Le Toulonnais Michel Augier revient sur l’attaque britannique dans le port militaire de Mers el-Kébir, en Algérie et qui causa la mort de 1 297 marins français.
Publié le 05/03/2024
Un monument national en souvenir des 1.297 victimes du drame de Mers el-Kebir doit prochainement être érigé en Bretagne. Photo DR
Deux après-midi (6 et 7 mars 2024 ?) sur la thématique de l’attaque de Mers el-Kébir (du 3 au 6 juillet 1940) sont organisés aujourd’hui et demain au Service historique de la Défense (SHD). À l’initiative de ce rendez-vous, hommage aux 1 297 victimes du drame: le Toulonnais Michel Augier.
"Mon objectif, n’est pas d’évoquer l’Algérie française, la vengeance ou la trahison des Anglais, mais de passer de la mémoire à l’histoire", explique-t-il. En substance, l’idée est ainsi de dépassionner l’événement; ce, en l’auscultant depuis plusieurs perspectives.
La première journée sera notamment consacrée à l’aspect géographique et stratégique du lieu, le port algérien de Mers el-Kébir, situé dans la rade d’Oran. La seconde s’intéressera davantage à l’attaque, mais aussi à la manière de faire vivre le souvenir de cet événement tragique.
Parmi les intervenants, on retrouve Michel Colas, un ingénieur des travaux maritimes. Sera aussi présent Jean-Aristide Brument, président de l’association des Anciens marins et familles de victimes de Mers el-Kébir, structure qui porte un ambitieux projet de mémorial en Bretagne.
Rappelons que l’attaque de Mers el-Kébir a été menée par la Royal Navy contre une escadre de la Marine nationale, une semaine avant la remise des pleins pouvoirs à Philippe Pétain. La France et le Royaume-Uni n’étant pas en guerre au moment des faits, cela a marqué une rupture entre les deux pays.