Pour profiter du panorama qu'offre Douarnenez (Finistère), il faut le faire avant que la nuit ne tombe. Car passé 23 heures, la commune a choisi de débrancher son éclairage public et les habitants ont dû s'adapter au noir complet dans les quartiers résidentiels. Stéphane Castel a ainsi choisi d'installer une lampe dans son jardin à l'entrée de sa maison pour que son enfant puisse rentrer plus facilement. 40% de la ville est aujourd'hui concerné par l'extinction nocturne.
30% d'économies
L'idée vient de David Dorman, responsable des services techniques de la ville, pour pallier la baisse des dotations de l'État. En un an, la facture d'électricité a déjà baissé de 40 000 euros. Une somme que la municipalité a choisi de réinvestir pour renouveler son parc électrique, à commencer par le remplacement des ampoules sodium. Dans le centre commerçant, la luminosité a été réduite grâce à des transformateurs nouvelle génération. Le coût de l'investissement est de 90 000 euros. La lumière est ainsi beaucoup plus douce et 30% d'économies à la clef. Les habitants sont partagés sur la question, certains craignent pour leur sécurité. Plus d'une vingtaine de communes bretonnes ont choisi de pratiquer l'extinction nocturne de l'éclairage public.
Des chercheurs ont étudié 500.000 personnes sur plus de six ans. Les lève-tôt ont un risque de décès 10% inférieur.
Grégory Rozières
avec AFP
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Les couches tard risquent de mourir plus jeune (et ça pourrait être à cause du travail)
SOMMEIL - Les "oiseaux de nuit", qui se couchent tard et ont du mal à émerger du lit le matin, ont un risque de mortalité plus élevé que les couche-tôt qui aiment se lever avec le soleil, selon une étude publiée ce jeudi 12 avril.
Celle-ci a porté sur près d'un demi-million d'habitants du Royaume-Uni âgés de 38 à 73 ans. Elle montre que les couche-tard ont un risque de décès, de toutes causes, de 10% plus élevé que les couche-tôt sur la période étudié de six ans et demi. Un peu plus de 10.500 décès au total ont été relevés sur la période de six ans et demi.
Des études antérieures avaient souligné leurs taux plus élevés de maladies cardiovasculaires et de pathologies métaboliques comme le diabète. Mais cette étude est la première à explorer le risque de mortalité, note l'Université de Surrey dans un communiqué.
Des horaires de travail qu'il faudrait adapter
L'étude, réalisée à partir d'une base de données publique, est parue dans le journal spécialisé Chronobiology International.
Les participants se sont définis soit comme "une personne du matin" (27%), "plus du matin que du soir" (35%), "plus du soir que du matin" (28%), ou "vraiment une personne du soir" (9%).
"C'est un problème de santé publique qui ne peut plus être ignoré", estime Malcolm von Schantz, professeur de chronobiologie à l'Université de Surrey. Selon lui, les couche-tard devraient pouvoir bénéficier d'une plus grande flexibilité d'horaires de travail pour commencer et finir plus tard.
"Les noctambules qui tentent de vivre dans un monde du matin peuvent en subir les conséquences sur leur santé", renchérit Kristen Knutson (université Northwestern, à Chicago) co-auteure avec lui de l'article.
"Il se pourrait que les personnes couche-tard aient une horloge biologique interne qui ne correspond pas à leur environnement externe", avance Kristen Knutson en évoquant toute une variété de comportements mauvais pour la santé chez ces derniers (manque d'exercice, ne pas dormir suffisamment...).
Mieux gérer sa lumière
Les couche-tard ont plus tendance à souffrir de troubles psychologiques, de diabète, de troubles neurologiques, gastro-intestinaux et respiratoires.
Ils ont également davantage tendance, à fumer, boire de l'alcool, consommer de la caféine et des drogues illégales.
Le passage à l'heure d'été, qui coincide d'ailleurs avec une incidence plus grande de crises cardiaques, est moins bien supporté par les couche-tard, relèvent également les chercheurs. Malcolm von Schantz suggérant d'envisager sa suppression.
En attendant que les lois et les pratiques sociales évolue, peut-on se transformer en couche tôt? Il y a une part de génétique qui définit notre rythme circadien, mais il y a aussi une part environnementale, précise Kristen Knutson.
Ainsi, pour essayer de se coucher plus tôt et être plus frais le matin, il faut essayer de s'exposer dès le petit matin à la lumière. A l'inverse, il faut éviter de s'y exposer la nuit. Mieux vaut donc éviter la série télé avant d'aller dormir.