Après Google, plusieurs entreprises ont coupé les ponts avec Huawei, dont le britannique ARM qui conçoit l'architecture des processeurs de ses smartphones.
Washington estime que Huawei est à la solde de Pékin et menace sa sécurité nationale
Benjamin Hue - Journaliste RTL publié le 23/05/2019 à 15:28
Le placement de Huawei sur la liste noire des sociétés suspectes auxquelles il est interdit de vendre des technologies par l’administration de Donald Trump provoque un effet domino mondial. Après le gel des échanges commerciaux avec Google, qui privera les smartphones du géant chinois du système Android qui équipe la grande majorité des téléphones dans le monde, plusieurs entreprises sont sur le point de prendre leurs distances avec la firme de Shenzhen pour se conformer au droit américain.
L’annonce la plus spectaculaire vient de l’entreprise britannique ARM qui a indiqué mercredi qu’elle allait stopper tous les contrats et les supports en cours pour se mettre en règle avec les dernières régulations mises en place par le gouvernement américain.
Propriété du japonais Softbank, ARM est un partenaire incontournable pour les fabricants de smartphones. C’est lui qui conçoit l’architecture des processeurs développés par Apple (A12), Samsung (Exynos) et Huawei (Kirin) mais aussi par Qualcomm (Snapdragon). La société britannique utilise pour cela des technologies brevetées aux États-Unis et est donc soumise aux mêmes restrictions que les entreprises américaines.