Mozilla, le développeur de logiciels en difficulté, a accusé les fabricants de navigateurs dominants - Apple, Google et Microsoft - d'utiliser des raccourcis pour gagner plus d'utilisateurs et les éloigner des outils indépendants comme Firefox.
Selon Mozilla, une communauté logicielle fondée en 1998 qui développe exclusivement des logiciels libres, dont le navigateur web Firefox, les "acteurs dominants" cherchent à "contrôler le navigateur que les gens utilisent".
La bonne façon de gagner des utilisateurs est de construire un meilleur produit, mais les raccourcis peuvent être irrésistibles - et il y a une longue histoire d'entreprises qui tirent parti de leur contrôle des appareils et des systèmes d'exploitation pour faire pencher la balance en faveur de leur propre navigateur, A déclaré Moziila dans un billet de blog.
L'entreprise a déclaré que les principaux fabricants de navigateurs compliquent généralement la tâche des utilisateurs qui souhaitent télécharger et utiliser un autre navigateur. Ils ignorent ou réinitialisent également les préférences par défaut du navigateur de l'utilisateur ou, par exemple, exigent l'utilisation du moteur de navigation de la première partie pour les navigateurs tiers.
Dans une démarche qui, en substance, interpelle Google et son Chrome, Edge de Microsoft et Safari d'Apple, Mozilla a lancé un nouvel outil de suivi des problèmes dans lequel l'entreprise a l'intention de documenter les façons dont les plates-formes désavantagent Firefox.
"Nous pensons qu'il est temps de publier ces préoccupations en utilisant le même processus transparent et les mêmes outils que nous utilisons pour développer des positions sur les normes techniques émergentes", a déclaré la société.
Par exemple, Mozilla estime qu'il est injuste qu'Apple interdise les moteurs de navigation tiers et limite la capacité de l'utilisateur à transférer ses données dans un autre navigateur lorsqu'il passe de Safari à un autre.
Certaines fonctionnalités de Windows lancent Microsoft Edge au lieu du navigateur par défaut de l'utilisateur, alors que ce choix devrait être respecté, selon Mozilla. Il en va de même pour Google et son navigateur Chrome : certaines fonctionnalités Android se lancent sur Chrome au lieu du navigateur par défaut de l'utilisateur.
Les gens méritent d'avoir le choix, et le choix nécessite l'existence d'alternatives viables. Les alternatives et la concurrence sont bénéfiques pour tous, mais elles ne peuvent se développer que si les règles du jeu sont équitables. Ce n'est pas le cas aujourd'hui, mais il n'est pas difficile d'y remédier si les fournisseurs de plates-formes le souhaitent, a déclaré Mozilla.
Il est difficile pour le navigateur de niche Firefox de rivaliser avec ce que proposent les géants, et cela commence à se voir. À l'été 2010, Firefox a atteint son point culminant avec 34,1 % du marché, mais depuis, c'est la dégringolade : le navigateur de Mozilla ne représente plus que 2,2 % du marché américain.
Publié le 23 Janvier 2024 par Gintaras Radauskas (Cybernews)
Nouvelle version majeure pour le navigateur, qui débarque avec d’importantes nouveautés, même si plusieurs ne sont pas finalisées.
Vivaldi 4.0 introduit ainsi Vivaldi Mail, et avec lui Feed Reader et Calendar. Trois fonctions en bêta, mais pleinement fonctionnelles. Mail est en théorie compatible avec tous les types de comptes IMAP et POP3, et met en avant un tri automatique des courriers, avec reconnaissance des longs échanges à plusieurs, newsletters, emails professionnels, etc. Objetif, les catégoriser et les présenter comme tel, le traitement se faisant en local.
Il faut activer Mail depuis les paramètres généraux de Vivaldi pour qu’il soit ensuite disponible depuis la barre latérale. Le panneau s’ouvre alors pour montrer les comptes et dossiers à gauche, la liste des emails au centre et la zone de lecture à droite. Une disposition classique, qui peut être changée. Appuyer sur N ouvrira un onglet pour rédiger un nouveau courrier.
Vivaldi vante les qualités de son service, qui se veut universel, local et rapide. Les emails peuvent ainsi être marqués et apparaître dans plusieurs dossiers, on peut leur assigner des couleurs, les drapeaux et étiquettes sont synchronisés, les recherches peuvent être enregistrées, les emails peuvent être préparés à l’avance et envoyés plus tard (file d’attente), etc. Vivaldi fait également la différence entre emails non lus et non vus.
La base de Mail sert à afficher les éléments dans Feed Reader, le lecteur RSS maison. Il ne se contente d’ailleurs pas du RSS puisque l’on peut s’abonner à des chaînes YouTube (Vivaldi extrait la vidéo via une URL sans cookie) et des podcasts. Les flux sont reçus en ordre chronologique, Feed Reader ne faisant pas de tri et ne surveillant pas les habitudes.
Calendar suit les mêmes objectifs : compatibilité avec à peu près tous les comptes (dont CalDAV, Fastmail, Zimbra, iCloud…), visibilité des données dans toutes les vues, nombre de détails dépendant de la vue (minimale, complète, compacte), niveau de zoom, création d’évènements par simple clic, modification « inline », recherche et filtrage d’évènements, commande rapide de création d’évènements, etc.
Outre ces nouveautés en bêta, Vivaldi 4.0 en propose d’autres finalisées, notamment un service de traduction basé sur Lingvanex et hébergé sur les serveurs de Vivaldi, que l’éditeur promet donc sans la moindre surveillance (un cheval de bataille devenant aussi marqué que chez Apple). La fonction est aussi disponible sur Android.
Vivaldi devenant un vaste concentré de fonctions, un assistant simple de configuration fait son apparition. Avant les habituels importation des données, choix du thème et autres, l’utilisateur devra choisir le niveau de fonctionnalités : Essentielle, Classique ou Complète.
Essentielle ne comprend par exemple que la navigation, le blocage des publicités et traqueurs et le service de traduction. Classique ajoute les panneaux, la barre d’état et Avance/Retour rapide. La Complète ajoute tout le reste, dont Mail.
Les utilisateurs de la version actuelle peuvent vérifier dès à présent la disponibilité de la nouvelle version. Les personnes préférant récupérer l’installeur pourront le faire depuis le site officiel.
e navigateur Brave propose désormais d'être rémunéré pour voir des pubs respectueuses de la confidentialité.
(CCM) — Lancé par le créateur de Javascript en 2016, Brave est un navigateur Internet centré sur la protection de la vie privée et son fonctionnement est un peu spécial puisque pour accélérer le chargement des pages, il filtre les publicités et le tracking... mais aussi vous offre des récompenses si vous visualiser des publicités plus respectueuses de votre vie privée. Aujourd'hui, Brave va plus loin en lançant sa propre régie publicitaire, Brave Ads.
"Encore de la pub, en quoi c'est intéressant ?" vous demandez-vous. Et bien la régie Brave Ads est dans la droite lignée du programme de récompense Brave Rewards. En l’occurrence, pour chaque publicité regardée vous gagnez quelques Basic Attention Tokens (BAT), une sorte de cryptomonnaie. Si vous acceptez de visualiser quelques publicités - uniquement affichées sporadiquement et de façon discrète - issues de la régie Brave Ads, vous pourrez alors récupérer 70% des revenus pour le premier affichage puis 15% pour les suivants.
Bien sûr, les revenus ne vous seront pas reversés en monnaie sonnante et trébuchante, mais dans ces fameux BAT. Ces tokens pourront alors être reversés à des créateurs de contenus que vous appréciez, comme des Youtubers ou des sites médias partenaires par exemple. Cependant, il se pourrait qu'à l'avenir les BAT puissent être convertis en d'autres cryptomonnaies ou en euros.
Enfin, les contenus publicitaires Brave Ads sont bien proposés suivant votre profil, mais celui-ci est généré anonymement et de façon confidentielle directement par le navigateur. Malheureusement, cette nouveauté ne concerne que la version PC pour le moment, et devrait arriver dans les mois qui viennent sur les version iOS et Android. Rendez-vous sur le site de Brave si vous voulez tenter l'expérience.
La connexion à un compte Google rend obligatoire l'activation de JavaScript pour un navigateur.
Avis à ceux ayant par exemple recours à des extensions pour bloquer JavaScript. Désormais, la connexion à un compte Google ne pourra pas se faire si JavaScript est désactivé pour un navigateur. Cette mesure est justifiée par un impératif de sécurité.
Quand les identifiants sont saisis sur la page de connexion au compte, Google explique procéder à une évaluation des risques et n'autorise la connexion que si rien ne semble suspect. Une telle analyse exige l'activation de JavaScript.
Dans l'absolu, Google avance que seulement 0,1 % de ses utilisateurs choisissent de bloquer JavaScript. Un langage de programmation dont il est difficile de se passer pour l'interactivité avec les sites web.
Google a par ailleurs introduit cette semaine une version 3 de sa technologie reCAPTCHA qui a recours à une évaluation des risques en s'appuyant justement sur JavaScript.
Pour faire la différence entre un utilisateur humain et un bot, plus aucune action n'est requise du côté de l'utilisateur. La recette - forcément - secrète se base sur l'interaction des utilisateurs avec un site et ses sections.