Cet État de l'Ouest économise de l'argent en envoyant les fonctionnaires acheter leurs médicaments au Mexique où les prix sont moins élevés.
En 2018, l'Utah a créé un programme spécial pour les fonctionnaires ayant des frais médicaux élevés. Plutôt que de rembourser les médicaments aux prix américains exorbitants, l'État a décidé de financer le tourisme médical. Depuis 2018, dix fonctionnaires participent à cette initiative. En voyageant au Mexique pour acheter leurs médicaments, ces employés ont déjà permis d'économiser environ 225.000 dollars (soit 206.000 euros) à leur assurance publique. Non seulement l'État leur paye le voyage, mais les personnes qui participent reçoivent aussi un bonus de 500 dollars à utiliser comme bon leur semble.
Dans le cadre de cette initiative, Ann Lovell, une enseignante de 62 ans se rend régulièrement à Tijuana afin d'acheter des médicaments pour son arthrite. Son billet d'avion est payé par son assurance médicale. Elle atterrit à San Diego puis un chauffeur l'amène à Tijuana, où elle va à l'hôpital et obtient ses médicaments. Les comprimés dont elle a besoin lui coûtaient 450 dollars (413 euros) aux États-Unis, mais le prix allait passer à 2.400 dollars (2. 200 euros). Au Mexique, le prix est beaucoup plus raisonnable.
Le député qui a mis en place ce programme espère qu'un plus grand nombre de fonctionnaires s'inscriront car l'État pourrait alors beaucoup économiser. Les malades ont d'ailleurs le choix des destinations, entre le Mexique et le Canada.
Le tourisme médical n'est pas un phénomène nouveau aux États-Unis. Dans un sondage de 2016, 8% des Américain·es disaient avoir acheté des médicaments à l'étranger. Mais ce programme de l'Utah est une première. Aucun état n'avait auparavant sponsorisé officiellement ce genre de tourisme pour limiter les dépenses. «C'est malheureux que les citoyens de ce pays doivent aller à l'étranger pour obtenir des médicaments à des prix raisonnables», a déclaré le fondateur d'une association défendant un meilleur accès aux soins.
ABC News raconte aussi l'histoire d'une employée qui choisit de faire le voyage au Mexique avec son mari alors que leur assurance les aurait remboursé entièrement. En choisissant cette option, le couple dit être content de faire économiser de l'argent à leur assureur public (qui paye les prix mexicains), ainsi que de pouvoir voyager gratuitement et de gagner 500 dollars.
A la suite de la mort de Naomi Musenga due à une intoxication au Paracétamol, certains spécialistes rappellent le danger que peut représenter la prise de cette substance.
Tout le monde a du paracétamol dans son armoire à pharmacie mais mal utilisé, ce médicament peut être dangereux voire mortel, comme le rappelle l’affaire Naomi Musenga. Chaque année, une mauvaise utilisation de ce médicament est à l’origine d’une centaine de greffes de foie.
"Le paracétamol, c’est la meilleure et la pire des choses. C’est un médicament anodin, très bien toléré dans 99,999% des cas mais qui devient une arme extrêmement dangereuse quand il est utilisé en dehors des clous", explique le pharmacologue François Chast. "C’est comme un couteau de cuisine: c’est un outil efficace et sans danger quand on le tient par le manche, mais si on est maladroit, on peut se couper", ajoute-t-il.
Des risques pour le foie
Doliprane, Dafalgan, Efferalgan… De nombreux médicaments à base de paracétamol sont vendus sans ordonnance et couramment utilisés contre les douleurs et les fièvres. Mais à doses trop élevées, cette substance peut s’attaquer au foie.
La mort de Naomi Musenga, décédée le 29 décembre à 22 ans après avoir été raillée au téléphone par une opératrice du Samu de Strasbourg, est "la conséquence d’une intoxication au paracétamol absorbé par automédication sur plusieurs jours", a indiqué mercredi la procureur de cette ville, Yolande Renzi.
"Une dose unique de 10 à 15 grammes suffit à provoquer une nécrose hépatique pouvant être mortelle" OMS
Des conclusions contestées par la famille: "Je ne crois pas que la prise de paracétamol soit la cause qui a précipité le décès de ma fille", qui était "bien informée sur la manière de prendre ce médicament", a réagi le père de la jeune femme.
Souvent utilisé dans les suicides
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), "une dose unique de 10 à 15 grammes suffit à provoquer une nécrose hépatique pouvant être mortelle". C’est pourquoi le paracétamol est souvent utilisé dans les suicides.
La dose maximale est 3 grammes par 24 heures, en espaçant les prises.
Nausées, malaises, douleurs abdominales…
Une surdose de paracétamol provoque d’abord des "signes discrets d’irritation gastro-intestinale", selon l’OMS. Ils "sont généralement suivis deux jours plus tard d’anorexie, de nausées, de malaise, de douleurs abdominales, puis de signes progressifs d’insuffisance hépatique et, finalement, de coma hépatique".