L’invention et la multiplication des automobiles ont eu pour conséquence de profondément modifier la physionomie de nos campagnes. Où l’on pouvait passer sans problème à pied, à cheval ou même avec une charrette, devenait impossible avec une voiture : trop étroit, trop pentu, trop raviné…
De nouvelles routes ont vu le jour, des chemins ont été élargis, goudronnés, d’autres, désormais sans intérêt, ont disparu au fil des ans, envahis par la végétation ou sous les socs des charrues des agriculteurs qui, année après année, se les sont appropriés.
Si aujourd’hui, on cherche souvent à aller le plus vite et au plus court, à contourner les villes et à éviter les embouteillages, autrefois, au contraire, on passait avec intérêt dans les localités, où, vu la durée des déplacements, on trouvait de quoi se loger ou se nourrir, se faire soigner, où l’on pouvait assister aux offices religieux et faire du commerce les jours de marché et lors des foires, régulièrement organisées.