En plein été, une installation stratégique de la plus grande station d’épuration des eaux usées d’Europe est totalement détruite par le feu à trente kilomètres de la capitale. Il faudra entre trois et cinq ans pour la reconstruire, au prix, dans l’intervalle, d’une pollution gravissime de la Seine. Ce site n’a cessé d’enregistrer des sinistres de plus en plus graves depuis plusieurs années. Sa gestion est entachée par des dévoiements sans précédent en matière de marchés publics. Un désastre absolu, qui ne suscite qu’une inquiétante indifférence.
En plein pic de pollution atmosphérique, l’Association pour une mobilité sereine et durable enrage contre les infrastructures routières qu’elle accuse d’accentuer les rejets toxiques.
La chaleur estivale ne fait que commencer mais Thierry Modolo est déjà en surchauffe.
Le président de l’association "Pour une mobilité sereine et durable", en guerre depuis des lustres contre les ralentisseurs et autres dos d’âne, trouve dans l’épisode de canicule et surtout dans ses conséquences sur la qualité de l’air de nouveaux arguments.…
Bien avant les voitures et les centrales à charbon, les Romains ont massivement brûlé du bois et décimé des forêts pour se nourrir et entretenir leur mode de vie. Des activités qui ont significativement modifié le climat de l'époque, preuve que l'Homme était déjà un gros pollueur il y a 2.000 ans.
Plus personne aujourd'hui ne remet en cause l'implication des activités humaines dans le réchauffement climatique. La concentration de l’atmosphère en CO2 a atteint un record de 407 parties par million (ppm) en 2018, contre 280 ppm avant la révolution industrielle, sans compter les particules fines émises par les voitures et les centrales à charbon.
L'Homme n'a cependant pas attendu les avions ni le pétrole pour polluer l'atmosphère. Une nouvelle étude de l’ETZ Zürich montre que les Romains ont eux aussi contribué au changement climatique à travers leurs activités. Plusieurs articles avaient déjà pointé du doigt les nombreux dégâts causés par l’Homme, notamment via la déforestation pour dégager des terres, récolter du bois de construction, ou faciliter les déplacements.
Les Romains brûlaient également du charbon et du bois pour fabriquer du fer, cuire des poteries, se chauffer et cuisiner mais également pour la crémation des corps. Selon les différentes estimations, un habitant brûlait ainsi entre 1,5 et 5 kg de bois chaque jour à l'époque. Mais, entre l’augmentation de l’albédo et les émissions d'aérosols conduisant plutôt à un refroidissement, et la réduction de la capacité des sols à capturer le CO2 favorisant le réchauffement, l'impact sur le climat n'avait pas été clairement établi.
Pour leur étude, les chercheurs suisses se sont appuyés sur un ensemble d'analyses visant à estimer les émissions d'aérosols issus des incendies et le changement d'affectation des sols pour le premier siècle après J.-C, lorsque l’empire romain était à son apogée. Ils ont ensuite appliqué un modèle de simulation climatique pour estimer les conséquences sur le climat. D'après leurs calculs, la déforestation aurait entraîné un léger réchauffement de 0,15 °C tandis que les aérosols issus de incendies auraient à l'inverse refroidi le climat de 0,17 °C à 0,46 °C. Une différence qui peut sembler minime mais qui est en fait considérable si l'on attribue cet effet uniquement aux activités humaines.
Les estimations climatiques montrent pourtant une période anormalement chaude entre 250 et 400 après J.-C (appelée « optimum climatique romain »), attribuée en grande partie à des phénomènes naturels : activité du soleil, modifications des courants océaniques et faible activité volcanique. Un réchauffement qui aurait été atténué par la pollution anthropique des Romains, estiment les chercheurs. Les fumées des incendies auraient en revanche provoqué une énorme pollution dans les villes et affecté le régime des précipitations.
À cet optimum climatique a succédé le « Petit Âge glaciaire », une longue vague de froid qui s'est étendue de 536 à 660 après J.-C et qui aurait entraîné des décennies d'étés plus froids, parfois jusqu'à 4 °C inférieurs par rapport à la température normale selon les travaux de Ulf Büntgen et de ses collèges publiés dans la revue Nature Geoscience.
Ce refroidissement constitue l'une des nombreuses explications à la chute de l’Empire romain. Dans son ouvrage Comment l'Empire romain s'est effondré, Kyle Harper, professeur d'histoire à l'université d'Oklahoma, explique ainsi comment les changements climatiques et les dégâts causés à l'environnement (forêt coupées et incendiées, construction de routes...) ont favorisé la propagation des épidémies et entraîné des crises alimentaires. Une leçon à retenir pour notre société moderne ?
Comment les marketeux et autres publicitaires ont pour mission de détruire l’humanité, un couvercle de tupperware à la fois.
On a tous un tiroir de tupperwares avec 20 tupperwares et 20 couvercles. Et pourtant, vous avez beau tous les essayer, rien à faire. Aucun ne va sur aucun. Parfois, coup de chance, y’a une paire qui s’encastre au prix de gros efforts pour maintenir les 4 coins, paire précieuse que vous guetterez toujours sans pour autant vous débarrasser du reste du tiroir.
C’est un problème mathématiquement ou physiquement complexe, une véritable énigme de l’univers du même ordre que la chaussette de Schrödinger.
Alors, oui, Elon Musk envoie des voitures électriques sur Mars, mais les problèmes importants, comme ceux du tupperware, personne ne les résout.
Tout ça à cause du Marketing !
Imaginez, y’a peut-être un petit gars du département R&D de chez Tupperware. Pendant 12 ans il a bossé sur ce problème, il a écrit des équations de fou dans des espaces affines à 18 dimensions, réinventé les maths. Un jour, Eureka !
Sans perdre une seconde, il court annoncer la bonne nouvelle. Il a non seulement compris le paradoxe, mais il a une solution à proposer. Le problème sera définitivement résolu ! Son cœur bat à tout rompre, la sueur lui dégouline dans les cheveux. La gloire pour lui, un monde meilleur pour le reste de l’humanité ! Plus de tupperwares dépareillés ! Moins de pollution !
C’est là qu’arrive la directrice marketing.
Oui, mais non. Ça va plomber nos ventes. 65% de notre chiffre d’affaires est composé de gens qui achètent des tupperwares neufs parce qu’ils ne trouvent plus le couvercle (ou, au contraire, le contenant). Alors, tu comprends mon petit… Tes espaces affines, c’est gentil mais ici, c’est la vraie vie !
12 ans de recherche et de travail aux oubliettes. Ce grand problème de l’humanité qui touche des millions de personnes et les laissera pour toujours dans la souffrance et les affres des tupperwares dépareillés. Pire, la directrice marketing proposera de faire des collections subtilement différentes pour que le couvercle ait l’air d’être compatible, mais, en fin de compte, ne le soit pas.
Le marketing et la vente sont l’antithèse du progrès. Ils ont pour seul objectif de rendre l’humanité misérable pour nous faire acheter encore et jours. Si votre boulot consiste à « augmenter les ventes », que ce soit du marketing web, de la pub ou n’importe quoi, vous n’êtes pas une solution, vous êtes le problème.
Je n’invente rien, vous n’avez qu’à regarder votre tiroir à tupperwares pour en avoir la preuve.
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