acebook va désormais interdire à Huawei d'installer ses applications dans ses smartphones.
(CCM) — Nouvel épisode dans le feuilleton du bras de fer entre le gouvernement des Etats-Unis et le géant des smartphones chinois Huawei : cette fois-ci, Facebook vient s'en mêler et c'est une grosse déconvenue pour l'entreprise chinoise. En effet, l'entreprise californienne a annoncé à l'agence de presse Reuters (lien en anglais) qu'elle n'autorisera plus l'installation de ses différentes applications sur les smartphones Huawei.
Pour être clair, cette décision concerne les applications préinstallées sur les smartphones de Huawei. A compter du 7 juin, les appareils sortis d'usine - les nouveaux comme ceux toujours commercialisés - ne pourront plus embarquer Facebook, Instagram et WhatsApp. Un vrai coup dur pour Huawei, mais pour l'utilisateur cela ne change pas grand chose"pour le moment".
Si vous avez un téléphone Huawei, vous pouvez continuer à utiliser vos applications préférées et toujours les télécharger via le Play Store... Et c'est bien là que le bât blesse, puisqu'on ne sait pas encore vraiment ce qu'il va se passer pour les applications issues du Google Play Store au delà des 90 jours laissés par le gouvernement US à Huawei pour trouver une solution de repli... Si Huawei part finalement sur son propre système d'exploitation basé sur Android, celui-ci ne pourra cependant pas embarquer Facebook, Instagram et WhatsApp. Ce qui risque de fortement limiter son intérêt.
Toute cette histoire n'est pas une surprise puisque Facebook, entreprise américaine, doit suivre les directives imposées par le gouvernement de Donald Trump. Mais il y a un rebondissement que l'on avait pas du tout vu venir. Huawei s'est en effet découvert un bien étonnant allié dans son combat : Google ! En effet, selon le Financial Times (lien en anglais), la firme de Mountain View fait du lobby pour Huawei auprès du gouvernement américain en jouant la carte de la sécurité.
Pour Google, la création d'un OS Android alternatif pourrait rendre les appareils Huawei plus susceptibles d'être piratés, notamment par la Chine. Et pour le patron d'ARM, qui a aussi rompu ses contacts avec Huawei, la décision du gouvernement Trump pénaliserait surtout les entreprises américaines...
Google et ARM feront ils entendre raison à Trump ? Vous le saurez peut-être dans le prochain épisode !