Pendant les études comme dans la vie quotidienne, nous avons tendance à focaliser notre attention sur l'apprentissage de notions qui pourront nous servir à coup sûr.
Au Japon, le vieillissement de la population est une mauvaise nouvelle pour les universités. Plusieurs établissements ont fermé ces dernières années, les admissions sont devenues moins sélectives et les facs se battent pour attirer les étudiants et étudiantes. Pour compenser le manque de jeunes, la Hanazono University de Kyoto a décidé de cibler les seniors.
La direction de ce petit établissement offre désormais une réduction de 50% pour les plus de 50 ans et la gratuité des études pour les plus de 100 ans. Avec ce nouveau système, les quinquagénaires payent 50% de moins que les jeunes, les sexagénaires 60% de moins, les septuagénaires 70% et ainsi de suite. Jusqu'à la gratuité pour les plus de 100 ans.
Pour des études de quatre ans à Hanazano, un ou une jeune paiera 24.000 euros, contre 10.000 euros pour un ou une étudiante de 62 ans. Certains jeunes ont assez mal pris la nouvelle –se demandant pourquoi ils ne pourraient pas obtenir au moins une réduction de 20% après 20 ans.
Les premiers bénéficiaires de cette bourse commenceront les classes le printemps prochain. L'université pense les attirer avec un message optimiste: «Si vous vous changez vous-mêmes, vous changez le monde.»
Le Japon est déjà habitué aux vieux étudiants. En 2016, un homme de 96 ans a obtenu sa licence de beaux-arts à l'université de Kyoto et a été reconnu par le Guinness des records comme le plus vieil étudiant au monde.