Les dos d’âne sont-ils dangereux ? Il y en a 400.000 en France et il semble que la réponse soit positive, pour la plupart, selon des associations d’automobilistes qui ont décidé de porter cette affaire en justice. À Toulon, le tribunal administratif va se pencher sur la question, et des centaines de ralentisseurs pourraient être détruits dans la région.
En effet, ils ne respecteraient pas la hauteur réglementaire, et seraient à l’origine de nombreux accident. "On a listé ces ralentisseurs en prenant des photos. Notamment, ils ne peuvent pas être implantés sur une route où il y a une très forte circulation, plus de 3.000 véhicules par jour", explique Me Gaulmin, avocat des deux associations à l’origine du recours.
L’avocat ajoute que les dos d’âne sont souvent trop hauts. "La norme maximale exige une hauteur maximale de 10 cm. On a beaucoup de ralentisseurs qui mesurent 15 cm, 20 cm, voire 25 cm", précise-t-il.
Par ailleurs, sans nier l’utilité de ces dispositifs notamment dans les zones habitées, l’association Mobilité sereine et durable pointe des dangers pour la santé des conducteurs. "C’est tout simplement le problème du tassement de la colonne vertébrale, qui à un moment donné à force de passages répétés sur des ralentisseurs, crée un problème de blocage du dos. Il faut savoir qu’un chauffeur de bus, en moyenne, c’est 300 ralentisseurs par jours", indique Thierry Modolo, président de l’association.