Un article en anglais sur le blog du Forum économique mondial (WEF en anglais) nous apprend qu'il existerait 5 visions de l'Internet qui sont en compétitions les unes avec les autres. Le classement fait est géographique : Europe, Russie, Chine et deux aux États-Unis (Washington contre Silicon Valley). Bien sûr ces accrochages géographiques sont très simplificateurs et peuvent être partagés par d'autres pays / régions / organisations / individus de part le monde. Regarder ces visions nous permet-il de mieux comprendre comment nous positionner en temps que loisir généalogique ?
Reprenons
La vision européenne (qualifiée de bourgeoise par le WEF) aimerait maximiser la liberté en ligne mais préfère que chacun se comporte correctement, dise la vérité, ne trolle pas, respecte la vie privée, etc. La réglementation est la réponse donnée aux excès.
La vision chinoise (qualifiée de paternaliste par le WEF) voir l'internet comme un serviteur de l'ordre public lequel est défini par le gouvernement lui-même
La vision russe (qualifiée de désinformative par le WEF) voit l'internet comme un moyen de miner les normes de diffusion de la vérité. Ses partisans exploitent les vulnérabilités inhérentes au système. Dans le même temps intérieurement, elle cherche à isoler son internet de l'internet mondial
la vision de Washington (qualifiée de commerciale par le WEF) voit l'internet comme un autre type d'espace, habité par de la donnée qui est un autre type de ressources. Elle prétend que si nous voulons de l'innovation et de la création de valeur, alors nous devrions accorder des droits de propriété sur les données et laisser le marché faire.
la vision de la Silicon Valley (qualifiée d'ouverte par le WEF) voit l'internet comme un paradis anarchiste pour geeks sans restrictions sur le flot de données car les données veulent être libres.
Au final, ce classement très subjectif a pour mérite de montrer que les tiraillements internes au milieu généalogique (payant contre gratuit, vérité des informations, place des institutions gouvernementales...) transcendent ce milieu et se retrouvent au niveau de l'internet lui-même. Que voulons nous en faire, qu'acceptons-nous que nos dirigeants en fassent ?