C'est désormais acté, le billet de 500 euros ne sera plus fabriqué. Trop rare et peu utile pour les 340 millions d'Européens utilisant l'euro, sa somme est également jugée trop importante, susceptible d'être un "outil de blanchiment" facile pour les faussaires.
Mais d'autres raisons s'ajoutent à son manque de praticité. Sa disparition s'inscrit dans la logique des banques qui souhaiteraient, à terme, voir le billet disparaître de nos porte-feuilles.
Pour les établissements, favoriser le paiement par carte leur permett d'avoir une gestion beaucoup plus directe de leur matière première, en supprimant les intermédiaires coûteux tels que les agences et leur personnel, les caissiers, les coffres... Pour les banques, c'est une montagne d'économies est à la clé.
Cette opération est d'ailleurs en bonne voie, 47% de la totalité des dépenses des Français sont déjà effectués par carte bancaire. Le paiement sans contact et par téléphone accélère cette mutation.
Le liquide toujours privilégié par les particuliers
Les banquiers sont soutenus dans cette démarche par les États, les paiement électroniques étant plus facile à contrôler, pister ou bloquer. La fin du liquide pourrait également constituer une manière discrète de mettre fin aux économies des particuliers, chaque Européen possédant un pécule moyen de 3.200 euros dissimulé chez lui.
C'est une certitude pour les experts, la monnaie est appelée à disparaître. Si pour le moment, on ignore encore quand cela se concrétisera, le "cash" ferait de la résistance. Encore privilégié par les usagers, il est sans frais pour les particuliers et échappe au système "Big Brothers" informatique. Plus sûr que la monnaie électronique, les espèces demeurent le seul moyen de paiement dans les pays où le système bancaire est fragile ou inexistant.