En 1606, la levée d’engagés pour la Nouvelle-France (Acadie) est l’affaire de Pierre Dugua de Monts, mais aussi des marchands rochelais Samuel Georges et Jean Macain.
Gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi et son lieutenant général au pays de la Nouvelle-France, Pierre Dugua de Monts rentre en France, en septembre 1605, où il apprend que plusieurs marchands s’efforcent de faire annuler son monopole. Il décide donc de rester en France pour mieux défendre les intérêts de sa compagnie.
Avec l’appui des marchands rochelais Samuel Georges et Jean Macain, Dugua expédie le navire Le Jonas (150 tx) pour l’Acadie. Parti de La Rochelle le 13 mai, le navire est chargé d’approvisionnement et une cinquantaine de colons, dont vingt-quatre engagés, sous le commandement de Jean de Biencourt, baron de Poutrincourt et de Saint-Just.
Des vingt-quatre engagés connus, un seul est recruté à La Rochelle et les vingt-trois autres sont enrôlés à Paris.
C’est dans l’étude du notaire rochelais Jacques Cousseau que se présente Élie Petit, le 25 février 1606[1], pour convenir de ses conditions d’engagement avec les marchands Samuel Georges et Jean Macain. Ainsi, il promet de s’embarquer dans un navire pour aller au pays de Canada servir de chaussetier et de chaunier, pour une année, à ceux à qui il sera employé moyennant un salaire de 96lt dont 32lt lui sont avancées.
Macain et Georges vont défrayer les dépenses d’Élie Petit au Canada ainsi que ses frais de retour à La Rochelle dans un navire de 1607. Ils promettent aussi de faire nourrir, coucher et loger Petit et lui fournir tous les outils nécessaires à son métier.
Voici le contrat d’engagement d’Élie Petit en 1606.
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