Une étude de NewsGuard, spécialiste de la désinformation en ligne, a identifié 49 newsbots, des plateformes d’informations générées par des robots d’intelligence artificielle. Elles fournissent un contenu non seulement “médiocre”, mais qui peut aussi véhiculer de “faux récits”, explique “Bloomberg”.
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Publié le 03 mai 2023 à 17h27 Lecture 1 min.
Photo de la page d’accueil du robot conversationnel ChatGPT, pris en Italie le 31 mars 2023.
Photo de la page d’accueil du robot conversationnel ChatGPT, pris en Italie le 31 mars 2023. photo MARCO BERTORELLO/AFP
La start-up de surveillance de la désinformation NewsGuard a identifié 49 sites web qui diffusent des “informations générées par des robots conversationnels d’IA”, une “prolifération qui soulève des questions sur la façon dont la technologie peut renforcer les techniques établies de falsification”, note Bloomberg.
Ces “fermes de contenus” couvrent toute la gamme des sites d’information, comme l’a vérifié le média américain à partir du rapport publié lundi 1er mai.
“Certains sont déguisés en sites d’actualité chaude avec des noms aux consonances génériques tels que News Live 79 et Daily Business Post, tandis que d’autres partagent des conseils de style de vie, des infos people ou publient du contenu sponsorisé.” Le problème, c’est qu’“aucun ne révèle qu’il est alimenté par des IA telles que ChatGPT, d’OpenAI, ou Google Bard”.
Mort prématurée
Publiés en sept langues (anglais, chinois, français, portugais, tagalog, thaï et tchèque), ces newsbots offrent des centaines de contenus par jour… dont certains inventés de toutes pièces. Le site CelebritiesDeaths.com a par exemple annoncé en avril 2023 la mort du président américain Joe Biden.
TNewsNetwork a “publié un article non vérifié sur la mort de milliers de soldats dans la guerre entre l’Ukraine et la Russie, en se fondant sur une vidéo YouTube”.
La plupart sont “des fermes de contenus, c’est-à-dire des sites web de faible qualité gérés par des sources anonymes qui diffusent des articles pour obtenir de la publicité”. Plus de la moitié d’entre eux “gagnent de l’argent grâce à la publicité programmatique – des publicités placées de manière algorithmique sur Internet”, note le rapport. Comme le faisaient, avant l’avènement de l’IA générative, les fermes de contenus gérées par des humains.