncière. C’est l’origine de l’institution du cadastre, remontant à la plus haute Antiquité.”
Cette définition que l’on trouve sur Wikipédia définit parfaitement le rôle et l’utilité du cadastre. Modernisé, cadré et institutionnalisé par Napoléon en 1807, le cadastre est aujourd’hui accessible très simplement par quiconque, sinon en ligne, du moins sur place aux archives départementales.
Pour les généalogistes, l’ancienneté du cadastre permet en gros de remonter jusqu’à la génération de ses ancêtres nés pendant la Révolution, entre la cinquième ou septième génération donc, ce qui représente un nombre de familles assez important, de 16 à 64 !
Malheureusement, si la plupart des archives départementales publient leurs plans cadastraux (les plans avec emplacements des bâtiments et parcelles, routes, cours d’eau), rares sont ceux qui publient aussi les matrices cadastrales et/ou les états de section (tables alphabétiques). Les états de section renvoient aux matrices, qui permettent de faire correspondre le numéro d’une parcelle à ses propriétaires successifs. A partir de là, il n’est pas très compliqué de retrouver la maison ou les terrains ayant appartenu à ses ancêtres (ou reconstituer l’histoire de la maison que l’on occupe !).
Voici un exemple de la procédure à suivre, pour un cas situé dans les Alpes-Maritimes, département qui publie les états de section et les matrices. Notez qu’en l’absence de tables, on peut quand même chercher dans les matrices le nom de son ancêtre, c’est simplement un peu plus long.
Sur l’état de section on trouve, classés par ordre alphabétique, les propriétaires des biens, suivi du numéro de folio de la matrice cadastrale : ici, le folio 701.
Il suffit de consulter ensuite la matrice cadastrale (il peut y en avoir de plusieurs sortes : propriétés foncières, propriétés bâties ou non bâties) au folio indiqué pour trouver la liste des propriétaires (à gauche) avec le numéro correspondant à la parcelle d’un bien (à droite).
Si les propriétaires ont changé de nom (autre famille et pas simple héritage) des renvois permettent d’aller à la bonne page.
Dans notre exemple, il s’agit d’un terrain, ou plus précisément d’une “aire de labour”. Nous n’avons pas mis l’intégralité du document, les colonnes manquantes concernant la contenance imposable et/ou les revenus de la parcelle.
Le folio 701-803 donne le nom de plusieurs membres de la famille Noble ayant succédé les uns aux autres, avec les années concernées (le nom est rayé quand la propriété est transférée). Sur la droite, chaque parcelle possédée est indiquée avec l’année où elle est devenue la propriété de la famille (la “mutation”) et sur la droite son nom, ici “Canorgues”, son type : vigne, aire, labour, maison, etc. et le plus important : le numéro de la parcelle, numéro que l’on trouve sur le plan. Ceux que nous cherchons ici sont les 799, 800 et 801 (un peu effacés mais reconnaissables – les numéros qui se suivent correspondent en général à des parcelles contigües) :
Muni de ces numéros, il ne nous reste plus qu’à repérer sur le plan leur emplacement, ici encadré en rouge.
Une fois l’emplacement repéré, il peut s’avérer utile de consulter le cadastre actuel (en ligne sur le site cadastre.gouv.fr) pour repérer les nouvelles routes, voies de communication, évolution des parcelles :
Puis on terminera en faisant un petit tour sur Google Maps, en mode “Earth” si la zone a été photographiée, ou sur le Géoportail de l’IGN (préférable) pour obtenir une superbe vue satellite de la maison/du terrain tel qu’il est aujourd’hui (n’oubliez pas Street View quand cela est possible, ce qui n’est pas le cas ici) :
Il ne reste plus qu’à se rendre sur place et pourquoi pas, à demander au propriétaire actuel s’il veut bien vous laisser photographier sa maison, ce qui n’est sans doute pas la partie la plus simple à réaliser, à moins qu’il soit lui aussi passionné de généalogie !
NB : pour obtenir une concordance parfaite des zones entre le cadastre napoléonien, le cadastre actuel et une vue Google Maps comme ci-dessus, il est nécessaire de faire pivoter vos images et de les mettre à la même échelle, cela peut demander des manipulations de précision sur un logiciel de retouche d’image comme Photoshop. Évidemment cela n’est pas nécessaire pour retrouver l’emplacement d’une maison !
Si vous vous êtes déjà rendu sur un site d'Archives départementales, vous aurez probablement remarqué la rubrique "cadastre". Un grand nombre de départements la propose et tout le monde a jeté un oeil à la commune de ses ancêtres, pour voir à quoi ressemblait l'étendue des bâtiments à l'époque de nos ancêtres. On peut bien sûr aller plus loin et retrouver la maison de ses ancêtres, en voici un petit exemple.
“Connaître l’étendue et la nature des biens de chacun, en faire l’évaluation, se révèle très vite nécessaire afin de répartir équitablement la contribution foncière. C’est l’origine de l’institution du cadastre, remontant à la plus haute Antiquité.”
Cette définition que l’on trouve sur Wikipédia définit parfaitement le rôle et l’utilité du cadastre. Modernisé, cadré et institutionnalisé par Napoléon en 1807, le cadastre est aujourd’hui accessible très simplement par quiconque, sinon en ligne, du moins sur place aux archives départementales.
Pour les généalogistes, l’ancienneté du cadastre permet en gros de remonter jusqu’à la génération de ses ancêtres nés pendant la Révolution, entre la cinquième ou septième génération donc, ce qui représente un nombre de familles assez important, de 16 à 64 !
Malheureusement, si la plupart des archives départementales publient leurs plans cadastraux (les plans avec emplacements des bâtiments et parcelles, routes, cours d’eau), rares sont ceux qui publient aussi les matrices cadastrales et/ou les états de section (tables alphabétiques). Les états de section renvoient aux matrices, qui permettent de faire correspondre le numéro d’une parcelle à ses propriétaires successifs. A partir de là, il n’est pas très compliqué de retrouver la maison ou les terrains ayant appartenu à ses ancêtres (ou reconstituer l’histoire de la maison que l’on occupe !).
Voici un exemple de la procédure à suivre, pour un cas situé dans les Alpes-Maritimes, département qui publie les états de section et les matrices. Notez qu’en l’absence de tables, on peut quand même chercher dans les matrices le nom de son ancêtre, c’est simplement un peu plus long.
Sur l’état de section on trouve, classés par ordre alphabétique, les propriétaires des biens, suivi du numéro de folio de la matrice cadastrale : ici, le folio 701.
Il suffit de consulter ensuite la matrice cadastrale (il peut y en avoir de plusieurs sortes : propriétés foncières, propriétés bâties ou non bâties) au folio indiqué pour trouver la liste des propriétaires (à gauche) avec le numéro correspondant à la parcelle d’un bien (à droite).
Si les propriétaires ont changé de nom (autre famille et pas simple héritage) des renvois permettent d’aller à la bonne page.
Dans notre exemple, il s’agit d’un terrain, ou plus précisément d’une “aire de labour”. Nous n’avons pas mis l’intégralité du document, les colonnes manquantes concernant la contenance imposable et/ou les revenus de la parcelle.
Le folio 701-803 donne le nom de plusieurs membres de la famille Noble ayant succédé les uns aux autres, avec les années concernées (le nom est rayé quand la propriété est transférée). Sur la droite, chaque parcelle possédée est indiquée avec l’année où elle est devenue la propriété de la famille (la “mutation”) et sur la droite son nom, ici “Canorgues”, son type : vigne, aire, labour, maison, etc. et le plus important : le numéro de la parcelle, numéro que l’on trouve sur le plan. Ceux que nous cherchons ici sont les 799, 800 et 801 (un peu effacés mais reconnaissables – les numéros qui se suivent correspondent en général à des parcelles contigües) :
Muni de ces numéros, il ne nous reste plus qu’à repérer sur le plan leur emplacement, ici encadré en rouge.
Une fois l’emplacement repéré, il peut s’avérer utile de consulter le cadastre actuel (en ligne sur le site cadastre.gouv.fr) pour repérer les nouvelles routes, voies de communication, évolution des parcelles :
Puis on terminera en faisant un petit tour sur Google Maps, en mode “Earth” si la zone a été photographiée, ou sur le Géoportail de l’IGN (préférable) pour obtenir une superbe vue satellite de la maison/du terrain tel qu’il est aujourd’hui (n’oubliez pas Street View quand cela est possible, ce qui n’est pas le cas ici) :
Il ne reste plus qu’à se rendre sur place et pourquoi pas, à demander au propriétaire actuel s’il veut bien vous laisser photographier sa maison, ce qui n’est sans doute pas la partie la plus simple à réaliser, à moins qu’il soit lui aussi passionné de généalogie !
NB : pour obtenir une concordance parfaite des zones entre le cadastre napoléonien, le cadastre actuel et une vue Google Maps comme ci-dessus, il est nécessaire de faire pivoter vos images et de les mettre à la même échelle, cela peut demander des manipulations de précision sur un logiciel de retouche d’image comme Photoshop. Evidemment cela n’est pas nécessaire pour retrouver l’emplacement d’une maison !