Depuis 26 ans, des "chouetteurs" sont à la recherche d’une statuette de bronze, cachée quelque part dans l’Hexagone.
C’est la chasse au trésor commerciale la plus longue du monde. Depuis 26 ans, des centaines de personnes sont à la recherche d’un seul et même objet : une chouette cachée quelque part en France. Si la véritable chouette, en or et en argent, est exposée dans un musée à Rochefort (Charente-Maritime), sa réplique en bronze est enterrée quelque part dans l’Hexagone. Le site actu.fr explique que la trouver permet de faire l’acquisition de la véritable statuette, d’environ 50 centimètres, et dont la valeur est estimée à 150.000 euros. En 26 ans, on estime à 200.000 le nombre de personnes qui ont tenté et échoué à résoudre cette quête impossible.
Tout commence le 24 avril 1994. Max Valentin, de son vrai nom Régis Hauser, enfouit alors dans un lieu connu de lui seul un coffre renfermant une chouette en bronze. Il publie dans la foulée un livre, avec le sculpteur Michel Becker, dans lequel se trouvent 11 énigmes. Chacune est composée d’un titre, d’un texte et d’un visuel. Celui qui parviendra à les résoudre pourra retrouver la statuette et l’échanger contre l’originale.
Le créateur de cette chasse hors norme estimait que les énigmes seraient résolues en 14 mois maximum… 26 ans plus tard, les chouetteurs se cassent toujours les dents sur le livre "Sur la trace de la Chouette d’or". Si l’ouvrage est aujourd'hui épuisé, des versions numériques sont toujours disponibles. Longueurs d’ondes, suite de chiffres mystérieuse, illustration… chaque énigme ressemble à un vrai casse-tête. Parmi les devinettes proposées : "Où tu voudras, par la rosse et le cocher. Mais où tu dois, par la boussole et le pied".
Pour le moment, les cinq premières énigmes ont été résolues. Pour les autres, chacun à sa théorie. Mais même une fois arrivés au bout des énigmes, les chouetteurs pourraient avoir une nouvelle surprise : Max Valentin aurait caché une douzième énigme, qui regrouperait toutes les autres. Impossible d’en savoir plus, puisque le créateur de la chasse est décédé le 23 avril 2009, soit 16 ans jour pour jour après avoir enterré la Chouette d’or quelque part en France.
Pour faire perdurer la quête, l’association des Chercheurs de la chouette d’or a été créée l’année dernière. C’est elle qui a lancé les travaux de réhabilitation du château d’eau de Rochefort, pour faire du lieu un musée dédié à la chouette d’or. Si Michel Becker, l’illustrateur des énigmes, est en possession de la véritable chouette, une réplique de l’animal enfoui est également arrivée dans la ville et doit être exposée dans le musée.
Pour le moment, à défaut de connaître la localisation de la chouette introuvable, on sait où elle ne se trouve pas : le Mont-Saint-Michel, la forêt de Brocéliande, Paris et le château de Versailles. Une précision apportée par Max Valentin pour éviter le saccage de ces lieux chargés d’histoire, rappelle Le Point. La chasse est donc encore ouverte pour dénicher le précieux sésame.
On dirait une image truquée, mais ce sont des photos bien réelles qu'a prises le photographe naturaliste Alan Murphy dans les forêts de Colombie Britannique au Canada. Sur la première, une chouette lapone se tient de dos sur une branche, son plumage se confondant exactement avec le tronc de l'arbre. Dans la deuxième, où la chouette est de face, on aperçoit tout juste ses yeux comme s'ils sortaient de l'écorce de l'arbre. « C'est comme trouver une aiguille dans une botte de foin. La nature est incroyable !! », s'exclame le photographe sur son compte Facebook.
Une chouette lapone se cache dans ces photos. Saurez-vous la trouver ? © Alan Murphy, Facebook
La chouette lapone (Strix nebulosa) est la plus grosse chouette connue : elle peut atteindre 70 cm de haut et 158 cm d'envergure. Contrairement à d'autres espèces, son remarquable camouflage ne lui sert pas à se cacher des prédateurs, mais à espionner ses proies en cachette. Malgré sa vue perçante et son ouïe affûtée, ce rapace n'est pas très véloce et doit donc guetter le moment idéal pour fondre sur la proie. Se nourrissant de petits rongeurs (souris, campagnols, musaraignes...), la chouette lapone peut s'en prendre à des proies plus conséquentes (lapins, corbeaux, faisans, tétras...) quand l'occasion se présente. Ses victimes sont avalées tout rond, les parties non digérées étant régurgitées sous forme de boulettes.
Le hibou petit-duc s’est fondu dans son arbre. © Alan Murphy, Facebook
D'autres rapaces nocturnes ont un plumage se fondant parfaitement à l'environnement : sur son compte Facebook, Alan Murphy a posté une autre photo de hibou petit-duc prise dans le sud du Texas et dont le camouflage n'a rien à envier à la chouette lapone.
La chouette lapone est la plus grande chouette connue... elle est pourtant difficile à repérer sur sa branche ! © Alan Murphy, Facebook