Deuxième étape de notre tour d’horizon estival des archives les plus utiles pour les recherches généalogiques : l’incontournable état civil, avec les registres paroissiaux.
Les actes d’état civil ou religieux sont au nombre de trois : naissance ou baptême, mariage, décès ou sépulture. Etablis en double exemplaire à partir de 1737 (un exemplaire conservé par le curé, un autre transmis au greffe), ils sont relativement bien conservés partout en France (à l’étranger, c’est une autre histoire), mais en cas de lacune de l’exemplaire unique (incendies, dégâts des eaux, disparitions…) avant 1737, il vous faudra vous avouer vaincu… ou vous tourner vers d’autres sources que l’état civil !
S’il n’est pas indispensable de retrouver ces trois actes marquant la vie d’une personne pour remonter de génération en génération, cela reste tout de même fortement conseillé, afin d’avoir la vision la plus complète de votre ancêtre, sans compter que chaque acte peut revêtir une mention inattendue et compléter des informations que l’on croyait déjà connaître. Le principe est très simple : il faut trouver les noms des parents d’un individu pour remonter une génération, puis pour chacun d’entre eux faire de même en retrouvant leurs actes de naissance, mariage, décès et leurs parents, etc.
On peut y trouver (selon les actes et les époques) :
L’acte le plus complet est l’acte de mariage, lui seul suffit pour faire votre généalogie, car il contient des informations à propos des deux époux (donc des deux parents d’un de vos ancêtres).
Bien évidemment, plus vous remonterez dans le temps, moins les informations seront précises. Si l’on peut pleinement se fier à un acte rédigé au XXe siècle (quoique l’exemple de l’acte de décès ci-dessous prouve le contraire), il faut rester prudent avec un acte du XIXe (prénoms confondus ou différents, orthographe incertaine, erreur sur un lieu ou un témoin) et utiliser son flair et son sens de la déduction pour ceux d’ancien régime (manque d’informations, par exemple pas de parents sur un acte de mariage, erreurs fréquentes sur les prénoms et les noms, âges approximatifs). Le véritable travail de généalogie se situe là : dans votre faculté à interpréter un acte, à le recouper avec d’autres, à le comparer avec d’autres actes rédigés dans la commune ou dans les communes alentours, parfois même sur d’autres familles, à votre esprit de déduction, à votre capacité à penser comme on pensait alors, quand les mœurs étaient différentes, que les impératifs religieux était omniprésents et que les mentalités différaient des nôtres ; mais aussi à vos connaissances historiques, régionales ou nationales.
Chaque région, voire chaque commune, étant différente, il serait impossible de passer en revue tous les cas possibles permettant de trouver un ancêtre manquant, seule l’habitude et la pratique peuvent permettre de le faire. N’oubliez jamais qu’une information trouvée (sur un arbre sur Généanet par exemple) doit être vérifiée par vos soins en consultant la source, c’est-à-dire l’acte original : la personne qui l’a publiée est certainement de bonne foi, mais elle a pu se tromper !
Avant la Révolution, nous l’avons vu, il n’y a pas de tables décennales et les actes sont souvent difficilement lisibles, soit parce que l’écriture ne correspond pas aux standards actuels, soit parce que le registre lui-même est abîmé (encre baveuse, tâches, encre effacée…), soit parce qu’ils sont rédigés en latin.